La Bourse de Paris évoluait en nette baisse vendredi à la mi-journée (-0,87%), revenant à la prudence après une brève tentative de rebond et dans l'attente de la réunion de la Fed la semaine prochaine. Hier, l'indice CAC 40 perdait 40,11 points à 4.556,42 points, dans un volume d'échanges de 800 millions d'euros. La veille, il avait perdu 1,46% et mis un terme à une série de trois séances de hausse consécutives. Le marché Parisien a essayé de rebondir à l'ouverture, mais a très rapidement faibli et fait machine arrière, les investisseurs ne voulant prendre aucun risque compte tenu des échéances à venir. "Nous sommes face à une séance de pur attentisme de la part de la plupart des intervenants de marché", remarque Christopher Dembik, économiste chez Saxo Banque. "Les excès haussiers de la séance de mercredi sont oubliés" et "les investisseurs pourraient tout au plus commencer à protéger leur portefeuille dans la perspective de la réunion de la Fed de la semaine prochaine dont l'issue est encore très incertaine", selon lui. Cette réunion qui se tient les 16 et 17 septembre sera suivie de près par les marchés puisque la banque centrale américaine pourrait en profiter pour relever ses taux, après des années de politique monétaire très favorable aux investisseurs. La Fed est toutefois partagée entre une économie américaine en bonne forme et un contexte international difficile avec le ralentissement chinois et la baisse du prix des matières premières. Le marché semble dans le même temps un peu plus serein concernant la Chine, alors que les indices chinois connaissent encore une grande volatilité face à des indicateurs mitigés. "Le calme relatif en Asie", nourri notamment par des spéculations sur des mesures de relance de Pékin, a "aidé les marchés mondiaux à s'éloigner des points bas atteints en août", rappelle Jasper Lawler, analyste chez CMC Markets. La séance sera enfin marquée par quelques indicateurs américains avec les prix à la production pour août et la première estimation de la confiance des consommateurs pour septembre. Parmi les valeurs, Zodiac Aerospace était soutenu (+2,39% à 28,26 euros) par une note de la banque UBS, tout comme PSA Peugeot Citroën (+0,51% à 15,74 euros) par Goldman Sachs et Mersen (+1,74% à 18,72 euros) par Oddo. Fimalac gagnait 0,79% à 79,95 euros après avoir annoncé un bénéfice net de 1,6 milliard d'euros au premier semestre contre 41,1 millions d'euros un an plus tôt, grâce à la cession de 30% du capital de Fitch Group. Transgene chutait (-5,80% à 3,25 euros) après avoir creusé sa perte au premier semestre mais revu à la baisse son estimation de consommation de trésorerie pour l'année 2015. Enfin, HiMedia s'effondrait (-19,50% à 6,40 euros) après avoir abandonné ses objectifs annuels et enregistré une perte nette de 31,8 millions d'euros au premier semestre.
Zurich sous pression La Bourse suisse évoluait en baisse vendredi dans la matinée, après une ouverture dans le vert. Les indications préalables étaient positives, Wall Street ayant clôturé la veille en petite hausse. En Asie, Tokyo a par contre terminé en repli avant l'annonce de statistiques en Chine et à quelques jours d'une réunion très attendue du comité de politique monétaire de la banque centrale américaine (Fed). "Les indices américains ont fini en légère hausse hier soir dans une séance où la tendance aurait pu s'inverser à n'importe quel moment tant l'on a flirté avec les cours de clôture de la veille", ont souligné les analystes de Mirabaud. Plusieurs données macroéconomiques de la zone euro et des Etats-Unis sont au programme. L'inflation en Espagne et en Allemagne, confirmée à 0,2% en août, ainsi que les chiffres de la confiance des consommateurs de l'Université du Michigan devraient retenir l'attention des investisseurs, selon Mirabaud. Hier matin, le SMI baissait de 0,41% à 8743,19 points, tandis que le SLI abandonnait 0,30% à 1298,38 points. Le SPI lâchait pour sa part 0,45% à 8907,99 points. Sur les 30 valeurs vedettes, huit progressaient, une était stable et 21 reculaient. Actelion (-2,4%) s'inscrivait comme le perdant parmi les "blue chips". Le groupe pharmaceutique a confirmé avoir engagé des négociations "préliminaires" avec ZS Pharma. L'agence Bloomberg estime que le bâlois est intéressé par une acquisition de son homologue américain, ce qui suscite des commentaires mitigés chez les analystes. Swisscom (-1,1%), Sika (-1,0%) et Novartis (-0,9%) suivaient dans le bas du tableau, sans nouvelle concrète. Les deux autres poids lourds Roche (-0,4%) et Nestlé (-0,4%) étaient également en perte de vitesse. A l'inverse, Transocean (+4,0%) s'affichait à l'autre bout du tableau après avoir cédé 3,1% la veille à la Bourse suisse mais pris 2,4% à Wall Street, où le titre est également coté. Syngenta (+1,7%) a vu Bernstein relever sa recommandation à "outperform", contre "market perform". La banque fait bondir l'objectif de cours à 405 CHF, contre 323 CHF, anticipant de profonds changements au sein de l'entreprise. Sur le marché élargi, Temenos bondissait de 11,2% après avoir revu ses ambitions pour l'exercice 2015 à la hausse, suite à un contrat avec une banque scandinave. Kudelski (+1,6%) a revendiqué jeudi soir des succès commerciaux pour sa filiale Nagra au Vietnam. AFG Arbonia Forster (-0,7%) a dévoilé le détail de son augmentation de capital, sur laquelle les actionnaires sont invités à se prononcer dès 10h30. Le prix d'émission est fixé à 8,10 CHF, pour une opération devisée à un peu plus de 200 mio CHF. Jeudi, l'action a clôturé à 15 CHF. Valiant (-1,0%) a conclu un accord avec le Département américain de la Justice (DoJ) dans le cadre du programme fiscal américain. Au terme de l'accord, la banque effectuera un versement de 3,3 mio USD. Goldman Sachs rabote la recommandation pour le bon de participation Lindt&Sprüngli (-1,5%) à "neutral" contre "buy", mais conserve l'objectif de cours de 63'000 CHF. Les récentes avancées du titre plafonnent désormais son potentiel de progression.
Tokyo: le Nikkei finit en petite baisse dans un marché actif mais prudent L'indice Nikkei de la Bourse de Tokyo a fini en baisse de 0,19% hier, dans un marché actif mais prudent après un plongeon de 2,5% jeudi consécutif à un bond exceptionnel de 7,7% ce mercredi. Les investisseurs rechignent à prendre des positions fermes avant l'annonce de statistiques cette fin de semaine en Chine et à quelques jours d'une réunion du comité de politique monétaire de la banque centrale américaine. Malgré la remontée de Wall Street ce jeudi, le Nikkei des 225 valeurs vedettes a abandonné 35,40 points pour tomber à 18'264,22 points. Il avait gagné pas moins de 1343 points mercredi mais en avait rétrocédé 471 jeudi. Il a finalement augmenté de 2,65% sur l'ensemble de la semaine. L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a pris 0,05% vendredi (+0,71 point) à 1.480,23 points. L'activité a été intense, avec 2,8 milliards de titres échangés sur le premier marché. Du côté des changes, le dollar valait 120,76 JPY, en petite hausse par rapport à son cours de jeudi à la clôture, tandis que l'euro est remonté encore de près d'un yen autour de 135,30 JPY. La Chine doit annoncer dimanche les chiffres des ventes de détail et de la production industrielle en août ainsi que les données des investissements en capital fixe entre janvier et août. Toutes ces statistiques sont très attendues alors que les récents éléments conjoncturels ont montré un ralentissement de l'activité économique chinoise, ce qui a provoqué de brusques mouvements sur les marchés internationaux. Parallèlement, les donneurs d'ordres sont un peu nerveux à l'approche de la réunionde la Réserve fédérale américaine (Fed) la semaine prochaine: va-t-elle ou non relever dès à présent ses taux maintenus depuis des années à un niveau quasi nul ?
SoftBank, rumeurs sans effet Sur les 225 composantes du Nikkei, 119 ont baissé, 101 monté et 5 stagné, avec une amplitude de variation allant de -4,36% pour la société de câbles Fujikura à +3,81% pour le bâtisseur de maisons Daiwa House. A l'instar de son rival Sekisui House (+2,70%), il est porté par les perspectives d'une hausse des besoins de reconstruction de nombreux pavillons détruits par l'eau dans les régions inondées du nord-est du Japon. A l'inverse, les compagnies d'assurances pâtissent entre autres de ces importants dégâts: MS&AD Insurance Holdings a lâché 2,15% à 3526 JPY, T&D Holdings 1,64% à 1532 JPY et Sompo Japan Nipponkoa Holdings 1,50% à 3770 JPY. Vedette malgré elle de la Bourse de Tokyo depuis plusieurs semaine à cause d'un scandale financier, l'action Toshiba a encore lâché 3,13% à 322 JPY. Le titre SoftBank, l'un des poids lourds du marché, a perdu 0,64% à 6513 JPY, même si des rumeurs de presse auraient pu inciter des investisseurs à spéculer sur les intentions prêtées au patron Masayoshi Son. Le milliardaire aurait envisagé de racheter l'ensemble de son groupe de façon à agir plus librement encore. Le projet serait sinon enterré du moins suspendu depuis plusieurs mois faute d'accord avec un partenaire financier, selon un article de l'agence Bloomberg. Il faudrait que M. Son débourse 40 à 50 milliards d'euros pour acheter au cours actuel les actions de son groupe qu'il ne possède pas encore, selon la même source. Parmi les traditionnelles valeurs phares de la place de Tokyo, Sony s'est encore distinguée par une notable hausse de 1,48% à 3179,50 JPY, récupérant du terrain perdu au cours des quatre derniers mois après un pic atteint en mai. Les investisseurs jugent que le titre est sous-évalué. Dans le même secteur de l'électronique, Sharp a cédé 2,35% à 166 JPY, Panasonic 0,62% à 1284,50 JPY, et dans l'automobile Toyota a perdu 1,44% à 7072 JPY, Honda Motors 0,61% à 3719,50 JPY et Nissan 0,85% à 1110,50 JPY. L'action Kyushu Electric Power (-0,35% à 1422 JPY), compagnie qui a remis en service un réacteur nucléaire, n'a pas bénéficié de la confirmation de l'exploitation commerciale depuis jeudi du courant généré par cette seule tranche en activité au Japon.