Le ministre des Ressources en eau et de l'Environnement, Abdelouahab Nouri, a affirmé, dimanche, en marge des travaux de la pré-COP21 à Paris que " notre mixe énergétique est propre", avant de faire remarquer que la production de l'énergie électrique en Algérie est à base de gaz naturel, lequel est considéré, malgré le fait qu'il soit une énergie fossile, comme une énergie " propre" par rapport à d'autres sources d'énergies, comme le charbon et le pétrole. Quant à l'idée de considérer l'Algérie comme un pays " pollueur", en raison de sa production pétrolière, le ministre a réfuté cette accusation. "Nous sommes à l'aise, à ce propos, dans la mesure où nous n'avons pas de leçons à recevoir dans ce cadre-là. On nous dit que vous êtes un pays producteur de pétrole et, à ce titre, vous participez à l'émission des gaz à effet de serre. Notre réponse est toute simple, notre production de pétrole brut est majoritairement exportée et le peu est traitée chez nous. Si un traitement se fait, il se fait hors de l'Algérie". Dans ce même ordre d'idée le ministre n'a pas omis de rappeler que "Nous sommes engagés dans cette direction et nous sommes engagés dans le cadre de la présentation de notre Contribution Prévue Déterminée au niveau national (CPDN), déposée en septembre dernier, pour dire tout simplement que, d'ici à l'horizon 2030, nous aurons à produire 27% de notre électricité à partir de l'énergie renouvelable", a indiqué le ministre, ajoutant que cet objectif peut être possible "si notre pays venait à bénéficier d'un soutien financier extérieur, d'un apport technologique et d'un savoir-faire". A noter qu'à l'invitation du ministre français des Affaires étrangères et du Développement international, Laurent Fabius, président de la COP21, une soixante de ministres, dont le ministre des Ressources en eau et de l'Environnement, Abdelouahab Nouri, étaient présents à la cérémonie d'ouverture des travaux de la réunion ministérielle de préparation du COP21, à Paris pour examiner le chantier du réchauffement climatique, à trois semaines de la COP21, sommet mondial sur le climat, qui se tiendra dans la capitale française du 30 novembre au 11 décembre prochain. Et justement à ce propos, le ministre des Ressources en eau et de l'Environnement, Abdelouahab Nouri, a déclaré que l'Algérie veut que le sommet mondial sur le changement climatique, qui se déroulera à Paris du 30 novembre au 11 décembre, réussisse dans le sens où, a-t-il expliqué, "nous avons toujours rappelé que notre pays n'a pas de responsabilité historique dans cette affaire (réchauffement climatique), ni par le passé, ni présentement, ni dans l'avenir". "A l'instar des autres pays, l'Algérie a un rôle à jouer dans cette COP21. Aujourd'hui, nous nous réunissons, dans cette ultime rencontre qui va nous permettre de transcender nos difficultés, apparues au grand jour à Bonn, et notre rôle est de faire de telle sorte pour que la COP21 soit une réussite", a encore déclaré le ministre. "C'est le vœu des autorités algériennes et à leur tête le président de la République, Abdelaziz Bouteflika", a-t-il souligné. Par ailleurs, Abdelouhab Nouri a rappelé également, que plusieurs programmes sont "déjà en cours" en Algérie qui dispose d'inépuisables réserves d'énergie solaire, argumentant que certaines régions enregistrent "plus de 3600 heures d'ensoleillement". "C'est un véritable gisement inépuisable", a-t-il estimé soutenant ses propos par le fait que l'Algérie dispose de beaucoup d'atouts qui concourent dans la mobilisation des ressources renouvelables. "Nous avons également de la géothermie. L'Algérie est sur une nappe qu'elle partage avec des pays africains et dispose de grands espaces pour la mobilisation de tout ce qui est énergie éolienne", a-t-il expliqué, soulignant que le pays est déjà engagé dans cette direction. Il a considéré, dans ce contexte, que barrage vert, érigé dans les années 1970 est le "témoignage" d'une "vision prospective" de l'Algérie dans le cadre de la lutte contre les changements climatiques. D'autre part, et à l'ouverture des travaux, Laurent Fabius a affirmé qu'il faudra "tout faire" pour une réussite de la COP21 que toute la planète attend, rappelant que "beaucoup de travail a été accompli et beaucoup de chemin fait, mais le dernier kilomètre reste encore difficile". C'est pour cette raison, a-t-il argumenté, que "nous partageons l'ambition d'un compromis pour la COP21" pour arriver à un accord qui "nous rassemble tous". Les travaux de la pré-COP21, qui se déroulent à huis clos et se terminent aujourd'hui par une déclaration, "doivent donner un signal politique fort" à la communauté internationale pour que "nous puissions, a-t-il expliqué, arriver à un consensus". La pré-COP21 tentera de trouver, durant les trois jours des travaux, des compromis "possibles" pour une action renforcée en vue d'un accord "ambitieux et équitable". Toutes les sessions de la pré-COP21 sont à huis clos et la dernière plénière est prévue donc aujourd'hui avec la présentation des conclusions des travaux de groupes, à l'issue de laquelle une conférence de presse sera animée par Laurent Fabius, Manuel Pulgar Vidal et de la secrétaire exécutive de la CCNUCC, Christiana Figueres.