Les chefs de la diplomatie française et allemande ont apporté samedi à Tripoli leur soutien et celui de l'Europe au nouveau gouvernement libyen, chargé de rassembler un pays miné par les rivalités et livré au chaos depuis la chute de Mouammar Kadhafi. Cette visite surprise s'inscrit dans les efforts de l'Union européenne pour peser sur un règlement du conflit libyen face au risque d'une nouvelle vague incontrôlée de migrants, notamment en Italie, si la paix ne revient pas en Libye. Les pays occidentaux voient aussi dans le retour à la stabilité politique en Libye une condition décisive pour endiguer la menace de l'organisation Etat islamique (EI), qui a profité du vide politique pour prendre pied dans ce pays. Jean-Marc Ayrault et Frank-Walter Steinmeier avaient été précédés par leur homologue italien, Paolo Gentiloni, dans la capitale de l'ancienne colonie italienne. Ils ont rencontré le chef du nouveau gouvernement d'union nationale, Fayez el Sarraj, dans la base navale de Tripoli où il est installé sous très haute sécurité depuis deux semaines. Les deux ministres ont salué le courage et la détermination du Premier ministre de Libye et des membres du Conseil présidentiel. Leur arriv ée à Tripoli constituait une avancée majeure vers l'établissement d'un gouvernement représentant toutes les composantes de la Libye. Le Premier ministre de Libye et les membres du Conseil présidentiel étaient dépositaires des espoirs du peuple libyen, qui voulait la paix, l'unité, la prospérité et l'accomplissement des promesses démocratiques de la Révolution du 17 Février. Les ministres ont encourag é le Premier ministre de Libye et les membres du Conseil présidentiel à jouer rapidement le rôle qui leur revenait de plein droit à la tête de l'ensemble des institutions publiques et des forces de sécurité civiles et militaires de Libye, afin de répondre aux nombreuses attentes du peuple libyen. Les deux responsable ont appelé toutes les parties libyennes et les dirigeants politiques, économiques et sécuritaires à agir avec responsabilit é en cet instant décisif pour le futur de leur pays, en facilitant un transfert immé- diat et pacifique du pouvoir et en apportant leur plein soutien au Gouvernement d'unité nationale. Ils ont salué l'engagement de la présidence de la Chambre des représentants à organiser sans tarder un vote de confiance au Gouvernement d'unité nationale dans son ensemble, comme le prescrivait l'accord politique inter-libyen. Ils ont exhorté la Chambre des repré- sentants, le conseil d'Etat et toutes les institutions libyennes à pleinement mettre en uvre l'accord politique interlibyen, qui était la seule issue à la crise politique et sécuritaire en Libye. L'Allemagne et la France étaient aux côtés du Gouvernement d'unité nationale à Tripoli et souhaitaient vivement y rouvrir leurs ambassades, dès que les conditions de sécurité le permettraient. L'envoyer de l'ONU a quant a lui, a exprimé sa joie à l'égard de cette visite " la visite des ministres des Affaires étranger de la France et de l'Allemagne, aujourd'hui à Tripoli ma très encourager, cette visite est un message de soutien ", s'est exprimer le responsable dans un tweet, poursuivant " la Libye a maintenant la chance de tourner la page il ne faut pas rater cette chance historique ".