La conjoncture difficile que traverse le pays sur le plan financier impose plus que jamais une cohésion résolue pour la rentabilisation et pour la promotion du produit national appelé à se développer substantiellement avec le progrès de l'infrastructure agro-industrielle, l'amélioration de l'investissement, la maîtrise de l'appareil de production des biens et services, le développement de la petite et moyenne entreprise, et pour la mise à profit de toutes les possibilités de promotion et d'amélioration de la diversification de l'économie nationale. La baisse des revenus pétroliers du pays suite à la chute des cours pétroliers sur le marché mondial semble avoir donné un regain d'offensive au gouvernement : les lignes de cette offensive apparaissent plus claires ; leurs traces se dessinent enfin dans une cohérence socio-économique lisible. On sait maintenant par où passent les chemins de la performance et de la croissance. Dans le cadre de l'amélioration de l'environnement industriel et développement des capacités productives, le gouvernement continue à consentir des efforts importants en matière d'équipements publics et qui se traduisent par un maillage significatif du territoire en voies de transport et de communication, l'exploitation de nouvelles opportunités d'accessibilités aux régions ainsi offertes, en optimisant le redéploiement des activités productives et en densifiant les tissus locaux de PME au bénéfice des populations, notamment celles des plus déshéritées en matière d'emploi et de développement, celles en particulier du Sud et des Hauts-Plateaux. La mise en œuvre d'un programme de croissance qui s'inscrit dans le cadre de la poursuite des efforts d'insertion de l'économie nationale dans son environnement extérieur et qui tient compte de la nécessité d'accorder la priorité à la sphère productive nationale a pour objectif fondamental d'atteindre une sortie graduelle de la dépendance des hydrocarbures. Ceci requiert de mener rigoureusement une démarche de promotion de l'investissement et de diversification de l'économie nationale fondée sur la modernisation et l'extension du tissu industriel sur le potentiel agricole et la promotion du secteur du tourisme, à l'effet de promouvoir la croissance et l'emploi. Il s'agit également de renforcer l'exploitation du secteur des hydrocarbures, des mines, notamment le gaz de schiste pour mobiliser de nouvelles ressources financières nécessaires au financement du développement économique et social, et ce, dans le strict respect de la protection de l'environnement. Pour le gouvernement le moment est propice pour finaliser le développement des capacités industrielles du pays dans tous les domaines, valoriser les atouts de toutes les régions du pays et canaliser les énergies par la mise à niveau de l'outil productif en place et la promotion de l'investissement nouveau. A ce propos, le gouvernement conscient des limites d'une stratégie de croissance assise sur la seule dépense publique, marque de plus en plus sa détermination à transformer le modèle ou le régime de croissance en l'orientant vers le développement des secteurs productifs de richesses et de valeur ajoutée, gage de diversification de l'économie nationale fortement dépendante des hydrocarbures. En cette période de crise économique et financière que traverse le pays conséquence aux aléas sévères de la chute des prix des hydrocarbures, une source qui pèse fortement sur l'économie et le développement national en général comme cela est le cas d'ailleurs dans d'autres pays producteurs de pétrole, l'investissement productif pur l'Algérie en cette conjoncture, notamment dans le domaine industriel est à même d'être porteur de développement technologique et de progrès technique. Plus que toute autre action ou dispositif réglementaire, a un effet structurant sur le développement économique du pays. En cette période de crise difficile, les enjeux de l'investissement et du développement industriel deviennent vitaux pour sortir de cet imprévu économique et financier et pour s'y faire l'Algérie est enjointe de s'orienter sur cette voie afin de se positionner dans des délais très rapprochés sur un échiquier régional et mondial hautement concurrentiel. Dans cet esprit, la contribution de l'investissement des entreprises à la croissance pose la question de la durabilité des créations d'emplois telles que favorisées par les dispositifs existants. Aussi, la véritable lutte contre le chômage requiert des investissements productifs tirés par le secteur des entreprises. Il est reconnu que l'Algérie dispose d'un potentiel important et d'une expérience dans le secteur industriel avec de réelles possibilités de redéploiement. Le secteur industriel s'avère ainsi le moyen le plus puissant pour réussir l'intégration dans l'économie mondiale et faire de l'Algérie un pays émergent en dépit de la crise du baril de pétrole. C'est dire que la démarche du gouvernement renoue avec une politique volontariste de développement industriel afin de sortir d'une situation sous optimale conférant un statut de rentier à l'économie nationale. Cette nouvelle approche se fonde sur un développement durable du pays et vise à assurer un environnement macro-économique stable grâce à une ouverture organisée et contrôlée des marchés.