La banque américaine JPMorgan Chase a annoncé vendredi des résultats trimestriels supérieurs aux attentes, grâce à la bonne santé du courtage et une baisse de ses coûts qui lui ont permis de faire face à un environnement de taux d'intérêt bas. Le bénéfice net a certes reculé de 7,6% sur un an au troisième trimestre, à 6,3 milliards de dollars, mais rapporté par action et ajusté des éléments exceptionnels, référence en Amérique du nord, il est de 1,58 dollar, contre 1,39 dollar attendu en moyenne par les analystes. Le chiffre d'affaires a pour sa part progressé de 8,4% sur un an, à 25,51 milliards de dollars, mieux que les 23,99 milliards anticipés par les marchés. A Wall Street, l'action JPMorgan, qui donne le coup d'envoi des résultats des grandes banques, gagnait 1,93% à 69,05 dollars vers 11H15 GMT dans les échanges électroniques précédant l'ouverture de la séance. Outre JPMorgan, Citigroup et Wells Fargo doivent également publier leurs résultats trimestriels vendredi. "Nous avons enregistré de solides résultats ce trimestre dans chacune de nos activités", s'est réjoui le P-DG, Jamie Dimon, cité dans le communiqué. La première banque américaine en termes d'actifs a notamment surpris dans la banque de détail, dont les activités sont particulièrement observées parce qu'elles servent de thermomètre pour mesurer la confiance des consommateurs en cette période de taux d'intérêts bas et de faible croissance. JPMorgan a réussi contre toute attente à enregistrer une hausse (+19%) des crédits accordés aux ménages, enregistré une hausse des dépôts (+11%) et vu augmenter (+10%) les cartes de crédit bancaires, suggérant ainsi que la croissance américaine reste solide. La banque de détail a ainsi enregistré un bénéfice de 2,2 milliards de dollars (-16,2%) pour des revenus de 11,4 milliards (+4,1%) Les activités de courtage poursuivent en outre leur rebond, avec une hausse de 15,8% des revenus, à 9,46 milliards de dollars, pour un bénéfice net plus que doublé, à 2,91 milliards de dollars. Le courtage des "revenus fixes" (courtage des bons du Trésor et autres obligations, matières premières, devises) a principalement enregistré un bond de 48% parce que "les marchés sont restés actifs depuis le Brexit et en anticipation des actions monétaires de la banque centrale", la Fed, explique JPMorgan Chase. JPMorgan, forcée par les régulateurs à muscler son coussin de sécurité pour pouvoir faire face seule à une crise sans les deniers publics, a par ailleurs réussi à diminuer de 6% ses coûts grâce notamment à une baisse des dépenses juridiques.