Le président américain Donald Trump a promis mardi de consacrer mille milliards de dollars d'investissements publics et privés pour remettre à niveau les infrastructures américaines. "Pour lancer la reconstruction du pays, je vais demander au Congrès d'approuver une législation qui déclenchera des investissements de mille milliards de dollars pour les infrastructures aux Etats-Unis, financés grâce à des capitaux à la fois publics et privés, et créera des millions d'emplois", a-t-il déclaré lors d'un discours devant le Congrès. "L'Amérique a dépensé environ six mille milliards de dollars au Moyen-Orient alors que les infrastructures chez nous se délitent. Avec ces six mille milliards de dollars nous aurions pu reconstruire notre pays deux fois, et même trois fois si nous avions eu des dirigeants qui avaient la capacité de négocier", a-t-il ajouté, sans toutefois donner davantage de détails sur les modalités de ce plan d'investissements. M. Trump a également de nouveau promis, là encore sans donner de détails, une réforme fiscale "historique" qui "réduira le montant des impôts de nos entreprises pour qu'elles puissent concurrencer n'importe qui et prospérer n'importe où" et qui profitera également à la classe moyenne. Il a répété ses promesses d'imposer des taxes sur les importations de produits étrangers pour protéger les industriels américains. "Actuellement, quand nous exportons des produits depuis l'Amérique beaucoup d'autres pays nous font payer des droits de douane et des entreprises étrangères exportent leur produits en Amérique nous leur faisons payer pratiquement rien", a affirmé le président américain. Il a cité une récente rencontre avec les dirigeants du fabricant de motos américain Harley-Davidson pour illustrer son propos, indiquant que ceux-ci lui avaient indiqué devoir payer dans certains pays des droits d'importation allant jusqu'à 100%. "Ils ne demandaient même pas à ce que cela change mais moi je le demande. Je crois fermement au libre-échange mais je crois aussi à un commerce équitable", a-t-il lancé. M. Trump a déjà promis de renégocier le traité de libre-échange Aléna unissant les Etats-Unis, le Canada et le Mexique et s'est retiré du partenariat transpacifique (TPP), négocié par la précédente administration de Barack Obama, qui devait unir les Etats-Unis à 11 pays de la région Asie-Pacifique.
Un nouveau système d'immigration Donald Trump a proposé mardi devant le Congrès un nouveau système d'immigration "basé sur le mérite", citant en exemple des pays comme le Canada et l'Australie et s'en prenant avec virulence aux immigrés clandestins. Le président américain a dit vouloir "abandonner le système actuel d'une immigration peu qualifiée et adopter à la place un système basé sur le mérite" qui permettre selon lui d'"économiser énormément d'argent". "Ceux qui veulent entrer dans un pays doivent être capables de subvenir financièrement eux-mêmes à leurs besoins", a affirmé Donald Trump dans son premier discours de politique générale devant les représentants des deux chambres réunies en session commune. Le président a également martelé avec force sa détermination à lutter contre l'immigration clandestine qu'il a liée avec la criminalité aux Etats-Unis. Il a notamment indiqué avoir ordonné la création d'un bureau spécial pour les victimes de crimes "d'immigration" baptisé VOICE ( Victims Of Immigration Crime Engagement) "Nous donnons une voix à ceux qui sont ignorés par les médias et réduits au silence par les intérêts particuliers", a lancé Donald Trump rendant hommage à des Américains invités à assister à son discours et dont des proches ont été tués "par des immigrés clandestins" qui avaient un casier judiciaire.