Le groupe pharmaceutique Saidal compte réalisé un nouveau produit ; il s'agit des stylos d'insuline qui seront produit à partir de 2009, ont annoncé les responsables de l'entreprise en marge du symposium organisé, mercredi dernier, à Constantine portant thème l'insulinothérapie. Avec ce nouveau produit, Saidal compte se "mettre au top niveau" de ce qui se fait en la matière à l'échelle internationale, ont estimé les mêmes responsables. En effet, ce nouveau produit, qui a déclassé le flacon classique en raison de ses nombreux avantages, permettant notamment une couverture de 24 heures en une seule prise, sans risque de contamination par manipulation ni d'altération du produit en cours de transport, permettra à Saidal de mettre de son côté un atout de taille sur un marché caractérisé par une "concurrence féroce", ont encore indiqué les responsables de cette entreprise. Entrée en production en 2006, l'usine d'insuline de Constantine a d'abord commencé par produire de l'insuline (Insudal) de la gamme "Rapid", puis la "Basal" et en enfin, depuis quelques mois, la "Comb25", rappelle-t-on. Lors d'une rencontre avec les représentants de la presse locale, MM. Aït Kaci, chargé de la communication, et Hakim Larbi, responsable de la gamme "diabétiques" au sein de Saidal, ont tenu à réaffirmer que la qualité de l'insuline algérienne produite à Constantine, est parfaitement conforme aux normes internationales en plus de présenter l'avantage d'être 40 % moins chère que l'insuline d'importation. Il faut dire que la production d'insuline par l'Algérie est un "excellent indicateur" prouvant que le pays est capable de se faire une place dans le monde de l'industrie pharmaceutique, ont relevé des participants dudit symposium. S'exprimant au cours du débat ayant suivi le symposium clôturant la journée portes ouvertes sur l'usine d'insuline de Constantine, des intervenants, issus en majorité du secteur médical ou des associations de diabétiques, n'ont pas manqué de souligner leur "fierté" de voir le pays et ses cadres "maîtriser une technologie de pointe comme la production d'insuline". Au cours de ce symposium, axé principalement sur la maladie du diabète, l'insuline et l'évolution qu'elle a connue depuis sa découverte en 1922, le Pr. Belkacem Lezzar, du CHU de Constantine, a fustigé une idée reçue selon laquelle le diabète de type B se passerait du traitement par insuline. Selon cet endocrinologue, le malade atteint de diabète de type B "doit inévitablement finir par un traitement à l'insuline". Le Pr. Lezzar a construit son argumentaire sur le fait que ce type de diabète, contrairement à ce que l'on croit généralement, est "bien plus dangereux que celui de type A". Ce dernier, a-t-il fait remarquer, "se manifestant bruyamment", alerte précocement son porteur, alors que le premier est silencieux et de ce fait, n'est découvert que tardivement alors que ses complications ont déjà commencé leurs méfaits insidieux sur la santé du malade, notamment au niveau d'organes comme les reins et les yeux.