Les bourses américaines affichent une hausse après la publication des rapports financiers des plus grandes banques du pays - Goldman Sachs, Bank of New York Mellon et U.S. Bancorp. Les bénéfices des banques US ont largement dépassé les attentes des analystes, écrit le quotidien RBC. Ces grandes banques américaines ont annoncé des bénéfices de plusieurs milliards de dollars à l'issue du dernier trimestre 2018, suite à quoi les investisseurs se sont tournés vers leurs actions, faisant monter en flèche leur valeur.
Bank of New York Mellon Le bénéfice de la Bank of New York Mellon a chuté de 25% au dernier trimestre 2018 à cause du ralentissement de la croissance des revenus de la gestion des investissements. Elles ont atteint 881 millions de dollars contre 1,18 milliard de dollars un an plus tôt. Les recettes de la BNY Mellon au quatrième trimestre 2018 ont augmenté de 7% jusqu'à 4 milliards de dollars. Le bénéfice net par action dilué s'est élevé à 0,84 dollar au lieu de 1,08 dollar un an plus tôt, alors qu'on attendait 0,93 dollar. Après la parution du rapport, les actions de la compagnie ont affiché une hausse de 2%.
Goldman Sachs Les trois derniers mois de 2018 ont été la première période comptable financière complète pour le nouveau directeur général de Goldman Sachs David Solomon. Il a succédé à Lloyd Blankfein, qui avait démissionné fin septembre 2018. Le nouveau directeur de la banque a réussi à obtenir de bons résultats. Ses résultats trimestriels se sont avérés meilleurs que les attentes tant bien sur les recettes que sur le bénéfice. Les actions de la compagnie ont réagi par une hausse de 8,8% à la publication du compte-rendu. Les recettes de la banque d'investissement au dernier trimestre 2018 ont diminué de 1% jusqu'à 8,08 milliards de dollars avec des prévisions moyennes des experts de FactSet à hauteur de 7,5 milliards de dollars. L'an dernier, les recettes trimestrielles étaient de 8,12 milliards de dollars. Cette année, Goldman Sachs a été la première banque de Wall Street à annoncer une hausse des recettes sur les opérations commerciales. Les conditions sur les plateformes financières étaient difficiles au quatrième trimestre, mais malgré tout le bénéfice s'est élevé à 2,32 milliards de dollars contrairement au bilan négatif un an plus tôt (déficit de 2,14 milliards de dollars).
U.S Bancorp Le holding financier américain U.S. Bancorp a atteint un bénéfice et des recettes record au quatrième trimestre 2018. Après la publication du compte-rendu, la valeur des actions a augmenté de plus de 2,5%. Le bénéfice net du holding financier a augmenté de 10,3% en glissement annuel, jusqu'à 1,8 milliard de dollars. Les recettes ont augmenté de 4,4% jusqu'à 5,83 milliards de dollars, dépassant les prévisions des experts qui étaient de 5,73 milliards de dollars. Le holding financier américain U.S. Bancorp a atteint un bénéfice et des recettes record au quatrième trimestre 2018. Après la publication du compte-rendu, la valeur des actions a augmenté de plus de 2,5%. Le bénéfice net du holding financier a augmenté de 10,3% en glissement annuel, jusqu'à 1,8 milliard de dollars. Les recettes ont augmenté de 4,4% jusqu'à 5,83 milliards de dollars, dépassant les prévisions des experts qui étaient de 5,73 milliards de dollars.
Prudence en Europe Les principaux indices boursiers européens évoluent en baisse en début de séance lundi, effaçant une partie de leurs gains de la semaine dernière après une nouvelle confirmation du ralentissement de la croissance en Chine et dans l'attente du "plan B" de Theresa May censé débloquer les discussions sur le Brexit. À Paris, le CAC 40 perd 0,26% à 4.863,42 points vers 08h55 GMT. À Francfort, le Dax cède 0,44%. Londres se distingue, le FTSE 100 progressant de 0,17%. L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 est en baisse de 0,3%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro de 0,38% et le Stoxx 600 de 0,32%. La croissance de l'économie chinoise a ralenti à 6,4% sur un an au quatrième trimestre de l'an dernier selon les statistiques officielles publiées en tout début de journée à Pékin. Sur l'ensemble de l'année, la deuxième économie mondiale a crû de 6,6%, le rythme d'expansion annuelle le plus faible enregistré depuis 1990. "Il est assez probable que le conflit commercial avec les Etats-Unis ait joué un rôle dans ce ralentissement mais les investisseurs doivent aussi prendre en compte le fait qu'il n'est tout simplement plus possible que l'économie chinoise croisse au rythme des dix dernières années", souligne Michael Hewson. Les chiffres chinois favorisent donc des prises de bénéfice en Europe après trois semaines de hausse qui ont ramené le Stoxx 600 comme le CAC 40 à leur plus haut niveau depuis début décembre. L'incertitude persistante sur le Brexit incite en outre à la prudence: Theresa May doit prononcer vers 15h30 GMT un discours à la Chambre des Communes pour exposer son "plan B" pour le Brexit, après le rejet la semaine dernière par les députés du projet d'accord avec l'Union. Selon le Daily Telegraph, ce "plan B" pourrait passer par une modification des accords de paix du Vendredi Saint qui ont mis fin au conflit nord-irlandais il y a 20 ans, une hypothèse exclue par Dublin. Les marchés américains quant à eux resteront fermés ce lundi, férié aux Etats-Unis.
Valeurs La tendance générale à la prudence pénalise la majorité des secteurs de la cote, la seule hausse notable profitant au compartiment des transports et des loisirs, qui prend 0,29% grâce entre autres à Air France-KLM: le titre s'adjuge 4,15% après une recommandation d'achat de Davy Research. A la baisse, le groupe chimique allemand Henkel cède 5,11%, le recul le plus marqué du Stoxx 600, après la présentation de ses prévisions 2019, qui incluent une augmentation des investissements. A Paris, Alstom abandonne 0,29% après les informations de Reuters sur la volonté de la Commission européenne de bloquer le projet de rapprochement avec Siemens (+0,04%) dans le ferroviaire. Le ministre français de l'Economie, Bruno Le Maire, devait s'entretenir dans la matinée avec la commissaire à la Concurrence, Margrethe Vestager. Parmi les plus fortes baisses de l'indice SBF 120, TF1 abandonne 2,74%, un repli que des intervenants expliquent par l'abaissement de la recommandation de Citi.
En Asie La Bourse de Tokyo a terminé en hausse de 0,26%, tirée par Wall Street, le regain d'appétit pour le risque profitant aux valeurs cycliques tandis que les exportateurs restaient bien orientés après une baisse d'environ 1% du yen face au dollar sur l'ensemble de la semaine écoulée. L'indice Nikkei a atteint en séance son plus haut niveau depuis le 19 décembre. En Chine, l'indice SSE Composite de Shanghai a fini la journée sur une progression de 0,56% et le CSI 300, qui regroupe les principales capitalisations de Chine continentale, a gagné 0,55%. Les chiffres du jour ont continué d'alimenter les espoirs de nouvelles mesures de soutien à l'activité économique et aux marchés.
Changes & taux Le dollar cède quelques fractions mais reste proche du plus haut de deux semaines atteint jeudi face à un panier de devises de référence, les derniers chiffres de l'économie chinoise ne suffisant pas à remettre en cause le regain d'intérêt des investisseurs pour le billet vert. L'euro se traite autour de 1,1375 dollar, en hausse de 0,12%. La livre sterling, elle, s'oriente à la baisse face à la monnaie unique comme face au dollar, contre lequel elle abandonne 0,2%, pénalisée par les incertitudes sur le Brexit. Le repli des actions favorise à peine les emprunts d'Etat: le rendement du Bund allemand à dix ans, référence pour l'ensemble de la zone euro, abandonne moins d'un point de base à 0,254%. Seul indicateur économique important du jour en Europe, les prix à la production en Allemagne sont ressortis en baisse de 0,4%, plus marquée qu'attendu, en décembre et leur hausse en rythme annuel revient à 2,7% après +3,3% en novembre.