Les nouvelles inscriptions au chômage ont poursuivi leur décrue aux Etats-Unis pour la troisième semaine consécutive, selon des chiffres publiés avant-hier à Washington par le département du Travail. Le ministère a recensé le dépôt de 332 000 demandes d'allocations de chômage dans le pays du 2 au 9 mars, en données corrigées des variations saisonnières, soit 2,9% de moins que la semaine précédente. Il s'agit de son plus faible niveau depuis le 19 janvier où cet indicateur avait touché un plus bas en cinq ans. La prévision médiane des analystes s'attendait pourtant à une hausse des nouveaux chômeurs et donnait cet indicateur à 350 000. Le chiffre de la semaine précédente a par ailleurs été revu en légère hausse, à 342'000. En moyenne sur un mois, l'indicateur gouvernemental a également reculé (-0,7%) pour la troisième semaine de suite pour atteindre 346 750 nouvelles demandes, son niveau le plus faible depuis mars 2008. L'emploi a récemment montré de légers signes d'embellie aux Etats-Unis. En février, les embauches se sont nettement accélérées dans le pays où le taux de chômage est tombé à 7,7%, son plus faible niveau depuis décembre 2008. Les prix à la production accélèrent leur hausse en février Les prix à la production ont accéléré leur hausse en février aux Etats-Unis, selon des chiffres publiés avant-hier à Washington par le département du Travail. L'indice des prix des produits finis établi par le ministère a augmenté de 0,7% par rapport à janvier où il n'avait progressé que de 0,2%, en données corrigées des variations saisonnières. Il s'agit de la plus forte poussée de l'indice depuis septembre, après quoi les prix à la production avaient connu trois mois consécutifs de repli. La hausse observée en février est légèrement supérieure à l'estimation médiane des analystes, qui donnait une progression de l'indice à 0,6%. L'indicateur a été tiré par une poussée de 3% des prix de production de l'énergie qui a mis fin à quatre mois consécutifs de recul. Les prix des produits alimentaires se sont en revanche repliés de 0,5%. Les prix des autres produits à la sortie des usines ont progressé officiellement de 0,2% en février. En glissement annuel, la hausse des prix des produits finis s'est accélérée de 0,3 point par rapport à janvier, pour s'établir à 1,7% en février. En amont de la chaîne de production, les prix des produits semi-finis ont bondi de 1,3% en février par rapport à janvier mais ont reculé de 0,3% sur un an. Selon le ministère, les prix de production des matières premières ont reculé sur un mois (-0,3%) mais ont augmenté de 0,9% en glissement annuel. Décrue du déficit des comptes courants au 4e trimestre 2012 Le déficit des comptes courants des Etats-Unis a poursuivi sa décrue au dernier trimestre de 2012 malgré une aggravation du déficit commercial, selon des chiffres publiés avant-hier par le département du Commerce. Entre octobre et décembre, ce déficit s'est établi à 110,4 milliards de dollars après avoir déjà reculé à 112,4 milliards de dollars pendant les trois mois précédents, un chiffre légèrement revu en hausse par le ministère. Les analystes s'attendaient pourtant à une aggravation du déficit. Selon le ministère, cette nouvelle décrue tient principalement à l'excédent observé dans les transferts internationaux de revenus (52,4 milliards de dollars) et de services (52,2 milliards de dollars). La décrue a toutefois été limitée par l'aggravation du déficit commercial des Etats-Unis qui s'est creusé à 128,4 milliards de dollars sur les trois derniers mois de l'année contre 124,8 milliards de dollars au trimestre précédent. Le déficit sur les flux nets de transferts courants unilatéraux (qui regroupent principalement l'aide internationale et les envois de fonds des immigrés) s'est lui aussi creusé, à 34,4 milliards de dollars contre 32,2 milliards de dollars au trimestre précédent. Les Etats-Unis sont de très loin les plus grands emprunteurs au monde, finançant l'énorme trou de leur commerce extérieur par l'afflux permanent de capitaux dans leur système financier, le plus sophistiqué de la planète. Feu vert de la Fed aux projets de dividendes de seize grandes banques La banque centrale des Etats-Unis (Fed) a annoncé avant-hier avoir approuvé les plans d'utilisation du capital de seize des plus grandes banques américaines, mais n'avoir donné qu'un feu vert sous conditions à deux d'entre elles, Goldman Sachs et JPMorgan Chase. Sur les dix-huit plus grandes banques qui avaient soumis à l'autorisation de la Fed leurs projets de versements de dividendes ou de rachats d'actions, deux ne sont pas parvenues à l'obtenir: Ally Financial et BB&T. Selon la Réserve fédérale, quatorze grandes banques ont observé toutes les conditions posées par la Fed, à savoir montrer leur capacité à maintenir certains ratios de solidité financière en cas de dégradation violente de la conjoncture économique, ainsi que le respect de certains critères qualitatifs. Il s'agit d'American Express, de Bank of America, Bank of New York Mellon, Capital One, Citigroup, Fifth Third Bancorp, KeyCorp, Morgan Stanley, PNC Financial, Regions Financial, State Street, SunTrust, US Bancorp et Wells Fargo. L'examen des plans de Goldman Sachs et JPMorgan, a révélé des faiblesses dans leur processus de prévision de l'utilisation du capital en dépit du fait que ces deux établissements avaient fait la preuve de leur capacité à maintenir les ratios de solidité financière réglementaires, indique la Fed dans un communiqué. En conséquence, précise la banque centrale, ils peuvent commencer à mettre en œuvre leurs projets, mais devront apporter des réponses satisfaisantes aux questions soulevées par la Fed d'ici à la fin du troisième trimestre, sous peine de voir leurs projets bloqués.