Les belligérants de la crise en Libye, réunis à Genève depuis le 3 février sous l'égide des Nations unies, se sont mis d'accord, samedi, au terme de la première session de pourparlers en vue d'aboutir à un cessez-le-feu durable en Libye sur la nécessité de poursuivre leurs discussions à partir du 18 février prochain. "La première session de pourparlers (...) entamée le 3 février s'est achevée cet après-midi (samedi)", a indiqué dans un communiqué la Mission d'appui des Nations unies en Libye (MANUL), précisant que les deux parties vont se rencontrer de nouveau à partir du 18 février prochain. "La bonne volonté ayant animé les deux parties lors de cette première session en vue d'aboutir à un cessez-le-feu a motivé la Manul de proposer une nouvelle date pour la poursuite des pourparlers", a indiqué l'ONU. Lors de la première session des pourparlers, les belligérants ont admis la nécessité de transformer la trêve en vigueur en Libye en un cessez-le-feu durable mais il reste quelques "points de divergences", avait auparavant indiqué l'émissaire de l'ONU pour la Libye, Ghassan Salamé."Des progrès ont été faits sur de nombreux sujets importants et nous avons devant nous des convergences dans plusieurs domaines", a indiqué M. Salamé devant la presse, au quatrième jour de tractations entre hauts responsables militaires des deux parties dans la capitale helvétique. Le chef de la mission onusienne en Libye a, toutefois, ajouté qu'il restait encore à "apporter des précisions à notre projet final" et à régler "deux ou trois points de divergence", sans préciser lesquels, pour arriver à un accord qui devra ensuite être entériné par les deux parties. L'émissaire onusien a, en outre, indiqué qu'en plus de ces pourparlers militaires, des discussions étaient aussi prévues sur le volet économique hier au Caire, et s'est déclaré confiant sur la tenue de négociations sur le volet politique à partir du 26 février à Genève. Les pourparlers de Genève sont sous les auspices des Nations unies à Genève. Ils impliquent cinq officiers supérieurs nommés par le gouvernement libyen d'union nationale reconnu par l'Onu (GNA) dirigé par Fayez Serraj et cinq officiers supérieurs nommés par l'Armée nationale libyenne (ANL), dirigée par Khalifa Haftar. La commission militaire a été l'un des résultats de la conférence de Berlin du 19 janvier sur la Libye, visant la consolidation du cessez-le-feu en vigueur en Libye et une réconciliation inter-libyenne.