Les projets pétrochimiques de Sonatrach suscitent l'engouement des banques publiques. Certaines sources avaient affirmé, il y a quelques semaines, que faire face au surplus de liquidités, les banques seraient disposées à débloquer 12 milliards de dollars pour financer les projets de la Sonatrach. C'est dans ce sens que le P-DG de Cnep Banque a annoncé que son établissement sera de la partie dans le financement de onze projets de Sonatrach. Quelques jours auparavant, c'est la Banque nationale d'Algérie (BNA) qui annonçait son intention d'engager des financements à hauteur de 92 milliards de DA (l'équivalent de 1,3 milliard de dollars) dans plusieurs projets d'investissement relevant du secteur de l'énergie, notamment ceux qui concernent la réalisation des stations de dessalement d'eau de mer de Magtaâ (Oran), d'une capacité de production de 500 000 m3/jour, et de Souk Tlata (Tlemcen), d'une capacité de 200 000 m3 par jour. Aussi, et à l'occasion de la signature des contrats de réalisation de deux complexes pétrochimiques à Oran (ouest de l'Algérie), le premier responsable du secteur de l'énergie, M. Chakib Khelil, a appelé les banques publiques à plus d'implication dans le financement des investissements des projets du secteur de l'énergie en Algérie, notamment ceux liés à la pétrochimie. Le ministre de l'Energie et des Mines a précisé que son secteur prévoit de lourds investissements d'un montant global de 28 milliards de dollars, dont "près de 20 milliards de dollars devront être financés par des banques nationales". Il précisera que les banques nationales "sont désormais en mesure de s'impliquer davantage dans le financement des infrastructures grandioses du secteur sous la formule du "Project Financing" en qualité d'arrangeurs financiers de telles entreprises, car elles détiennent les moyens financiers adéquats à ces projets". Ces derniers portent sur la réalisation d'unités pétrochimiques spécialisées dans la fabrication du méthanol, du cracking d'éthane et d'oléfine utilisé notamment dans la fabrication des engrais dont la quasi-totalité sera destinée à l'exportation. La compagnie pétrolière nationale dispose d'un programme d'investissement de 45 milliards $ pour la période 2008-2012. Sont également impliquées dans le financement de ces projets deux autres banques publiques, la BEA et le CPA.