«L'Algérie a émis des réserves pour son adhésion à l'Organisation mondiale du commerce (OMC) sachant que l'économie nationale possède des faiblesses et le point le plus important et l'élément clé dans le retard à l'accession de notre pays à l'OMC réside dans la fuite des compétences algériennes à l'étranger» a notamment déclaré Farid Benyahia, professeur en relations internationales et consultant du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), hier lors d'une conférence qui s'est déroulée au forum d'El Moudjahid. Qualifiant ce problème comme étant un fléau qui mine le Tiers monde et les pays arabes, le conférencier a précisé que «la fuite des cerveaux et des compétences algériennes à l'étranger nous a coûté plus de 100 milliards de dollars, notamment dans les filières de la médecine de pointe, le génie nucléaire, le traitement des lasers, la fusion thermonucléaire…». Les universités de Blida et d'Alger ont formé des cadres et des chercheurs qui ont fini par aller travailler pour le compte de firmes et d'entreprise américaines, notamment dans le domaine de l'aéronautique, selon Benyahia. Constatant que l'Algérie doit investir dans les ressource humaines, il recommande de valoriser les compétences nationales, car il existe des cerveaux à l'intérieur du pays qu'il faut absolument encourager, sinon, observe t-il, il y aura un grand problème et un grand risque d'hémorragie des cerveaux. En Algérie, il existe de réelles potentialités économiques qui ne sont pas exploitées rationnellement et efficacement. Cela inspire Benyahia à penser et affirmer que «les statistiques de l'économie algérienne montrent que plus de 380 entreprises sont viables avec un potentiel de croissance, soit 42 % des structures de l'économie nationale. Aussi, 120 entreprises peuvent vaincre leurs difficultés financières et managériales, tandis que 400 entreprises sont difficulté grave (50 %).» Il estime qu'avec un système de management performant, ces entreprises peuvent se repositionner avec des entreprises étrangères, car «l'Algérie a beaucoup de compétences, des moyens et des richesses, mais elle est victime de son système (de gouvernance). A chaque fois qu'il y a un rendez-vous important, il y a des circonstances qui la retardent sachant que l'Algérie était membre du GATT (Accord général sur les tarifs douaniers, aujourd'hui devenue l'OMC)». La pomme de discorde entre l'OMC et l'Algérie réside dans le désaccord dans l'indexation des prix du gaz sur le marché mondial. Abordant la stratégie économique, le conférencier dira que «le pays doit se doter d'une stratégie industrielle, laquelle n'existe pas encore, ou, du moins, il n'y a aucun diagnostic dans ce sens. En 1970, il y avait le ministère du Plan qui élaborait des stratégies et des planifications prévisionnelles afin de mieux contrôler l'évolution de l'économie nationale et éviter les détournements et les malversations… Il convient de réhabiliter l'institut d'études stratégiques globales». Il s'agit, selon ce consultant du PNUD, «de permettre à notre économie de se développer d'une manière autonome sinon elle risque d'être entraînée dans des lobbies étrangers qui nous dictent leur vision économique». A propos du commerce extérieur, il estime qu'avec les 4 ou 6 milliards de dollars d'importation de produits alimentaires (facture alimentaire, lait et blé), et les 3 milliards de dollars d'importation de véhicules automobiles, l'Algérie aurait pu construire 8 unités de montage de voitures et créer plus de 12.000 postes de travail. A. A. «L'Algérie a émis des réserves pour son adhésion à l'Organisation mondiale du commerce (OMC) sachant que l'économie nationale possède des faiblesses et le point le plus important et l'élément clé dans le retard à l'accession de notre pays à l'OMC réside dans la fuite des compétences algériennes à l'étranger» a notamment déclaré Farid Benyahia, professeur en relations internationales et consultant du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), hier lors d'une conférence qui s'est déroulée au forum d'El Moudjahid. Qualifiant ce problème comme étant un fléau qui mine le Tiers monde et les pays arabes, le conférencier a précisé que «la fuite des cerveaux et des compétences algériennes à l'étranger nous a coûté plus de 100 milliards de dollars, notamment dans les filières de la médecine de pointe, le génie nucléaire, le traitement des lasers, la fusion thermonucléaire…». Les universités de Blida et d'Alger ont formé des cadres et des chercheurs qui ont fini par aller travailler pour le compte de firmes et d'entreprise américaines, notamment dans le domaine de l'aéronautique, selon Benyahia. Constatant que l'Algérie doit investir dans les ressource humaines, il recommande de valoriser les compétences nationales, car il existe des cerveaux à l'intérieur du pays qu'il faut absolument encourager, sinon, observe t-il, il y aura un grand problème et un grand risque d'hémorragie des cerveaux. En Algérie, il existe de réelles potentialités économiques qui ne sont pas exploitées rationnellement et efficacement. Cela inspire Benyahia à penser et affirmer que «les statistiques de l'économie algérienne montrent que plus de 380 entreprises sont viables avec un potentiel de croissance, soit 42 % des structures de l'économie nationale. Aussi, 120 entreprises peuvent vaincre leurs difficultés financières et managériales, tandis que 400 entreprises sont difficulté grave (50 %).» Il estime qu'avec un système de management performant, ces entreprises peuvent se repositionner avec des entreprises étrangères, car «l'Algérie a beaucoup de compétences, des moyens et des richesses, mais elle est victime de son système (de gouvernance). A chaque fois qu'il y a un rendez-vous important, il y a des circonstances qui la retardent sachant que l'Algérie était membre du GATT (Accord général sur les tarifs douaniers, aujourd'hui devenue l'OMC)». La pomme de discorde entre l'OMC et l'Algérie réside dans le désaccord dans l'indexation des prix du gaz sur le marché mondial. Abordant la stratégie économique, le conférencier dira que «le pays doit se doter d'une stratégie industrielle, laquelle n'existe pas encore, ou, du moins, il n'y a aucun diagnostic dans ce sens. En 1970, il y avait le ministère du Plan qui élaborait des stratégies et des planifications prévisionnelles afin de mieux contrôler l'évolution de l'économie nationale et éviter les détournements et les malversations… Il convient de réhabiliter l'institut d'études stratégiques globales». Il s'agit, selon ce consultant du PNUD, «de permettre à notre économie de se développer d'une manière autonome sinon elle risque d'être entraînée dans des lobbies étrangers qui nous dictent leur vision économique». A propos du commerce extérieur, il estime qu'avec les 4 ou 6 milliards de dollars d'importation de produits alimentaires (facture alimentaire, lait et blé), et les 3 milliards de dollars d'importation de véhicules automobiles, l'Algérie aurait pu construire 8 unités de montage de voitures et créer plus de 12.000 postes de travail. A. A.