Le Yémen vient de rejeter l'offre de paix des rebelles chiites dont le chef, Abdel Malek Al-Houthi, a annoncé, hier, qu'il acceptait les conditions du gouvernement yéménite pour mettre un terme au conflit qui les oppose depuis 2004 dans le nord du pays, à la frontière avec l'Arabie Saoudite. Précisant que les rebelles acceptaient les conditions du gouvernement dans le but de "mettre fin à l'effusion de sang, au génocide perpétré à l'encontre les civils et à la situation catastrophique dans le pays», son offre était, toutefois, conditionnée par l'arrêt de l'«agression» perpétrée par l'armée. Le Yémen vient de rejeter l'offre de paix des rebelles chiites dont le chef, Abdel Malek Al-Houthi, a annoncé, hier, qu'il acceptait les conditions du gouvernement yéménite pour mettre un terme au conflit qui les oppose depuis 2004 dans le nord du pays, à la frontière avec l'Arabie Saoudite. Précisant que les rebelles acceptaient les conditions du gouvernement dans le but de "mettre fin à l'effusion de sang, au génocide perpétré à l'encontre les civils et à la situation catastrophique dans le pays», son offre était, toutefois, conditionnée par l'arrêt de l'«agression» perpétrée par l'armée. Après avoir, dans un premier temps, indiqué qu'il allait étudier l'initiative du chef des rebelles zaidistes, une source gouvernementale yéménite a déclaré hier que le gouvernement la rejette "parce qu'elle ne comporte pas un engagement à ne pas agresser l'Arabie saoudite". "L'exigence des Houthis d'un arrêt des hostilités de la part des forces gouvernementales est inacceptable tant que les rebelles eux-mêmes ne cessent pas les attaques", a de plus estimé cette source. L'initiave d'Al-Houthi intervient cinq jours après son annonce du retrait de ses combattants du territoire saoudien, à l'issue de trois mois d'affrontements avec l'armée saoudienne et la mort de dizaines de soldats saoudiens. Ryad , dont l'armée est entrée en guerre en novembre 2009 après la mort d'un garde-frontière tué par des rebelles infiltés dans le royaume, qui craint l'importation de la contestation chiite sur son propre territoire, a affirmé pour sa part avoir expulsé les rebelles tout en reconnaissant que des francs-tireurs sévissaient toujours. Le gouvernement yéménite exige six préalables pour mettre fin au conflit. Outre"le respect du cessez-le-feu et l'ouverture des routes, le déminage et l'évacuation des hauteurs, l'évacuation des bâtiments publics et la restitution des équipements militaires, la non intervention dans le fonctionnement de l'administration locale,la libération des détenus civils et militaires y compris les Saoudiens, et l'engagement à respecter la Constitution et les lois", le sixième exige des rebelles "l'engagement à ne pas agresser le territoire de l'Arabie saoudite". Il avait été ajouté après l'intervention de l'armée saoudienne dans les combats, le 3 novembre 2009 à la suite de la mort d'un garde-frontières tué par des rebelles infiltrés dans le royaume wahabite. La proposition de paix a-t-elle été finalement rejetée suite à des pressions da la part de l'Arabie saoudite qui entend se prémunir contre toute contestation chiite ? Le gouvernement avait annoncé à deux reprises fin 2009 une trêve dans les combats, qui n'avait à chaque fois tenu que quelques heures, rebelles et armée s'étant rejeté la responsabilité de la reprise des hostilités. Le 2 janvier, le chef des rebelles s'était dit prêt à arrêter les combats, en cours depuis le 11 août, dans la région de Saada et dialoguer avec le gouvernement si celui-ci arrêtait son offensive militaire mais n'avait pas expressément annoncé son acceptation des cinq exigences du gouvernement. Abdel Malek al-houthi a vivement attaqué le gouvernement de Sanaa, affirmant qu'il n'avait "réalisé aucun objectif" depuis son offensive en août contre ses positions dans la région de Saada, située à 240 km au nord de Sanaa. Les guerres successives entre les rebelles, lourdement armés qui accusent le pouvoir central de ne pas reconnaître leur identité de zaïdites, ce que dément Sanaa, et l'armée qui accuse "des parties en Iran" de soutenir la rébellion, ont fait des milliers de morts et quelque 200.000 personnes déplacées par les combats, selon le Haut commissariat de l'ONU pour les réfugiés. Le 25 janvier, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a affirmé que la situation humanitaire est "plus grave que jamais" dans le nord du Yémen où le conflit a été "trop longtemps négligé" et peu médiatisé. Outre la rébellion dans le nord, le gouvernement yéménite est également confronté à la menace d'Al-Qaïda ainsi qu'à une contestation politico-sociale à connotations sécessionistes de plus en plus virulente au sud. Une réunion internationale s'est tenue récemment à Londres sur la situation et l'aide à apporter au Yémen dans sa lutte contre Al-Qaida. Quelques heures après l'annonce de la nouvelle initiative des rebelles, des combats ont opposé ces derniers à l'armée yéménite, qui a affirmé avoir tué 24 insurgés dont un chef local. N. S. Après avoir, dans un premier temps, indiqué qu'il allait étudier l'initiative du chef des rebelles zaidistes, une source gouvernementale yéménite a déclaré hier que le gouvernement la rejette "parce qu'elle ne comporte pas un engagement à ne pas agresser l'Arabie saoudite". "L'exigence des Houthis d'un arrêt des hostilités de la part des forces gouvernementales est inacceptable tant que les rebelles eux-mêmes ne cessent pas les attaques", a de plus estimé cette source. L'initiave d'Al-Houthi intervient cinq jours après son annonce du retrait de ses combattants du territoire saoudien, à l'issue de trois mois d'affrontements avec l'armée saoudienne et la mort de dizaines de soldats saoudiens. Ryad , dont l'armée est entrée en guerre en novembre 2009 après la mort d'un garde-frontière tué par des rebelles infiltés dans le royaume, qui craint l'importation de la contestation chiite sur son propre territoire, a affirmé pour sa part avoir expulsé les rebelles tout en reconnaissant que des francs-tireurs sévissaient toujours. Le gouvernement yéménite exige six préalables pour mettre fin au conflit. Outre"le respect du cessez-le-feu et l'ouverture des routes, le déminage et l'évacuation des hauteurs, l'évacuation des bâtiments publics et la restitution des équipements militaires, la non intervention dans le fonctionnement de l'administration locale,la libération des détenus civils et militaires y compris les Saoudiens, et l'engagement à respecter la Constitution et les lois", le sixième exige des rebelles "l'engagement à ne pas agresser le territoire de l'Arabie saoudite". Il avait été ajouté après l'intervention de l'armée saoudienne dans les combats, le 3 novembre 2009 à la suite de la mort d'un garde-frontières tué par des rebelles infiltrés dans le royaume wahabite. La proposition de paix a-t-elle été finalement rejetée suite à des pressions da la part de l'Arabie saoudite qui entend se prémunir contre toute contestation chiite ? Le gouvernement avait annoncé à deux reprises fin 2009 une trêve dans les combats, qui n'avait à chaque fois tenu que quelques heures, rebelles et armée s'étant rejeté la responsabilité de la reprise des hostilités. Le 2 janvier, le chef des rebelles s'était dit prêt à arrêter les combats, en cours depuis le 11 août, dans la région de Saada et dialoguer avec le gouvernement si celui-ci arrêtait son offensive militaire mais n'avait pas expressément annoncé son acceptation des cinq exigences du gouvernement. Abdel Malek al-houthi a vivement attaqué le gouvernement de Sanaa, affirmant qu'il n'avait "réalisé aucun objectif" depuis son offensive en août contre ses positions dans la région de Saada, située à 240 km au nord de Sanaa. Les guerres successives entre les rebelles, lourdement armés qui accusent le pouvoir central de ne pas reconnaître leur identité de zaïdites, ce que dément Sanaa, et l'armée qui accuse "des parties en Iran" de soutenir la rébellion, ont fait des milliers de morts et quelque 200.000 personnes déplacées par les combats, selon le Haut commissariat de l'ONU pour les réfugiés. Le 25 janvier, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a affirmé que la situation humanitaire est "plus grave que jamais" dans le nord du Yémen où le conflit a été "trop longtemps négligé" et peu médiatisé. Outre la rébellion dans le nord, le gouvernement yéménite est également confronté à la menace d'Al-Qaïda ainsi qu'à une contestation politico-sociale à connotations sécessionistes de plus en plus virulente au sud. Une réunion internationale s'est tenue récemment à Londres sur la situation et l'aide à apporter au Yémen dans sa lutte contre Al-Qaida. Quelques heures après l'annonce de la nouvelle initiative des rebelles, des combats ont opposé ces derniers à l'armée yéménite, qui a affirmé avoir tué 24 insurgés dont un chef local. N. S.