Depuis avant-hier lundi toute la Kabylie est en deuil suite à la nouvelle de la mort de l'un des plus grands artistes de tous les temps, le maître incontestable de la chanson kabyle, Chérif Kheddam. La première fois, l'information a été donnée par la radio locale après son journal parlé de 17 h img /la_24&art1&2012-01-25img1.jpg" Depuis avant-hier lundi toute la Kabylie est en deuil suite à la nouvelle de la mort de l'un des plus grands artistes de tous les temps, le maître incontestable de la chanson kabyle, Chérif Kheddam. La première fois, l'information a été donnée par la radio locale après son journal parlé de 17 h Dès lors, la nouvelle s'est propagée telle une trainée de poudre, notamment dans le milieu des artistes mais aussi en milieu populaire. Chérif Kheddam était un grand artiste très estimé par plusieurs générations et aucun ne peut lui contester son apport incommensurable à la chanson algérienne d'expression kabyle sur le plan musical et aussi, au niveau textuel. Chérif Kheddam était une référence. Il le demeurera. En plus d'avoir alimenté pendant des années la discographie kabyle par des chansons dont les compositions musicales sont de haut niveau, Chérif Kheddam a contribué au lancement de nombreux artistes, devenus aujourd'hui très célèbres à l'instar de Ferhat Imazighen, Idir, Nouara, Malika Domrane… Chérif Kheddam avait en effet animé pendant des années, juste après l'Indépendance, l'émission Les chanteurs de demain qui a vu défiler un nombre énorme de chanteurs qui étaient à l'époque des débutants en quête de reconnaissance et d'encouragement. Chérif Kheddam est surtout et également connu pour avoir été le compositeur et le parolier principal de la grande figure de la chanson kabyle, Nouara. Depuis son plus jeune âge, Chérif Kheddam avait déjà la fibre sensible et avait l'art dans son âme. Aujourd'hui, cet enfant issu d'un minuscule village de la wilaya de Tizi-Ouzou, est considéré comme l'un des plus grands chanteurs algériens. Désormais, on ne peut pas écrire l'histoire de la chanson algérienne sans citer son nom et sans s'étaler sur le parcours de Chérif Kheddam, né un 1er janvier au village Ath Bou Messaoud, dans la région d'Iferhounen, à une soixantaine de kilomètres au sud-est de la ville de Tizi- Ouzou. Comme tous les Kabyles de l'époque, Chérif Kheddam a connu une vie difficile, ce qui ne fera qu'aiguiser sa sensibilité à tout ce qui se passait autour de lui. Ce qui, aussi, constituera sa matière pour écrire de très beaux poèmes sur une infinité de thèmes comme l'exil, la condition de la femme et sa beauté, l'amour de la patrie et l'amour tout court. Il fallait aller loin, bien loin pour pouvoir voler de ses propres ailes en empruntant un chemin pas du tout facile puisqu'à l'époque, chanter était encore tabou dans la société kabyle. Sur les premières années de sa vie, ses biographes rappellent : « Son père l'envoie d'abord à l'école française qui se trouve à dix-sept kilomètres de son village puis chez Cheikh Oubelkacem de la zaouïa de Boudjelil à Tazmalt dans la wilaya de Béjaïa où il suit ses cours coraniques jusqu'en 1942. Il regagne Alger pour y travailler comme journalier à l'âge de 12 ans pendant trois ans puis part en France en 1947 et s'installe à Saint-Denis puis à Epinay. Il travaille dans une fonderie puis dans une entreprise de peinture de 1947 à 1961 en prenant en parallèle des cours de solfège. Il apprend les bases de la musique orientale avec Mohamed Jamoussi et développe sa technique musicale grâce aux cours du professeur Fernand Lamy ». C'est au sein d'un groupe de musiciens que Chérif Kheddam titillera pour la première fois les instruments de musique, notamment dans les cafés de l'émigration. Sa première chanson, A yelis n tmurt iw est composée et diffusée avec succès sur les ondes de la Radiotélévision française. C'était en 1955. Trois ans plus tard, ses chansons les plus célèbres seront enregistrées et également diffusées, notamment Nadia et Djurdjura ainsi que Akhir ajelab n tmurt iw. Puis, les nouvelles chansons s'égrènent et Chérif Kheddam n'épargne aucun thème : la patrie, l'exil, la dureté de la vie dans les villages, la condition de la femme kabyle, la beauté des paysages de sa région, notamment Béjaïa à laquelle Chérif Kheddam a dédié l'une de ses plus belles chansons : Bgayet telha, d rruh n leqvayel. Puis, vint le jour où Chérif Kheddam compose sa plus belle chanson, celle devant laquelle aucun mélomane ne peut rester insensible. C'est la chanson A lemri (O miroir) sur laquelle l'un des biographes de Chérif Kheddam écrit : « Un bijou musical et poétique qui devient l'une de ses célèbres œuvres éternelles ». La mort de Chérif Kheddam, à l'âge de quatre-vingt-cinq ans, a certes bouleversé le milieu artistique mais son œuvre qui restera éternelle demeure une note d'espoir devant la fatalité de la vie. Dès lors, la nouvelle s'est propagée telle une trainée de poudre, notamment dans le milieu des artistes mais aussi en milieu populaire. Chérif Kheddam était un grand artiste très estimé par plusieurs générations et aucun ne peut lui contester son apport incommensurable à la chanson algérienne d'expression kabyle sur le plan musical et aussi, au niveau textuel. Chérif Kheddam était une référence. Il le demeurera. En plus d'avoir alimenté pendant des années la discographie kabyle par des chansons dont les compositions musicales sont de haut niveau, Chérif Kheddam a contribué au lancement de nombreux artistes, devenus aujourd'hui très célèbres à l'instar de Ferhat Imazighen, Idir, Nouara, Malika Domrane… Chérif Kheddam avait en effet animé pendant des années, juste après l'Indépendance, l'émission Les chanteurs de demain qui a vu défiler un nombre énorme de chanteurs qui étaient à l'époque des débutants en quête de reconnaissance et d'encouragement. Chérif Kheddam est surtout et également connu pour avoir été le compositeur et le parolier principal de la grande figure de la chanson kabyle, Nouara. Depuis son plus jeune âge, Chérif Kheddam avait déjà la fibre sensible et avait l'art dans son âme. Aujourd'hui, cet enfant issu d'un minuscule village de la wilaya de Tizi-Ouzou, est considéré comme l'un des plus grands chanteurs algériens. Désormais, on ne peut pas écrire l'histoire de la chanson algérienne sans citer son nom et sans s'étaler sur le parcours de Chérif Kheddam, né un 1er janvier au village Ath Bou Messaoud, dans la région d'Iferhounen, à une soixantaine de kilomètres au sud-est de la ville de Tizi- Ouzou. Comme tous les Kabyles de l'époque, Chérif Kheddam a connu une vie difficile, ce qui ne fera qu'aiguiser sa sensibilité à tout ce qui se passait autour de lui. Ce qui, aussi, constituera sa matière pour écrire de très beaux poèmes sur une infinité de thèmes comme l'exil, la condition de la femme et sa beauté, l'amour de la patrie et l'amour tout court. Il fallait aller loin, bien loin pour pouvoir voler de ses propres ailes en empruntant un chemin pas du tout facile puisqu'à l'époque, chanter était encore tabou dans la société kabyle. Sur les premières années de sa vie, ses biographes rappellent : « Son père l'envoie d'abord à l'école française qui se trouve à dix-sept kilomètres de son village puis chez Cheikh Oubelkacem de la zaouïa de Boudjelil à Tazmalt dans la wilaya de Béjaïa où il suit ses cours coraniques jusqu'en 1942. Il regagne Alger pour y travailler comme journalier à l'âge de 12 ans pendant trois ans puis part en France en 1947 et s'installe à Saint-Denis puis à Epinay. Il travaille dans une fonderie puis dans une entreprise de peinture de 1947 à 1961 en prenant en parallèle des cours de solfège. Il apprend les bases de la musique orientale avec Mohamed Jamoussi et développe sa technique musicale grâce aux cours du professeur Fernand Lamy ». C'est au sein d'un groupe de musiciens que Chérif Kheddam titillera pour la première fois les instruments de musique, notamment dans les cafés de l'émigration. Sa première chanson, A yelis n tmurt iw est composée et diffusée avec succès sur les ondes de la Radiotélévision française. C'était en 1955. Trois ans plus tard, ses chansons les plus célèbres seront enregistrées et également diffusées, notamment Nadia et Djurdjura ainsi que Akhir ajelab n tmurt iw. Puis, les nouvelles chansons s'égrènent et Chérif Kheddam n'épargne aucun thème : la patrie, l'exil, la dureté de la vie dans les villages, la condition de la femme kabyle, la beauté des paysages de sa région, notamment Béjaïa à laquelle Chérif Kheddam a dédié l'une de ses plus belles chansons : Bgayet telha, d rruh n leqvayel. Puis, vint le jour où Chérif Kheddam compose sa plus belle chanson, celle devant laquelle aucun mélomane ne peut rester insensible. C'est la chanson A lemri (O miroir) sur laquelle l'un des biographes de Chérif Kheddam écrit : « Un bijou musical et poétique qui devient l'une de ses célèbres œuvres éternelles ». La mort de Chérif Kheddam, à l'âge de quatre-vingt-cinq ans, a certes bouleversé le milieu artistique mais son œuvre qui restera éternelle demeure une note d'espoir devant la fatalité de la vie.