Le cachet sur les passeports, stigmatisation des musulmans, problèmes de renouvellement des cartes de séjour aux Emirats arabes unis, la chasse à l'outarde, la difficulté qu'a la communauté algérienne au Canada pour le vote et les missions étrangères d'observation des prochaines élections législatives, ce sont autant de préoccupations des Algériens, auxquelles le secrétaire d'Etat chargé de la Communauté nationale à l'étranger, Halim Benatallah, a tenté de donner, hier, des clarifications ou des explications sur les ondes de la chaîne III de la Radio nationale. Le cachet sur les passeports, stigmatisation des musulmans, problèmes de renouvellement des cartes de séjour aux Emirats arabes unis, la chasse à l'outarde, la difficulté qu'a la communauté algérienne au Canada pour le vote et les missions étrangères d'observation des prochaines élections législatives, ce sont autant de préoccupations des Algériens, auxquelles le secrétaire d'Etat chargé de la Communauté nationale à l'étranger, Halim Benatallah, a tenté de donner, hier, des clarifications ou des explications sur les ondes de la chaîne III de la Radio nationale. Intégrité du passeport et dignité du citoyen algérien Sur la question du cachet et du visa, Halim Benatallah a fait savoir qu‘avec la France, le problème concerne la décision des autorités de ce pays d‘obliger les Algériens à justifier par un document de voyage leur retour au pays après un séjour en France. Le secrétaire d‘Etat explique : « Nous avons publié un communiqué de deux lignes mettant en relief deux aspects. Le premier est l‘intégrité du passeport algérien, le second est la dignité du citoyen algérien. En retour, nous avons eu 34 lignes de justifications portant sur la discrimination. Nos partenaires sont allés sur un autre terrain qui n‘était pas le nôtre. La question reste en l‘état. Nous allons poursuivre les discussions à ce sujet », a précisé M. Benattalah. Selon Halim Benatallah, « il y a une propension chez nos partenaires européens à considérer le territoire de pays tiers comme un prolongement du territoire européen. Les mesures unilatérales qui sont édictées procèdent de cet état d‘esprit. Nous considérons que les contrôles doivent être opérés aux points frontaliers du territoire Schengen, pas sur le territoire national. C‘est un point de divergence important. Il faut que nos partenaires en prennent conscience ». Il estime que « les services consulaires s‘attribuent des prérogatives quasiment policières ». Le secrétaire d‘Etat annonce l‘existence de négociations, temporairement suspendues, avec l‘Espagne et l‘Italie en raison de changement de gouvernement, sur l‘allègement des procédures d‘obtention de visas pour les Algériens. Alger a également fait des propositions similaires à la Belgique et au Royaume-Uni. « Nous avons reçu un signal positif. Avec ces deux pays, nous sommes au tout début du processus », a-t-il confirmé. Mais il prévient que les décisions qui seront prises par Madrid et Rome seront toutefois tributaires de l‘aval de Bruxelles. Vent de xénophobie sur l‘Europe Dans ce contexte, Halim Bentallah aborde les dérapages des hommes politiques français visant les musulmans durant la présente campagne pour les présidentielles. Il a regretté ces dérapages, jugeant qu‘un vent de xénophobie souffle sur l‘Europe. Selon lui, « les sorties de route et les écarts de langage stigmatisant le musulman et l‘immigré vont laisser des séquelles. Il appartient à l‘intelligence des gouvernements de traiter ces aspects dans un esprit autrement plus constructif ». Concernant les missions d‘observateurs étrangers pour les législatives du 10 mai, il assure que la mission européenne d‘observation des prochaines élections législatives ne bénéficiera pas de facilités exceptionnelles. Alger et Bruxelles devaient signer hier un mémorandum sur cette mission d‘observation. Selon lui, « le mémorandum concilie deux principes. Le premier est le respect de la souveraineté nationale et donc, à travers cela, le respect de la législation nationale. Ensuite, il y a le libre accès à l‘information et la liberté de circulation des observateurs », a-t-il dit assurant que la négociation avec l‘Union européenne a été rapide et bien faite. 500 à 600 observateurs étrangers aux législatives Sur le nombre d‘observateurs qui seront présent en Algérie, il confirme la présence des ONG américaines, la Fondation Carter et National Democratic Institute (NDI), et précise « nous sommes en phase de préparation. Au jour d‘aujourd‘hui, nous avons un plancher de 500 observateurs. Au fur et à mesure que les ONG américaines vont déterminer le nombre de leurs observateurs, on pourra arriver à 600. Ce qui est déjà de bon augure et un franc succès dans la mesure où l‘appel du président de la République a été compris à l‘étranger ». Sur le vote des Algériens résidants au Canada, le secrétaire d‘Etat a estime qu‘il y a une « ambiguïté constructive » concernant la difficulté qu‘a la communauté algérienne. Sur les 65.000 Algériens vivant dans ce pays, 13.000 électeurs pourraient ne pas être en mesure de voter, en raison de l‘interdiction imposée par les autorités canadiennes aux ressortissants étrangers de mener une campagne électorale. Finalement, le mur des incompréhensions est levé. Halim Bentallah explique « Les autorités canadiennes ont compris le souhait d‘accorder le droit à notre communauté de voter le jour des législatives dans les locaux diplomatiques et consulaires. Par respect à la souveraineté canadienne, a-t-il dit, il n‘y aura pas de campagne sur le territoire de ce pays ». Le secrétaire a estimé que le découpage électoral à l‘étranger en quatre zones est une décision prise par défaut. Les Algériens du Canada voteront Toujours au chapitre du vote des ressortissants algériens à l‘étranger, il assure que « des instructions ont été données aux services consulaires algériens à l‘étranger afin de faciliter la tâche des ressortissants candidats aux législatives du 10 mai prochain ». Selon Halim Benatallah, ces mesures ont été prises suite à des réclamations exprimées dans ce sens. Il révèle qu‘ « une mission de vérification a été envoyée au niveau de tous les services consulaires et il s‘est avéré qu‘il y a eu quelques réclamations de certains candidats ou de leurs représentants qui ont souhaité quelques facilitations ». A cet effet, a-t-il ajouté, des instructions ont été données aux consuls pour recevoir personnellement les candidats ou leurs représentants, tout en exigeant d‘eux (les diplomates) de faire preuve de « souplesse. « Nous avons demandé à nos consuls de recevoir en personne les candidats ou leurs représentants et à faire preuve de souplesse dans le cadre du respect de la réglementation parce qu‘il ne s‘agit pas, a-t-il expliqué, d‘enfreindre d‘aucune manière, la réglementation... ». Parmi les mesures, M. Benatallah a cité la délivrance, par les services consulaires, d‘attestations de nationalité au lieu de certificats de nationalité et la facilitation de la collecte des signatures. « Nous avons demandé aux consuls de délivrer (aux candidats) des attestations de nationalité au lieu du certificat de nationalité ». La chasse à l‘outarde : le respect de la législation algérienne Sur le cas des Algériens interpellés par la police à l‘aéroport de Damas (Syrie), le secrétaire d‘Etat a assuré que « notre ambassadeur est intervenu et les autorités ont décidé de mettre fin à ces interpellations. Nous avons constaté sur le terrain que cela a été fait ». Néanmoins, il souligne que « nous n‘avons pas reçu d‘explication à ces interpellations ». Des Algériens résidant dans ce pays ont-ils demandé à être rapatriés ? Il assure que « la communauté algérienne se sent en sécurité jusque-là et que les autorités algériennes n‘ont pas reçu de signal en ce sens ». Il chiffre le nombre d‘interpellés à quelques dizaines. Il a également évoqué le cas de non renouvellement des permis de séjour pour les Algériens résidant aux Emirats arabes unis. « Nous avons été alertés par un certain nombre de nos concitoyens qui séjournent depuis longtemps aux Emirats du fait du non renouvellement de leurs cartes de séjour. Nous avons demandé à l‘ambassadeur de fournir des éclaircissements à ce sujet et de régler ces cas dans la bonne atmosphère qui règne entre les deux pays », a-t-il souligné, précisant que les autorités algériennes «attendaient des clarifications». Au sujet de la chasse à l‘outarde pratiquée par les dignitaires émiratis, dans les Hauts-Plateaux du pays, le secrétaire d‘Etat note que suite à un article de presse paru sur un quotidien national, les autorités émiraties ont été sensibles à ce qui s‘est passé. Il souligne que les dirigeants de ce pays ont souhaité voir leurs concitoyens respecter la législation algérienne et souhaité également qu‘il y ait une concertation lorsqu‘il y a délivrance d‘un permis de chasse. Enfin, la communauté algérienne vivant à l‘étranger bénéficiera des NTIC. Le fameux 12 S (extrait de naissance exigé pour le passeport et CNI biométrique) sera délivré par Internet au plus tard fin avril, le temps que les service du ministère de l‘Intérieur mettent en place les procédures informatiques. Parole de Halim Benatallah. Intégrité du passeport et dignité du citoyen algérien Sur la question du cachet et du visa, Halim Benatallah a fait savoir qu‘avec la France, le problème concerne la décision des autorités de ce pays d‘obliger les Algériens à justifier par un document de voyage leur retour au pays après un séjour en France. Le secrétaire d‘Etat explique : « Nous avons publié un communiqué de deux lignes mettant en relief deux aspects. Le premier est l‘intégrité du passeport algérien, le second est la dignité du citoyen algérien. En retour, nous avons eu 34 lignes de justifications portant sur la discrimination. Nos partenaires sont allés sur un autre terrain qui n‘était pas le nôtre. La question reste en l‘état. Nous allons poursuivre les discussions à ce sujet », a précisé M. Benattalah. Selon Halim Benatallah, « il y a une propension chez nos partenaires européens à considérer le territoire de pays tiers comme un prolongement du territoire européen. Les mesures unilatérales qui sont édictées procèdent de cet état d‘esprit. Nous considérons que les contrôles doivent être opérés aux points frontaliers du territoire Schengen, pas sur le territoire national. C‘est un point de divergence important. Il faut que nos partenaires en prennent conscience ». Il estime que « les services consulaires s‘attribuent des prérogatives quasiment policières ». Le secrétaire d‘Etat annonce l‘existence de négociations, temporairement suspendues, avec l‘Espagne et l‘Italie en raison de changement de gouvernement, sur l‘allègement des procédures d‘obtention de visas pour les Algériens. Alger a également fait des propositions similaires à la Belgique et au Royaume-Uni. « Nous avons reçu un signal positif. Avec ces deux pays, nous sommes au tout début du processus », a-t-il confirmé. Mais il prévient que les décisions qui seront prises par Madrid et Rome seront toutefois tributaires de l‘aval de Bruxelles. Vent de xénophobie sur l‘Europe Dans ce contexte, Halim Bentallah aborde les dérapages des hommes politiques français visant les musulmans durant la présente campagne pour les présidentielles. Il a regretté ces dérapages, jugeant qu‘un vent de xénophobie souffle sur l‘Europe. Selon lui, « les sorties de route et les écarts de langage stigmatisant le musulman et l‘immigré vont laisser des séquelles. Il appartient à l‘intelligence des gouvernements de traiter ces aspects dans un esprit autrement plus constructif ». Concernant les missions d‘observateurs étrangers pour les législatives du 10 mai, il assure que la mission européenne d‘observation des prochaines élections législatives ne bénéficiera pas de facilités exceptionnelles. Alger et Bruxelles devaient signer hier un mémorandum sur cette mission d‘observation. Selon lui, « le mémorandum concilie deux principes. Le premier est le respect de la souveraineté nationale et donc, à travers cela, le respect de la législation nationale. Ensuite, il y a le libre accès à l‘information et la liberté de circulation des observateurs », a-t-il dit assurant que la négociation avec l‘Union européenne a été rapide et bien faite. 500 à 600 observateurs étrangers aux législatives Sur le nombre d‘observateurs qui seront présent en Algérie, il confirme la présence des ONG américaines, la Fondation Carter et National Democratic Institute (NDI), et précise « nous sommes en phase de préparation. Au jour d‘aujourd‘hui, nous avons un plancher de 500 observateurs. Au fur et à mesure que les ONG américaines vont déterminer le nombre de leurs observateurs, on pourra arriver à 600. Ce qui est déjà de bon augure et un franc succès dans la mesure où l‘appel du président de la République a été compris à l‘étranger ». Sur le vote des Algériens résidants au Canada, le secrétaire d‘Etat a estime qu‘il y a une « ambiguïté constructive » concernant la difficulté qu‘a la communauté algérienne. Sur les 65.000 Algériens vivant dans ce pays, 13.000 électeurs pourraient ne pas être en mesure de voter, en raison de l‘interdiction imposée par les autorités canadiennes aux ressortissants étrangers de mener une campagne électorale. Finalement, le mur des incompréhensions est levé. Halim Bentallah explique « Les autorités canadiennes ont compris le souhait d‘accorder le droit à notre communauté de voter le jour des législatives dans les locaux diplomatiques et consulaires. Par respect à la souveraineté canadienne, a-t-il dit, il n‘y aura pas de campagne sur le territoire de ce pays ». Le secrétaire a estimé que le découpage électoral à l‘étranger en quatre zones est une décision prise par défaut. Les Algériens du Canada voteront Toujours au chapitre du vote des ressortissants algériens à l‘étranger, il assure que « des instructions ont été données aux services consulaires algériens à l‘étranger afin de faciliter la tâche des ressortissants candidats aux législatives du 10 mai prochain ». Selon Halim Benatallah, ces mesures ont été prises suite à des réclamations exprimées dans ce sens. Il révèle qu‘ « une mission de vérification a été envoyée au niveau de tous les services consulaires et il s‘est avéré qu‘il y a eu quelques réclamations de certains candidats ou de leurs représentants qui ont souhaité quelques facilitations ». A cet effet, a-t-il ajouté, des instructions ont été données aux consuls pour recevoir personnellement les candidats ou leurs représentants, tout en exigeant d‘eux (les diplomates) de faire preuve de « souplesse. « Nous avons demandé à nos consuls de recevoir en personne les candidats ou leurs représentants et à faire preuve de souplesse dans le cadre du respect de la réglementation parce qu‘il ne s‘agit pas, a-t-il expliqué, d‘enfreindre d‘aucune manière, la réglementation... ». Parmi les mesures, M. Benatallah a cité la délivrance, par les services consulaires, d‘attestations de nationalité au lieu de certificats de nationalité et la facilitation de la collecte des signatures. « Nous avons demandé aux consuls de délivrer (aux candidats) des attestations de nationalité au lieu du certificat de nationalité ». La chasse à l‘outarde : le respect de la législation algérienne Sur le cas des Algériens interpellés par la police à l‘aéroport de Damas (Syrie), le secrétaire d‘Etat a assuré que « notre ambassadeur est intervenu et les autorités ont décidé de mettre fin à ces interpellations. Nous avons constaté sur le terrain que cela a été fait ». Néanmoins, il souligne que « nous n‘avons pas reçu d‘explication à ces interpellations ». Des Algériens résidant dans ce pays ont-ils demandé à être rapatriés ? Il assure que « la communauté algérienne se sent en sécurité jusque-là et que les autorités algériennes n‘ont pas reçu de signal en ce sens ». Il chiffre le nombre d‘interpellés à quelques dizaines. Il a également évoqué le cas de non renouvellement des permis de séjour pour les Algériens résidant aux Emirats arabes unis. « Nous avons été alertés par un certain nombre de nos concitoyens qui séjournent depuis longtemps aux Emirats du fait du non renouvellement de leurs cartes de séjour. Nous avons demandé à l‘ambassadeur de fournir des éclaircissements à ce sujet et de régler ces cas dans la bonne atmosphère qui règne entre les deux pays », a-t-il souligné, précisant que les autorités algériennes «attendaient des clarifications». Au sujet de la chasse à l‘outarde pratiquée par les dignitaires émiratis, dans les Hauts-Plateaux du pays, le secrétaire d‘Etat note que suite à un article de presse paru sur un quotidien national, les autorités émiraties ont été sensibles à ce qui s‘est passé. Il souligne que les dirigeants de ce pays ont souhaité voir leurs concitoyens respecter la législation algérienne et souhaité également qu‘il y ait une concertation lorsqu‘il y a délivrance d‘un permis de chasse. Enfin, la communauté algérienne vivant à l‘étranger bénéficiera des NTIC. Le fameux 12 S (extrait de naissance exigé pour le passeport et CNI biométrique) sera délivré par Internet au plus tard fin avril, le temps que les service du ministère de l‘Intérieur mettent en place les procédures informatiques. Parole de Halim Benatallah.