Près de 7 millions de Maliens ont été appelés, hier, à voter au premier tour des élections présidentielles au Mali. 27 candidats se présentent à ce premier tour qui devrait être suivi le 11 août d'un second tour entre les deux candidats arrivés en tête. Près de 7 millions de Maliens ont été appelés, hier, à voter au premier tour des élections présidentielles au Mali. 27 candidats se présentent à ce premier tour qui devrait être suivi le 11 août d'un second tour entre les deux candidats arrivés en tête. La sécurité du scrutin étaient assurée par quelque 6.300 soldats de la force de l'Onu, la Minusma, aidée des 3.200 soldats français encore présents au Mali. Quelque 1.980 observateurs internationaux dont 250 de la Cedeao, 100 de l'UE, 50 de l'UA et d'autres des Nations unies, de l'Organisation internationale de la francophonie, des Etats-Unis et d'Afrique du Sud ont participé à l'observation de l'élection. Hier, en début d'après-midi, les Maliens se sont rendus aux urnes pour élire le président de la République. Les Maliens se sont rendus dans les bureaux de vote pour accomplir leur devoir civique dans le calme. Le premier d'entre-deux, le président malien par intérim, Dioncounda Traoré, s'est dit "très satisfait" des conditions générales d'organisation de l'élection présidentielle au Mali, la qualifiant de "meilleur scrutin" depuis l'indépendance du pays en 1960. "Je suis très satisfait des conditions générales d'organisation du scrutin. Je pense que de mémoire de Maliens, c'est le meilleur scrutin qu'on organise depuis 1960", a affirmé à la presse M. Traoré après avoir voté à Bamako. Le président par intérim, qui ne se présente pas au scrutin, a appelé les 27 candidats du premier tour à être "démocrates jusqu'au bout". "En démocratie, c'est la loi de la majorité : il faut accepter le résultat issu des urnes", a-t-il souligné. Cette élection doit rétablir l'ordre constitutionnel interrompu le 22 mars 2012 par un coup d'Etat qui a précipité la chute du nord du Mali aux mains de groupes armés. Elle intervient six mois après le début en janvier d'une intervention militaire internationale menée par la France pour déloger les groupes terroristes du Nord malien qu'ils occupaient depuis neuf mois. Sur le plan sécuritaire, la situation reste fragile. 85% des cartes des 6,9 millions d'électeurs ont été distribuées. Mais plusieurs obstacles au bon déroulement du scrutin subsistent : redéploiement inachevé de l'administration centrale dans le Nord et absence de retour chez eux de 500.000 réfugiés et déplacés ayant fui le conflit et dont la plupart risquent de ne pas pouvoir voter. Et l'un des groupes djihadistes qui ont occupé le Nord, le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'ouest (Mujao), a menacé de "frapper" les bureaux de vote et mis en garde "les musulmans maliens contre la participation à ces élections". Les tensions entre les différentes communautés qui composent le Mali ont été exacerbées par la rébellion touareg et l'occupation islamiste, Touareg et Arabes étant souvent assimilés par les Noirs à des rebelles ou à des jihadistes. Vote sous tension au Kidal La ville de Kidal (nord-est), fief des Touareg et du MNLA qui prône l'autonomie du Nord, illustre ces divisions. Des violences meurtrières y ont eu lieu il y a deux semaines entre des habitants touareg et noirs, en partie provoquées par le retour de soldats maliens dans la ville le 5 juillet. L'Algérien Noureddine Benbraham, membre de la mission des observateurs relevant de l'Union africaine (UA), a souligné dans ce cadre, dans une déclaration faite hier à l'Aps, l'importance que revêt l'élection présidentielle pour les Maliens et pour la région du Sahel en général, estimant que "le défi réside dans la tenue, dans de bonnes conditions, d'un scrutin englobant toutes les régions du nord" du pays. Noureddine Benbraham, commandant général des Scouts musulmans algériens (SMA), a indiqué que les régions du Nord, y compris Kidal où il se rendra ce dimanche, représentent un "véritable défi pour ce scrutin présidentiel", mettant en exergue la présence de nombreux observateurs africains venus suivre le déroulement du processus électoral à travers tout le territoire malien. Concernant sa mission à Kidal, il a déclaré que "cette région se caractérise par un statut particulier en raison des opérations militaires qui s'y sont déroulées", précisant que "c'est ce dimanche (hier, NDLR) que commencera la visite des bureaux de vote", au nombre de 233 dans la région. Le déplacement vers les régions isolées, a-t-il ajouté, "nous permettra d'observer sur place les conditions de déroulement du scrutin". Deux candidats émergent du lot des 27 postulants en lice pour la magistrature suprême du Mali. Il s'agit de l'ex-Premier ministre et ex-président de l'Assemblée nationale Ibrahim Boubacar Keïta, 69 ans, et de l'ex-ministre des Finances et ex-dirigeant de l'Union économique et monétaire (Uémoa) Soumaïla Cissé, 63 ans. Ils sont les deux grands favoris, suivis d'un autre ancien Premier ministre, Modibo Sidibé, 60 ans. Un des candidats, Tiébilé Dramé, artisan d'un accord de paix signé en juin à Ouagadougou entre Bamako et la rébellion touareg, qui avait réclamé en vain un report du scrutin, a retiré sa candidature pour protester contre son manque de préparation et l'attitude de la France qui, selon lui, a par ses pressions porté atteinte à la "dignité" des Maliens. A la veille du scrutin, le président malien par intérim Dioncounda Traoré, qui ne se présente pas, a affirmé que l'Etat était "le garant d'élections régulières et crédibles" et appelé ses compatriotes à aller voter massivement, alors qu'au Mali le taux de participation aux élections est généralement faible, autour de 40%. Qu'en sera-t-il pour ce scrutin ? Le Maliens suivront-ils le souhait du président par intérim pour une réconciliation nationale ? La région du Kidal accomplira-t-elle son devoir civique ou obéira-t-elle au mot d'ordre du Mujao ? Autant de questions qui feront de cet évènement, un scrutin "régulier et crédible". La sécurité du scrutin étaient assurée par quelque 6.300 soldats de la force de l'Onu, la Minusma, aidée des 3.200 soldats français encore présents au Mali. Quelque 1.980 observateurs internationaux dont 250 de la Cedeao, 100 de l'UE, 50 de l'UA et d'autres des Nations unies, de l'Organisation internationale de la francophonie, des Etats-Unis et d'Afrique du Sud ont participé à l'observation de l'élection. Hier, en début d'après-midi, les Maliens se sont rendus aux urnes pour élire le président de la République. Les Maliens se sont rendus dans les bureaux de vote pour accomplir leur devoir civique dans le calme. Le premier d'entre-deux, le président malien par intérim, Dioncounda Traoré, s'est dit "très satisfait" des conditions générales d'organisation de l'élection présidentielle au Mali, la qualifiant de "meilleur scrutin" depuis l'indépendance du pays en 1960. "Je suis très satisfait des conditions générales d'organisation du scrutin. Je pense que de mémoire de Maliens, c'est le meilleur scrutin qu'on organise depuis 1960", a affirmé à la presse M. Traoré après avoir voté à Bamako. Le président par intérim, qui ne se présente pas au scrutin, a appelé les 27 candidats du premier tour à être "démocrates jusqu'au bout". "En démocratie, c'est la loi de la majorité : il faut accepter le résultat issu des urnes", a-t-il souligné. Cette élection doit rétablir l'ordre constitutionnel interrompu le 22 mars 2012 par un coup d'Etat qui a précipité la chute du nord du Mali aux mains de groupes armés. Elle intervient six mois après le début en janvier d'une intervention militaire internationale menée par la France pour déloger les groupes terroristes du Nord malien qu'ils occupaient depuis neuf mois. Sur le plan sécuritaire, la situation reste fragile. 85% des cartes des 6,9 millions d'électeurs ont été distribuées. Mais plusieurs obstacles au bon déroulement du scrutin subsistent : redéploiement inachevé de l'administration centrale dans le Nord et absence de retour chez eux de 500.000 réfugiés et déplacés ayant fui le conflit et dont la plupart risquent de ne pas pouvoir voter. Et l'un des groupes djihadistes qui ont occupé le Nord, le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'ouest (Mujao), a menacé de "frapper" les bureaux de vote et mis en garde "les musulmans maliens contre la participation à ces élections". Les tensions entre les différentes communautés qui composent le Mali ont été exacerbées par la rébellion touareg et l'occupation islamiste, Touareg et Arabes étant souvent assimilés par les Noirs à des rebelles ou à des jihadistes. Vote sous tension au Kidal La ville de Kidal (nord-est), fief des Touareg et du MNLA qui prône l'autonomie du Nord, illustre ces divisions. Des violences meurtrières y ont eu lieu il y a deux semaines entre des habitants touareg et noirs, en partie provoquées par le retour de soldats maliens dans la ville le 5 juillet. L'Algérien Noureddine Benbraham, membre de la mission des observateurs relevant de l'Union africaine (UA), a souligné dans ce cadre, dans une déclaration faite hier à l'Aps, l'importance que revêt l'élection présidentielle pour les Maliens et pour la région du Sahel en général, estimant que "le défi réside dans la tenue, dans de bonnes conditions, d'un scrutin englobant toutes les régions du nord" du pays. Noureddine Benbraham, commandant général des Scouts musulmans algériens (SMA), a indiqué que les régions du Nord, y compris Kidal où il se rendra ce dimanche, représentent un "véritable défi pour ce scrutin présidentiel", mettant en exergue la présence de nombreux observateurs africains venus suivre le déroulement du processus électoral à travers tout le territoire malien. Concernant sa mission à Kidal, il a déclaré que "cette région se caractérise par un statut particulier en raison des opérations militaires qui s'y sont déroulées", précisant que "c'est ce dimanche (hier, NDLR) que commencera la visite des bureaux de vote", au nombre de 233 dans la région. Le déplacement vers les régions isolées, a-t-il ajouté, "nous permettra d'observer sur place les conditions de déroulement du scrutin". Deux candidats émergent du lot des 27 postulants en lice pour la magistrature suprême du Mali. Il s'agit de l'ex-Premier ministre et ex-président de l'Assemblée nationale Ibrahim Boubacar Keïta, 69 ans, et de l'ex-ministre des Finances et ex-dirigeant de l'Union économique et monétaire (Uémoa) Soumaïla Cissé, 63 ans. Ils sont les deux grands favoris, suivis d'un autre ancien Premier ministre, Modibo Sidibé, 60 ans. Un des candidats, Tiébilé Dramé, artisan d'un accord de paix signé en juin à Ouagadougou entre Bamako et la rébellion touareg, qui avait réclamé en vain un report du scrutin, a retiré sa candidature pour protester contre son manque de préparation et l'attitude de la France qui, selon lui, a par ses pressions porté atteinte à la "dignité" des Maliens. A la veille du scrutin, le président malien par intérim Dioncounda Traoré, qui ne se présente pas, a affirmé que l'Etat était "le garant d'élections régulières et crédibles" et appelé ses compatriotes à aller voter massivement, alors qu'au Mali le taux de participation aux élections est généralement faible, autour de 40%. Qu'en sera-t-il pour ce scrutin ? Le Maliens suivront-ils le souhait du président par intérim pour une réconciliation nationale ? La région du Kidal accomplira-t-elle son devoir civique ou obéira-t-elle au mot d'ordre du Mujao ? Autant de questions qui feront de cet évènement, un scrutin "régulier et crédible".