Le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, et l'opposition battaient le rappel des électeurs samedi à la veille d'un scrutin municipal crucial, dans un contexte de traque policière après la fuite retentissante sur internet d'une réunion secrète consacrée à la Syrie. Le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, et l'opposition battaient le rappel des électeurs samedi à la veille d'un scrutin municipal crucial, dans un contexte de traque policière après la fuite retentissante sur internet d'une réunion secrète consacrée à la Syrie. Contraint à une pause de 24 heures à cause d'une extinction de voix, Erdogan doit reprendre sa campagne pour une dernière ligne droite exclusivement consacrée à "sa" ville d'Istanbul et à ses 10 millions d'électeurs - un cinquième de ceux du pays -, dont le sort donnera le ton de l'élection pour tout le pays."Celui qui gagne Istanbul remporte la Turquie", a répété à de nombreuses reprises celui qui fut le maire de la plus grande ville de Turquie. Si ses cordes vocales le permettent, le Premier ministre a prévu de prendre la parole à cinq reprises dans la journée, alors que le principal parti d'opposition, le Parti républicain du peuple (CHP), a lui aussi choisi de conclure sa campagne dans la mégapole par un grand meeting devant des dizaines de milliers de personnes. Candidat du Parti de la justice et du développement (AKP) au pouvoir, le maire sortant Kadir Topbas fait la course en tête mais l'écart qui le sépare de son rival du CHP Mustafa Sarigül reste ténu, autorisant toutes les supputations. Après des semaines d'une campagne tendue, violente même, le scrutin de dimanche s'annonce comme un référendum pour Erdogan, 60 ans, dont la majorité islamo-conservatrice règne sans partage sur le pays depuis douze ans. Encore au faîte de sa puissance il y a un an, le "grand homme", comme l'appellent ses partisans, le "sultan" comme le raillent ses rivaux, est mis à mal depuis des semaines par de graves accusations de corruption qui éclaboussent tout son entourage. En riposte, le Premier ministre a durci son discours pour mobiliser son camp et déclaré la guerre à ses anciens alliés de la confrérie du prédicateur musulman Fethullah Gülen, qu'il accuse d'être à l'origine des enquêtes judiciaires qui le menacent et d'avoir ourdi un "complot" pour le renverser. Cette lutte à mort a connu jeudi son épisode le plus retentissant avec la publication sur internet du compte-rendu d'une réunion "top secret" au cours de laquelle une poignée de hauts responsables turcs évoquent une entrée en guerre de la Turquie contre la Syrie, avec des arrières-pensées électorales embarrassantes. Contraint à une pause de 24 heures à cause d'une extinction de voix, Erdogan doit reprendre sa campagne pour une dernière ligne droite exclusivement consacrée à "sa" ville d'Istanbul et à ses 10 millions d'électeurs - un cinquième de ceux du pays -, dont le sort donnera le ton de l'élection pour tout le pays."Celui qui gagne Istanbul remporte la Turquie", a répété à de nombreuses reprises celui qui fut le maire de la plus grande ville de Turquie. Si ses cordes vocales le permettent, le Premier ministre a prévu de prendre la parole à cinq reprises dans la journée, alors que le principal parti d'opposition, le Parti républicain du peuple (CHP), a lui aussi choisi de conclure sa campagne dans la mégapole par un grand meeting devant des dizaines de milliers de personnes. Candidat du Parti de la justice et du développement (AKP) au pouvoir, le maire sortant Kadir Topbas fait la course en tête mais l'écart qui le sépare de son rival du CHP Mustafa Sarigül reste ténu, autorisant toutes les supputations. Après des semaines d'une campagne tendue, violente même, le scrutin de dimanche s'annonce comme un référendum pour Erdogan, 60 ans, dont la majorité islamo-conservatrice règne sans partage sur le pays depuis douze ans. Encore au faîte de sa puissance il y a un an, le "grand homme", comme l'appellent ses partisans, le "sultan" comme le raillent ses rivaux, est mis à mal depuis des semaines par de graves accusations de corruption qui éclaboussent tout son entourage. En riposte, le Premier ministre a durci son discours pour mobiliser son camp et déclaré la guerre à ses anciens alliés de la confrérie du prédicateur musulman Fethullah Gülen, qu'il accuse d'être à l'origine des enquêtes judiciaires qui le menacent et d'avoir ourdi un "complot" pour le renverser. Cette lutte à mort a connu jeudi son épisode le plus retentissant avec la publication sur internet du compte-rendu d'une réunion "top secret" au cours de laquelle une poignée de hauts responsables turcs évoquent une entrée en guerre de la Turquie contre la Syrie, avec des arrières-pensées électorales embarrassantes.