La situation des droits de l'Homme s'est globalement améliorée durant cette année. Mais il subsiste encore des points sur lesquels l'Etat reste intransigeant tels que la liberté d'expression et le droit de manifester. Les défenseurs des droits humains continuent de les revendiquer haut et fort. La situation des droits de l'Homme s'est globalement améliorée durant cette année. Mais il subsiste encore des points sur lesquels l'Etat reste intransigeant tels que la liberté d'expression et le droit de manifester. Les défenseurs des droits humains continuent de les revendiquer haut et fort. En attendant le rapport annuel dressé par le CNCPPDH, les moments forts des droits de l'homme ont été vécus entre espoir de faire évoluer la situation et certaines atteintes qui continuent de s'enregistrer de façon éparse un peu partout. Globalement, les observateurs de la scène nationale ont remarqué que la situation sécuritaire s'est nettement améliorée par rapport aux années de la décennie noire, en relevant au passage que la réconciliation nationale a permis grâce à son institutionnalisation de mieux apaiser la situation sécuritaire. Farouk Ksentini en tant que représentant officiel des droits de l'Homme avait estimé il y a des mois que « la réconciliation nationale a atteint à 95 % ses objectifs » et qu'elle est « devenue un modèle dans le respect des droits de l'Homme ». Mais au-delà, l'Algérie n'est pas restée sans peine en faisant consacrer des lois pour protéger les citoyens contre les atteintes et formes de violence. La sévérité des sanctions contre le crime des enfants reste marquée dans les annales comme une protection juridique de taille contre cette frange fragile de la société. Les autorités judiciaires de leur côté ont obtenu une victoire de taille en limitant la durée de la détention préventive à 48 heures et de consacrer dans le droit algérien « la présomption d'innocence » à tout justiciable même au cas où il est un prévenu ou accusé. Toutefois, le grand hic dans l'histoire des droits de l'homme a été sans conteste le dossier de Ghardaïa étalé en feuilleton durant tout l'été 2015. Les rapports des deux ligues de défense des droits de l'Homme et des témoignages ont rapporté que « des atteintes par le biais d'arrestations arbitraires » des « actes de tortures commis sur des jeunes citoyens » et les « abus policiers » ont plongé l'Algérie dans une espèce de black-out qui a duré des mois. Chaque partie défendait une vision sur les violences enregistrées dans la paisible oasis du M'Zab. Fort heureusement, une partie de la classe politique, de sages personnalités et le puissant mouvement citoyen ont pu empêcher la poursuite de l'escalade. Cela renvoie ainsi aux accusations faites par les défenseurs des droits humains autour de deux problématiques qui sont le droit de manifester et celui de la liberté d'expression. Pour le premier aspect, les spécialistes et autres juristes s'interrogent toujours sur « la manière de réprimer un droit élémentaire de manifester sur la voie publique ». Les autorités ne fléchissent pas là-dessus. Les syndicats et les mouvements citoyens qui organisent des marches se voient donc interdire de manifester publiquement leurs contestations. La raison invoquée est simple : peur de débordements ou d'infiltrations d'éléments qui peuvent détourner ces sit-in pacifiques en des actions de violence. Pas convaincant selon les juristes et avocats spécialisés qui rappellent que ce droit est constitutionnalisé. Alors la seule solution est de faire des marches sur un périmètre bien défini avec des dispositifs de sécurité impressionnants. L'autre aspect qui suscite de l'inquiétude chez les militants et défenseurs des droits de l'Homme est celui de la liberté d'expression. Le code pénal est certes là pour invoquer dans ses articles 144 bis les atteintes qui peuvent être passibles de peines de prisons ou de lourdes amendes. Mais cette année, les journalistes et autres tribuns n'ont pas été trop inquiétés sauf par moment des dessinateurs de presse - ils sont rares - qui ont été interpellés et jugés et finalement acquittés après de rudes luttes. Le ministre de la Justice Tayeb Louh a eu à se prononcer mais à demi-mot sur une situation qui n'est pas encore claire où il parle « d'un Etat de droit fort qui respecte la liberté des citoyens et la liberté d'expression ». Pour les hommes des médias et les militants syndicalistes, cela reste insuffisant, car ils plaident pour la dépénalisation de l'acte d'écrire estimant que le faiseur d'opinion ne doit jamais être envoyé en prison pour son acte d'écrire. ONG internationales et ingérence dans les affaires internes Les ONG internationales et à leur tête HRW (Human Right Watch), la FIDH et Amnesty international n'ont jamais cessé de s'ingérer dans les affaires publiques algériennes. Sous des rapports « disproportionnés » et souvent rapportés sur de simples « témoins fantaisistes », ils descendent en flammes un pays qu'il considèrent comme un habitué de la « torture» et de « disparitions forcées». Le dossier des disparus de la décennie noire est souligné à grands traits par des organisations qui dressent des rapports sombres. Dans leurs sites, ces ONG ont braqué leurs regards sur les évènements de Ghardaïa où elles accusent les autorités de « mollesse » dans la sécurisation de la ville et d'avoir procédé à des « arrestations arbitraires ». La réponse des autorités algériennes et même des ligues ne s'est pas faite sans rappeler que de tels incidents ont été contenus et les chiffres données par ces ONG sont exagérés. Le département d'Etat américain récidive à son tour pour se lancer dans des diatribes contre l'Etat algérien en invoquant le sort des minorités chrétiennes qui sont « persécutées et ne pouvant pratiquer librement leur foi ». Ce à quoi d'ailleurs les autorités ont répondu avec virulence tout en invitant les concernés à venir voir de plus près et constater cette question qui est toujours dans le feu de l'actualité. En attendant le rapport annuel dressé par le CNCPPDH, les moments forts des droits de l'homme ont été vécus entre espoir de faire évoluer la situation et certaines atteintes qui continuent de s'enregistrer de façon éparse un peu partout. Globalement, les observateurs de la scène nationale ont remarqué que la situation sécuritaire s'est nettement améliorée par rapport aux années de la décennie noire, en relevant au passage que la réconciliation nationale a permis grâce à son institutionnalisation de mieux apaiser la situation sécuritaire. Farouk Ksentini en tant que représentant officiel des droits de l'Homme avait estimé il y a des mois que « la réconciliation nationale a atteint à 95 % ses objectifs » et qu'elle est « devenue un modèle dans le respect des droits de l'Homme ». Mais au-delà, l'Algérie n'est pas restée sans peine en faisant consacrer des lois pour protéger les citoyens contre les atteintes et formes de violence. La sévérité des sanctions contre le crime des enfants reste marquée dans les annales comme une protection juridique de taille contre cette frange fragile de la société. Les autorités judiciaires de leur côté ont obtenu une victoire de taille en limitant la durée de la détention préventive à 48 heures et de consacrer dans le droit algérien « la présomption d'innocence » à tout justiciable même au cas où il est un prévenu ou accusé. Toutefois, le grand hic dans l'histoire des droits de l'homme a été sans conteste le dossier de Ghardaïa étalé en feuilleton durant tout l'été 2015. Les rapports des deux ligues de défense des droits de l'Homme et des témoignages ont rapporté que « des atteintes par le biais d'arrestations arbitraires » des « actes de tortures commis sur des jeunes citoyens » et les « abus policiers » ont plongé l'Algérie dans une espèce de black-out qui a duré des mois. Chaque partie défendait une vision sur les violences enregistrées dans la paisible oasis du M'Zab. Fort heureusement, une partie de la classe politique, de sages personnalités et le puissant mouvement citoyen ont pu empêcher la poursuite de l'escalade. Cela renvoie ainsi aux accusations faites par les défenseurs des droits humains autour de deux problématiques qui sont le droit de manifester et celui de la liberté d'expression. Pour le premier aspect, les spécialistes et autres juristes s'interrogent toujours sur « la manière de réprimer un droit élémentaire de manifester sur la voie publique ». Les autorités ne fléchissent pas là-dessus. Les syndicats et les mouvements citoyens qui organisent des marches se voient donc interdire de manifester publiquement leurs contestations. La raison invoquée est simple : peur de débordements ou d'infiltrations d'éléments qui peuvent détourner ces sit-in pacifiques en des actions de violence. Pas convaincant selon les juristes et avocats spécialisés qui rappellent que ce droit est constitutionnalisé. Alors la seule solution est de faire des marches sur un périmètre bien défini avec des dispositifs de sécurité impressionnants. L'autre aspect qui suscite de l'inquiétude chez les militants et défenseurs des droits de l'Homme est celui de la liberté d'expression. Le code pénal est certes là pour invoquer dans ses articles 144 bis les atteintes qui peuvent être passibles de peines de prisons ou de lourdes amendes. Mais cette année, les journalistes et autres tribuns n'ont pas été trop inquiétés sauf par moment des dessinateurs de presse - ils sont rares - qui ont été interpellés et jugés et finalement acquittés après de rudes luttes. Le ministre de la Justice Tayeb Louh a eu à se prononcer mais à demi-mot sur une situation qui n'est pas encore claire où il parle « d'un Etat de droit fort qui respecte la liberté des citoyens et la liberté d'expression ». Pour les hommes des médias et les militants syndicalistes, cela reste insuffisant, car ils plaident pour la dépénalisation de l'acte d'écrire estimant que le faiseur d'opinion ne doit jamais être envoyé en prison pour son acte d'écrire. ONG internationales et ingérence dans les affaires internes Les ONG internationales et à leur tête HRW (Human Right Watch), la FIDH et Amnesty international n'ont jamais cessé de s'ingérer dans les affaires publiques algériennes. Sous des rapports « disproportionnés » et souvent rapportés sur de simples « témoins fantaisistes », ils descendent en flammes un pays qu'il considèrent comme un habitué de la « torture» et de « disparitions forcées». Le dossier des disparus de la décennie noire est souligné à grands traits par des organisations qui dressent des rapports sombres. Dans leurs sites, ces ONG ont braqué leurs regards sur les évènements de Ghardaïa où elles accusent les autorités de « mollesse » dans la sécurisation de la ville et d'avoir procédé à des « arrestations arbitraires ». La réponse des autorités algériennes et même des ligues ne s'est pas faite sans rappeler que de tels incidents ont été contenus et les chiffres données par ces ONG sont exagérés. Le département d'Etat américain récidive à son tour pour se lancer dans des diatribes contre l'Etat algérien en invoquant le sort des minorités chrétiennes qui sont « persécutées et ne pouvant pratiquer librement leur foi ». Ce à quoi d'ailleurs les autorités ont répondu avec virulence tout en invitant les concernés à venir voir de plus près et constater cette question qui est toujours dans le feu de l'actualité.