Décidément, l'enquête que l'IGF a menée récemment sur la gestion du Hadj par le département de Ghlamallah n'a pas eu l'effet souhaité. Et pour cause, en dépit des recommandations de l'IGF, la saison du Hadj 2008 sera encore une fois gérée par les services du ministère des affaires religieuses qui a pourtant été sévèrement épinglé par les inspecteurs du ministère des Finances pour sa gérance entachée d'irrégularité. Malgré cela, depuis samedi soir, c'est le nouvel Office national du Hadj et de la Omra qui est aux commandes de la gestion du pèlerinage des algériens pour cette saison. A cette occasion, M. Boukharouata qui a assuré l'administration de la Commission durant les deux premières années, a positivé le bilan de son administration et il a même salué "les efforts consentis par la commission depuis sa création sous la présidence de plusieurs personnalités, à leur tête M. Bouabdallah Ghlamallah." Concernant l'inventaire dressé par l'inspection des Finances, M. Boukharouata a indiqué que les fonds de l'ex-Commission sont estimés à plus de 700 millions de dinars alors que les montants cumulés des revenus du Hadj en banque algérienne sont de plus 1.990 millions de DA. Concernant les fonds de la Commission, restants de son compte bancaire en Arabie saoudite, ils sont estimés à plus de 6 millions de Rials saoudiens (plus de 110 millions de DA environ), selon M. Boukharouata qui a souligné, d'autre part, que les dettes contractées par la Commission auprès d'un contribuable saoudien à Médine sont de l'ordre de 945 mille rials saoudiens. Par ailleurs, notre interlocuteur a porté à la connaissance de l'assistance les biens waqfs gérés par la Commission en Arabie saoudite à savoir, une parcelle de terre de 5.000 m2 située à Djeddah et dont une partie a été consacrée à la construction du siège de l'ambassade d'Algérie outre des bâtiments loués à la Mecque et dans la ville sainte pour l'accueil des hadji et des membres de la mission du Hadj. Ainsi, à travers cette opération de communication, M. Boukharouata tente visiblement de dissimuler les innombrables défaillances dans la gestion du hadj, démontré par cette même enquête de l'IGF. En effet, l'IGF avaient mis à nu une longue série de dépassements au sein de l'ex-commission chargée d'organiser le hadj des algériens. Les inspecteurs de ce service avaient recommandé également de poursuivre les opérations de contrôle en Arabie saoudite puisque l'essentiel des activités de la CNPO se déroulent aux Lieux Saints et mobilisent environ 80% de l'ensemble des ressources financières. Sur le plan financier, l'IGF a démontré que la situation est plus que surprenante. Pour ce qui est de l'hébergement (location d'immeubles à Meccah et Médine), il a été enregistré une perte de près 150 millions de dinars pour les campagnes de pèlerinage de 2003 à 2006. Durant la même période, le déficit en matière de transport entre les différents lieux du hadj s'élève à près de 12 millions de dinars. Sur un autre registre, un fait étrange a toutefois été relevé par les inspecteurs du ministère des Finances : «Un montant de 400 millions de dinars a été transféré sur le compte de la CNPO ouvert au Trésor en date du 04/01/2005 pour l'acquisition d'un immeuble à Médine. Opération non concrétisée à la date de l'intervention de la mission de l'IGF.» Dans le registre consacré aux ressources humaines, l'IGF constate aussi que les représentants permanents de la mission algérienne aux Lieux Saints aient fait preuve d'incompétence. «La désignation de simples agents pour exercer les fonctions de régisseurs hors campagne a eu les conséquences suivantes : les pièces justificatives produites en Arabie saoudite ne répondent pas aux normes réglementaires requises ; absence de la tenue des différents registres (livres de banque, livres des dépenses) par les régisseurs hors campagne ; absence des registres de procès-verbaux de la commission préparatoire d'hébergement (ouverture des plis, évaluation des offres) ; les régisseurs de campagne désignés par l'ordonnateur pour les trois centres (Meccah, Médine, Djeddah) choisis parmi les fonctionnaires du ministère des Affaires religieuses et membres de la Baâtha ne sont pas accrédités par l'agent comptable». C'est dire donc que l'héritage laissé par la Commission Nationale du hadj et de la Omra est loin d'honorer l'image de notre pays. Le pire, c'est que pour cette année, rien n'est fait pour garantir une prise en charge du hadj, différente des années précédentes. Seul changement notable, la Commission nationale du pèlerinage et de la omra a été remplacée depuis, par l'Office national du hadj et de la omra. Une structure quasiment identique à la précédente qui, du reste, est toujours sous le contrôle du ministre des Affaires religieuses, Bouabdallah Ghoulamallah. Une mesure qui rappelons-le enfin, ne respecte en rien les recommandations de l'IGF. Cette dernière a appelé tout bonnement à revoir le statut juridique de l'ex Commission et de la retirer du giron du ministère des Affaires religieuses pour la placer sous la tutelle du chef du gouvernement. Comme quoi, en Algérie, on ne tire pas encore les leçons du passé. Décidément, l'enquête que l'IGF a menée récemment sur la gestion du Hadj par le département de Ghlamallah n'a pas eu l'effet souhaité. Et pour cause, en dépit des recommandations de l'IGF, la saison du Hadj 2008 sera encore une fois gérée par les services du ministère des affaires religieuses qui a pourtant été sévèrement épinglé par les inspecteurs du ministère des Finances pour sa gérance entachée d'irrégularité. Malgré cela, depuis samedi soir, c'est le nouvel Office national du Hadj et de la Omra qui est aux commandes de la gestion du pèlerinage des algériens pour cette saison. A cette occasion, M. Boukharouata qui a assuré l'administration de la Commission durant les deux premières années, a positivé le bilan de son administration et il a même salué "les efforts consentis par la commission depuis sa création sous la présidence de plusieurs personnalités, à leur tête M. Bouabdallah Ghlamallah." Concernant l'inventaire dressé par l'inspection des Finances, M. Boukharouata a indiqué que les fonds de l'ex-Commission sont estimés à plus de 700 millions de dinars alors que les montants cumulés des revenus du Hadj en banque algérienne sont de plus 1.990 millions de DA. Concernant les fonds de la Commission, restants de son compte bancaire en Arabie saoudite, ils sont estimés à plus de 6 millions de Rials saoudiens (plus de 110 millions de DA environ), selon M. Boukharouata qui a souligné, d'autre part, que les dettes contractées par la Commission auprès d'un contribuable saoudien à Médine sont de l'ordre de 945 mille rials saoudiens. Par ailleurs, notre interlocuteur a porté à la connaissance de l'assistance les biens waqfs gérés par la Commission en Arabie saoudite à savoir, une parcelle de terre de 5.000 m2 située à Djeddah et dont une partie a été consacrée à la construction du siège de l'ambassade d'Algérie outre des bâtiments loués à la Mecque et dans la ville sainte pour l'accueil des hadji et des membres de la mission du Hadj. Ainsi, à travers cette opération de communication, M. Boukharouata tente visiblement de dissimuler les innombrables défaillances dans la gestion du hadj, démontré par cette même enquête de l'IGF. En effet, l'IGF avaient mis à nu une longue série de dépassements au sein de l'ex-commission chargée d'organiser le hadj des algériens. Les inspecteurs de ce service avaient recommandé également de poursuivre les opérations de contrôle en Arabie saoudite puisque l'essentiel des activités de la CNPO se déroulent aux Lieux Saints et mobilisent environ 80% de l'ensemble des ressources financières. Sur le plan financier, l'IGF a démontré que la situation est plus que surprenante. Pour ce qui est de l'hébergement (location d'immeubles à Meccah et Médine), il a été enregistré une perte de près 150 millions de dinars pour les campagnes de pèlerinage de 2003 à 2006. Durant la même période, le déficit en matière de transport entre les différents lieux du hadj s'élève à près de 12 millions de dinars. Sur un autre registre, un fait étrange a toutefois été relevé par les inspecteurs du ministère des Finances : «Un montant de 400 millions de dinars a été transféré sur le compte de la CNPO ouvert au Trésor en date du 04/01/2005 pour l'acquisition d'un immeuble à Médine. Opération non concrétisée à la date de l'intervention de la mission de l'IGF.» Dans le registre consacré aux ressources humaines, l'IGF constate aussi que les représentants permanents de la mission algérienne aux Lieux Saints aient fait preuve d'incompétence. «La désignation de simples agents pour exercer les fonctions de régisseurs hors campagne a eu les conséquences suivantes : les pièces justificatives produites en Arabie saoudite ne répondent pas aux normes réglementaires requises ; absence de la tenue des différents registres (livres de banque, livres des dépenses) par les régisseurs hors campagne ; absence des registres de procès-verbaux de la commission préparatoire d'hébergement (ouverture des plis, évaluation des offres) ; les régisseurs de campagne désignés par l'ordonnateur pour les trois centres (Meccah, Médine, Djeddah) choisis parmi les fonctionnaires du ministère des Affaires religieuses et membres de la Baâtha ne sont pas accrédités par l'agent comptable». C'est dire donc que l'héritage laissé par la Commission Nationale du hadj et de la Omra est loin d'honorer l'image de notre pays. Le pire, c'est que pour cette année, rien n'est fait pour garantir une prise en charge du hadj, différente des années précédentes. Seul changement notable, la Commission nationale du pèlerinage et de la omra a été remplacée depuis, par l'Office national du hadj et de la omra. Une structure quasiment identique à la précédente qui, du reste, est toujours sous le contrôle du ministre des Affaires religieuses, Bouabdallah Ghoulamallah. Une mesure qui rappelons-le enfin, ne respecte en rien les recommandations de l'IGF. Cette dernière a appelé tout bonnement à revoir le statut juridique de l'ex Commission et de la retirer du giron du ministère des Affaires religieuses pour la placer sous la tutelle du chef du gouvernement. Comme quoi, en Algérie, on ne tire pas encore les leçons du passé.