Sur le terrain, la reconversion prend plusieurs visages. Certains commerçants préfèrent parler de changement d'activité, alors que d'autres prétendent que Le local était fermé. Sur le terrain, la reconversion prend plusieurs visages. Certains commerçants préfèrent parler de changement d'activité, alors que d'autres prétendent que Le local était fermé. Le ministère du Commerce a formellement interdit la reconversion des commerces pendant le ramadan sans autorisation de ses services. Pour constater le respect de cette interdiction, dans les rues commerçantes de Blida, nous nous sommes rapprochés de ces commerçants dont l'enseigne et l'activité sont contradictoires, que cela soit à Bab Edzair, Bab Errahba ou à la rue d'Alger. Sur le terrain, la reconversion prend plusieurs visages. Certains commerçants préfèrent parler de «changement d'activité», alors que d'autres prétendent que «le local était fermé. Nous avons ouvert juste à l'occasion du mois de Ramadhan.» Interrogés sur l'absence de registre du commerce, ces commerçants reconvertis répondront, pour la plupart : «Nous travaillons au noir.» D'autres affirmeront que leur registre du commerce est en cours de changement. Questionnés sur la mesure d'interdiction décidée par le ministère, beaucoup en sont informés, cependant, ils contournent les contrôles. Puisque les «descentes» des contrôleurs se font la matinée, la parade est toute trouvée : «Nous ouvrons l'après-midi, après leur passage», disent-ils. Toutefois, les commerces reconvertis existent même dans les grandes artères de la ville de Blida. Le phénomène est aussi visible que les années précédentes. C'est dans les petites ruelles, loin des trajets habituels des contrôleurs, que la reconversion se fait, généralement vers la fabrication, mais surtout la vente des produits de large consommation, pendant ce mois de jeûne, ou encore l'habillement pour enfants. Enfin, il faut dire qu'il est difficile de reconnaître les vrais des faux commerçants reconvertis. «L'alimentation générale ne rapporte plus. Depuis plusieurs ramadhan, nous sommes passés à la zlabia, avec une autorisation de l'APC», explique Djamel-eddine, un jeune homme de 26 ans. «Ces deux dernières années, je n'ai pas cherché après cette autorisation», dit-il en faisant frire la zlabia. Il poursuit : «Le magasin est notre bien. Avant, nous avions ouvert une alimentation générale. Ça ne marchait plus, donc nous avons fermé boutique. Seulement, à l'occasion du mois de Ramadhan, pour préparer et vendre de la zlabia. J'ai appris le métier à Boufarik.» Le jeune homme ajoute : «Nous avions juste une autorisation de l'APC. L'année dernière et cette année, je ne l'ai pas demandée, car il faut glisser une commission…» Djamel-Eddine n'en dira pas plus. Pour se faire aider dans son magasin situé à la rue d'Alger, il emploie deux amis, l'un au comptoir et l'autre pour servir. Les commerces ouvrent l'après-midi Concernant la directive du ministère, Djamel-Eddine confirme : «Les contrôleurs passent le matin et nous ouvrons l'après-midi. On nous parle d'interdiction et de contrôle, mais il n'y a rien.» Dans le vieux quartier de Bab Errahba se trouve une boulangerie assez particulière. Nadhir et son ami Djillali, venus de Mouzaia, ont loué un local, dans ce vieux quartier de la capitale, pour vendre du pain «fougasse». Un genre de pain qui a disparu, depuis fort longtemps, des étals des boulangeries. A l'entrée de la boutique, un présentoir où sont exposés des pains ronds. A l'intérieur, un four flambant neuf. Nadhir confie que c'est sa première expérience dans ce quartier. Il active sans registre du commerce. S'agissant de l'interdiction, il répond : «Je n'en ai pas entendu parler.» Et à propos du contrôle, il lance : «Nous nous arrangerons avec eux. Nous débutons donc, nous dirons que c'est à titre d'expérimentation que nous sommes ouverts, et voir ensuite comment évolue cette activité.» Le matériel neuf qu'utilisent ces «apprentis boulangers» nous renseigne sur une action réfléchie. Les deux jeunes hommes pétrissent jusqu'à 160 pains par jour, qu'ils vendent intégralement. Place Etoute, Mohamed et ses vendeurs s'activent à l'intérieur d'une boutique faïencée où des vêtements pour enfants de tous les âges sont exposés. Garçons et fillettes y trouveront leur bonheur à l'occasion de la fête de l'Aïd. Femmes et hommes tâtent la marchandise et demandent les prix. Les vendeurs et les vendeuses, un sourire aux lèvres, s'affairent à les servir. Une jeune fille s'approche de nous, pensant à des clients intéressés. Elle nous oriente vers un jeune homme, qui nous répond : «Patientez, le patron fait sa prière. Il sera à vous dans quelques secondes.» Entre-temps, la discussion est engagée. «C'était auparavant une boutique de vêtements qui a été transformée en pizzeria et la voilà qui reprend son ancienne activité.» «Nos avons arrêté l'activité de la pizzeria car ce n'était plus rentable», affirme notre interlocuteur. Le changement d'activité est-il seulement pour la durée du mois du Ramadhan ? Le commerçant répond : «C'est une reconversion définitive.» Voilà que le patron se dirige vers nous, avec un air interrogateur, pensant que nous étions des contrôleurs des services du commerce. Il assure : «L'activité d'origine de cette boutique était la vente de vêtements. Nous revenons à cette activité. La reconversion est définitive. J'ai mon registre du commerce.» Il est vrai qu'aucun panneau ne nous renseigne sur l'activité de ce commerce. Mais l'enseigne n'est-elle pas obligatoire ? s'interroge-t-on. Situé sur une grande artère, ledit commerçant ne semblait pas inquiet. Même les tavernes se transforment en magasins de vente de gâteaux ou en salons de thé semblent choquer certains jeûneurs. Un phénomène de retour tous les ans, pendant ce mois sacré : les propriétaires de tavernes se convertissent en marchands de gâteaux, comme le qalbellouz, les k'taïfs, la baklawa et autres douceurs traditionnellement de large consommation durant ce mois. Généralement, ces commerces n'ouvrent qu'à quelques heures de la rupture du jeûne ou le soir, après le f'tour. La reconversion se fait au vu et au su de tous. «Il est normal que durant ce mois, pendant lequel nous ne pouvons vendre de l'alcool, nous nous convertissions à une autre activité. Nous ne sommes pas hors la loi, car nous ne pouvons pas faire autrement. Si je ferme durant ce mois, je ne ferais pas de chiffre d'affaires. J'ai des charges à payer. Mon personnel habituel est en congé, donc j'embauche un jeune pour s'occuper de la vente. Personnellement, je pointe juste pour superviser», nous explique Mohand, propriétaire d'une taverne à Blida centre. Il précise cependant : «Mes clients sont généralement des habitués ou des gens de passage. Il s'agit d'hommes uniquement. Les femmes n'osent pas s'arrêter devant une taverne.» Dans un autre quartier, un barman reconverti en serveur de thé raconte : «Pendant le mois de Ramadhan, nous n'ouvrons évidemment que pendant la soirée et nous servons du thé et des gâteaux traditionnels. Pour le patron, il n'est pas question de fermer. La taverne se transforme en salon de thé, pour les hommes seulement.» Concernant la légalité de cette reconversion, Mohand ainsi que le barman estiment qu'elle est légale. Du côté des consommateurs, ils trouvent cette reconversion choquante, surtout les femmes. Thé , qalbellouz et baklawa Une jeune femme, de passage devant une de ces tavernes, n'a pas hésité à lancer: «C'est scandaleux ! Comment peut-on autoriser ces gens-là vendre ces produits alors qu'ils servent de l'alcool durant les autres mois de l'année?» Un citoyen, assis à côté du magasin, lui répond : «Vous n'êtes pas obligée d'acheter.» Légale ou pas légale, cette reconversion semble ne semble pas du goût de tout le monde. Une enseigne de cordonnerie attire notre attention car on y vend des gâteaux orientaux. Une table en guise de présentoir, est garnie de plateaux de qalbellouz aux amandes pilées et de baklawa dorée. Interrogé, le propriétaire répond : «Je suis tailleur de profession. L'activité n'étant plus rentable, je me suis reconverti, juste pour le mois de Ramadhan, en vendeur de gâteaux, qalbellouz et baklawa. Le temps de finir les travaux engagés pour l'ouverture d'un magasin de quatre-saisons». Effectivement, les travaux sont bien visibles, mais à l'arrêt. Pour ce qui est de la mesure du ministère du Commerce, le commerçant semble être parfaitement au courant. Néanmoins, il commercialise les produits qu'il «importe», selon ses propos, de certains professionnels, sans registre du commerce. Il dit qu'«il procède à des changements avec création d'une nouvelle activité». Et à propos du contrôle, il affirme : «Les inspecteurs passent le matin et j'ouvre l'après-midi. C'est ce que font tous les commerçants dans mon cas. De quel contrôle parle-t-on?» Questionné sur l'enseigne, il explique : «Elle est là depuis l'époque coloniale. Elle y était même lorsque la boutique avait pour activité tailleur.» Et de conclure : «L'année dernière, un bijoutier, ici, à Blida, s'est reconverti en vendeur de zlabia durant le Ramadhan. Là oui, on parle de reconversion ! » «Les contrôles sont effectués la matinée. J'ouvre l'après-midi», dit Salim, un jeune homme d'une trentaine d'année. Il a ouvert un magasin, dans une ruelle à Blida centre, pour vendre du qalbellouz, des olives, des piments et autres produits prisés pendant le mois de jeûne. Salim est fonctionnaire dans une administration publique. Pendant son congé annuel, il en profite pour se faire une «m'sirfa» (argent de poche). Chaque année, il loue un local, dans une ruelle différente pour éviter les contrôles. Il active sans registre du commerce. Cette année, il a loué un local pour 14.000 DA le mois.» S'agissant de l'illégalité de son activité, Salim ne nie pas : «Je travaille au noir, sans registre du commerce.» Le ministère du Commerce a formellement interdit la reconversion des commerces pendant le ramadan sans autorisation de ses services. Pour constater le respect de cette interdiction, dans les rues commerçantes de Blida, nous nous sommes rapprochés de ces commerçants dont l'enseigne et l'activité sont contradictoires, que cela soit à Bab Edzair, Bab Errahba ou à la rue d'Alger. Sur le terrain, la reconversion prend plusieurs visages. Certains commerçants préfèrent parler de «changement d'activité», alors que d'autres prétendent que «le local était fermé. Nous avons ouvert juste à l'occasion du mois de Ramadhan.» Interrogés sur l'absence de registre du commerce, ces commerçants reconvertis répondront, pour la plupart : «Nous travaillons au noir.» D'autres affirmeront que leur registre du commerce est en cours de changement. Questionnés sur la mesure d'interdiction décidée par le ministère, beaucoup en sont informés, cependant, ils contournent les contrôles. Puisque les «descentes» des contrôleurs se font la matinée, la parade est toute trouvée : «Nous ouvrons l'après-midi, après leur passage», disent-ils. Toutefois, les commerces reconvertis existent même dans les grandes artères de la ville de Blida. Le phénomène est aussi visible que les années précédentes. C'est dans les petites ruelles, loin des trajets habituels des contrôleurs, que la reconversion se fait, généralement vers la fabrication, mais surtout la vente des produits de large consommation, pendant ce mois de jeûne, ou encore l'habillement pour enfants. Enfin, il faut dire qu'il est difficile de reconnaître les vrais des faux commerçants reconvertis. «L'alimentation générale ne rapporte plus. Depuis plusieurs ramadhan, nous sommes passés à la zlabia, avec une autorisation de l'APC», explique Djamel-eddine, un jeune homme de 26 ans. «Ces deux dernières années, je n'ai pas cherché après cette autorisation», dit-il en faisant frire la zlabia. Il poursuit : «Le magasin est notre bien. Avant, nous avions ouvert une alimentation générale. Ça ne marchait plus, donc nous avons fermé boutique. Seulement, à l'occasion du mois de Ramadhan, pour préparer et vendre de la zlabia. J'ai appris le métier à Boufarik.» Le jeune homme ajoute : «Nous avions juste une autorisation de l'APC. L'année dernière et cette année, je ne l'ai pas demandée, car il faut glisser une commission…» Djamel-Eddine n'en dira pas plus. Pour se faire aider dans son magasin situé à la rue d'Alger, il emploie deux amis, l'un au comptoir et l'autre pour servir. Les commerces ouvrent l'après-midi Concernant la directive du ministère, Djamel-Eddine confirme : «Les contrôleurs passent le matin et nous ouvrons l'après-midi. On nous parle d'interdiction et de contrôle, mais il n'y a rien.» Dans le vieux quartier de Bab Errahba se trouve une boulangerie assez particulière. Nadhir et son ami Djillali, venus de Mouzaia, ont loué un local, dans ce vieux quartier de la capitale, pour vendre du pain «fougasse». Un genre de pain qui a disparu, depuis fort longtemps, des étals des boulangeries. A l'entrée de la boutique, un présentoir où sont exposés des pains ronds. A l'intérieur, un four flambant neuf. Nadhir confie que c'est sa première expérience dans ce quartier. Il active sans registre du commerce. S'agissant de l'interdiction, il répond : «Je n'en ai pas entendu parler.» Et à propos du contrôle, il lance : «Nous nous arrangerons avec eux. Nous débutons donc, nous dirons que c'est à titre d'expérimentation que nous sommes ouverts, et voir ensuite comment évolue cette activité.» Le matériel neuf qu'utilisent ces «apprentis boulangers» nous renseigne sur une action réfléchie. Les deux jeunes hommes pétrissent jusqu'à 160 pains par jour, qu'ils vendent intégralement. Place Etoute, Mohamed et ses vendeurs s'activent à l'intérieur d'une boutique faïencée où des vêtements pour enfants de tous les âges sont exposés. Garçons et fillettes y trouveront leur bonheur à l'occasion de la fête de l'Aïd. Femmes et hommes tâtent la marchandise et demandent les prix. Les vendeurs et les vendeuses, un sourire aux lèvres, s'affairent à les servir. Une jeune fille s'approche de nous, pensant à des clients intéressés. Elle nous oriente vers un jeune homme, qui nous répond : «Patientez, le patron fait sa prière. Il sera à vous dans quelques secondes.» Entre-temps, la discussion est engagée. «C'était auparavant une boutique de vêtements qui a été transformée en pizzeria et la voilà qui reprend son ancienne activité.» «Nos avons arrêté l'activité de la pizzeria car ce n'était plus rentable», affirme notre interlocuteur. Le changement d'activité est-il seulement pour la durée du mois du Ramadhan ? Le commerçant répond : «C'est une reconversion définitive.» Voilà que le patron se dirige vers nous, avec un air interrogateur, pensant que nous étions des contrôleurs des services du commerce. Il assure : «L'activité d'origine de cette boutique était la vente de vêtements. Nous revenons à cette activité. La reconversion est définitive. J'ai mon registre du commerce.» Il est vrai qu'aucun panneau ne nous renseigne sur l'activité de ce commerce. Mais l'enseigne n'est-elle pas obligatoire ? s'interroge-t-on. Situé sur une grande artère, ledit commerçant ne semblait pas inquiet. Même les tavernes se transforment en magasins de vente de gâteaux ou en salons de thé semblent choquer certains jeûneurs. Un phénomène de retour tous les ans, pendant ce mois sacré : les propriétaires de tavernes se convertissent en marchands de gâteaux, comme le qalbellouz, les k'taïfs, la baklawa et autres douceurs traditionnellement de large consommation durant ce mois. Généralement, ces commerces n'ouvrent qu'à quelques heures de la rupture du jeûne ou le soir, après le f'tour. La reconversion se fait au vu et au su de tous. «Il est normal que durant ce mois, pendant lequel nous ne pouvons vendre de l'alcool, nous nous convertissions à une autre activité. Nous ne sommes pas hors la loi, car nous ne pouvons pas faire autrement. Si je ferme durant ce mois, je ne ferais pas de chiffre d'affaires. J'ai des charges à payer. Mon personnel habituel est en congé, donc j'embauche un jeune pour s'occuper de la vente. Personnellement, je pointe juste pour superviser», nous explique Mohand, propriétaire d'une taverne à Blida centre. Il précise cependant : «Mes clients sont généralement des habitués ou des gens de passage. Il s'agit d'hommes uniquement. Les femmes n'osent pas s'arrêter devant une taverne.» Dans un autre quartier, un barman reconverti en serveur de thé raconte : «Pendant le mois de Ramadhan, nous n'ouvrons évidemment que pendant la soirée et nous servons du thé et des gâteaux traditionnels. Pour le patron, il n'est pas question de fermer. La taverne se transforme en salon de thé, pour les hommes seulement.» Concernant la légalité de cette reconversion, Mohand ainsi que le barman estiment qu'elle est légale. Du côté des consommateurs, ils trouvent cette reconversion choquante, surtout les femmes. Thé , qalbellouz et baklawa Une jeune femme, de passage devant une de ces tavernes, n'a pas hésité à lancer: «C'est scandaleux ! Comment peut-on autoriser ces gens-là vendre ces produits alors qu'ils servent de l'alcool durant les autres mois de l'année?» Un citoyen, assis à côté du magasin, lui répond : «Vous n'êtes pas obligée d'acheter.» Légale ou pas légale, cette reconversion semble ne semble pas du goût de tout le monde. Une enseigne de cordonnerie attire notre attention car on y vend des gâteaux orientaux. Une table en guise de présentoir, est garnie de plateaux de qalbellouz aux amandes pilées et de baklawa dorée. Interrogé, le propriétaire répond : «Je suis tailleur de profession. L'activité n'étant plus rentable, je me suis reconverti, juste pour le mois de Ramadhan, en vendeur de gâteaux, qalbellouz et baklawa. Le temps de finir les travaux engagés pour l'ouverture d'un magasin de quatre-saisons». Effectivement, les travaux sont bien visibles, mais à l'arrêt. Pour ce qui est de la mesure du ministère du Commerce, le commerçant semble être parfaitement au courant. Néanmoins, il commercialise les produits qu'il «importe», selon ses propos, de certains professionnels, sans registre du commerce. Il dit qu'«il procède à des changements avec création d'une nouvelle activité». Et à propos du contrôle, il affirme : «Les inspecteurs passent le matin et j'ouvre l'après-midi. C'est ce que font tous les commerçants dans mon cas. De quel contrôle parle-t-on?» Questionné sur l'enseigne, il explique : «Elle est là depuis l'époque coloniale. Elle y était même lorsque la boutique avait pour activité tailleur.» Et de conclure : «L'année dernière, un bijoutier, ici, à Blida, s'est reconverti en vendeur de zlabia durant le Ramadhan. Là oui, on parle de reconversion ! » «Les contrôles sont effectués la matinée. J'ouvre l'après-midi», dit Salim, un jeune homme d'une trentaine d'année. Il a ouvert un magasin, dans une ruelle à Blida centre, pour vendre du qalbellouz, des olives, des piments et autres produits prisés pendant le mois de jeûne. Salim est fonctionnaire dans une administration publique. Pendant son congé annuel, il en profite pour se faire une «m'sirfa» (argent de poche). Chaque année, il loue un local, dans une ruelle différente pour éviter les contrôles. Il active sans registre du commerce. Cette année, il a loué un local pour 14.000 DA le mois.» S'agissant de l'illégalité de son activité, Salim ne nie pas : «Je travaille au noir, sans registre du commerce.»