La « ligue arabe » est composée de régimes intraitables, cyniques, impitoyables et répressifs avec leurs peuples et pleutres et rampants devant les puissances étrangères, notamment occidentales. En adoptant une attitude conciliante vis-à-vis des puissances occidentales, ces régimes espèrent ainsi pouvoir avoir carte blanche pour bâillonner et réprimer leurs citoyens en toute impunité. Dans quelques jours, le pouvoir despotique d'Alger va accueillir un nouveau sommet de la ligue arabe, ou plutôt un sommet de la farce politique et de l'inutilité. LA LIGUE ARABE : UNE ORGANISATION COMATEUSE Chaque sommet de la ligue arabe donne l'occasion de mesurer la vanité d'une organisation qui n'a jamais justifié sa raison d'être, alors même qu'elle est la plus ancienne organisation internationale créée dans le monde après la Seconde Guerre Mondiale en mai 1945. Trop souvent, ces sommets se résument à des moments de défoulement collectif sans conséquence où se déversent des flots de paroles sans portée juridique et sans conséquence politique. La ligue arabe bavarde, pérore, tergiverse, déclare puis ne fait rien. Pour la qualifier, on hésite entre coquille vide ou organisation comateuse ! Une ligue qui ne cesse de ressasser la gloire passée, en s'appuyant sur une histoire falsifiée, magnifiée, exaltée qui n'appartient pas au monde réel. DES REGIMES ALLERGIQUES A LA DEMOCRATIE Depuis sa création en 1945, La ligue arabe a adopté plus de 20 textes relatifs au respect des droits de l'Homme. La multiplication pléthorique de ces textes demeure lettre morte. Sur la question des droits de l'homme, les Etats membres de cette ligue sont à la traine par rapport au reste du monde. Les libertés et les droits les plus élémentaires sont quotidiennement bafoués au sein de la totalité de ces pays. Pour désigner leurs « dirigeants » dans ces pays, les Républiques autoritaires mettent en place des parodies électorales avec leurs pratiques ritualisées (trucage, bourrage, bouffonneries...), alors que dans les monarchies le pouvoir est encore héréditaire, un système désuet qui fait rire le reste de la planète. LES ARABES SE SONT ENTENDUS POUR NE JAMAIS S'ENTENDRE Les centaines de milliards de dollars dépensés par les pays de ladite ligue dans l'achat des armes les plus sophistiquées sont souvent utilisés contre des pays « frères ». Plusieurs de ses membres ont participé à la dislocation d'autres pays siégeant dans la même ligue. Faut -il rappeler que La Ligue arabe avait cautionné en 2011 les frappes de l'Otan, de la France et de la Grande-Bretagne contre la Libye de Kadhafi, et avait réclamé l'intervention militaire US en Syrie ? Certains de ses membres ont même participé à la coalition internationale en Irak et en Syrie (Arabie Saoudite, Qatar, Bahreïn, Emirats). A cela, on peut ajouter la situation au Yémen, au Liban, en Libye et dans la région du Sahel et du Sahara, le conflit opposant l'Ethiopie à l'Egypte et le Soudan, qui sont autant de conflits dans lesquelles les pays arabes n'ont pas une position unifiée, que ce soit dans le diagnostic ou dans les propositions de sortie de crise. Même l'unité de façade affichée autour de la cause palestinienne s'est lézardée. Israël n'est plus l'ennemi prétendu. On est passé de traités de « paix froide » avec l'Egypte (1978), l'autorité palestinienne (1993) et la Jordanie (1994) à des traités de « paix chaude », communément appelés «les accords d'Abraham » avec les Emirats arabes unis suivis par le Bahreïn en 2020 et plus récemment avec le Maroc. Les régimes arabes sans distinction, continuent d'œuvrer dans une sorte de surenchère nationaliste où la cause palestinienne apparait comme un levier de légitimation politique, de leadership régional ou un moyen pour détourner l'attention des problèmes internes. Les Etats arabes qui avaient sanctuarisé hypocritement cette cause l'ont brutalement sacrifiée au profit de la défense de leurs régimes et des intérêts géostratégiques des grandes puissances. Le peuple palestinien sacrifié sur l'autel de la trahison et de la lâcheté. L'avenir de notre pays doit se dessiner, non pas dans le cadre de ce syndicat de dictateurs dilapidateurs, de monarques despotiques et inamovibles, mais dans le cadre d'un Maghreb démocratique, respectueux des droits humains et du pluralisme politique et culturel. Telle était déjà la volonté de l'ENA (l'Etoile Nord-africaine) dès sa création en 1926 qui s'était fixée comme objectifs l'indépendance et l'unité de l'Afrique du nord.