La société civile s'implique de plus en plus dans l'exploration de voies et moyens de faire aboutir les mots d'ordre de la révolution tranquille née le 22 février dernier. M. Kebci - Alger (Le Soir) - C'est ainsi qu'une quinzaine d'organisations de la société civile entre ligues de défense des droits de l'Homme, de défense des droits de la femme et de syndicats autonomes estiment qu'il est «du devoir de tous ceux qui ont à cœur l'avenir de notre pays, d'œuvrer en vue de l'aboutissement à un compromis historique pour un changement démocratique apaisé du système en place». Dans un communiqué rendu public, hier lundi, les LADDH, LADH, RAJ, Djazaïrouna, SOS Disparus, FARD, Tharwa Fadhma n'Soumer, association Timlilit, CSVM-22 FEV, CLA, Satef, Snapest, Snapap/Cgata et SOS Bab-el-Oued affirment que le « compromis historique vers une transition démocratique est une nécessité inéluctable, vitale et urgente». Un compromis historique qui requiert le «respect inconditionnel et sans réserve des droits de la personne humaine, des libertés fondamentales et de la volonté populaire», selon ces organisations qui, par ailleurs, déclarent «s'engager à œuvrer et à contribuer pour la réussite d'une sortie de crise concertée et pacifique». Pour ces organisations de la société civile, cette contestation populaire, pacifique et solidaire, est une «occasion historique pour notre peuple pour en finir d'une manière irréversible avec ce système autoritaire, basé sur l'injustice, la corruption, les fausses élections, les fausses institutions, la fermeture de tous les espaces de liberté, la hogra et la répression des droits fondamentaux des Algériennes et Algériens». Et d'appeler à ce que ce mouvement se «poursuive toujours dans un cadre pacifique et s'organise à travers des assemblées citoyennes partout où cela est possible». M. K.