Un autre front s'ouvre dans le bras de fer récurrent déclenché par la corporation des magistrats. Cette fois, les juges du tribunal de Guelma passent à un niveau supérieur. Après avoir soutenu les marches populaires déclenchées le 22 février dernier, ils ont décidé de ne pas collaborer dans la préparation du scrutin prévu pour le 4 juillet 2019. Une source proche du tribunal indique que les juges avaient annoncé leur décision de boycotter l'opération de révision des listes électorales, prévue entre le 16 et le 23 avril. Marche des étudiants La communauté universitaire de Guelma a manifesté mardi 16 avril pour marquer la journée du Savoir qui coïncide avec l'anniversaire de la mort de l'imam Abdelhamid Ben Badis. Une immense foule de manifestants, composée d'enseignants, étudiants et travailleurs, était dans la rue pour relancer la mobilisation contre «les 3 B», on pouvait également voir cette marée humaine crier «Bensalah, Bedoui, Belaïz et Bouchareb, dégagez !» Cette énième marche protestataire a coïncidé avec la commémoration du 16 Avril. Mais depuis le 22 février dernier, les étudiants de l'université du 8-Mai-1945 de Guelma qui ont rallié le mouvement populaire, ont organisé plusieurs grandes mobilisations. Des grèves, des rassemblements, des marches et autres actions ont été menés à travers tous les campus de Guelma pour maintenir la mobilisation et exprimer leur adhésion aux revendications du Hirak. Forte adhésion au mouvement de grève Le fonctionnement de plusieurs établissements a été largement perturbé hier. Le mot d'ordre de grève est toujours en vigueur, mais diversement suivi. Cela a été le cas avec la mobilisation massive enregistrée à l'Université de Guelma. Mais d'autres secteurs se sont aussi exprimés en faveur de ce mouvement de grève, notamment à travers les syndicats autonomes. En effet, plusieurs secteurs se sont vu paralysés par ce mouvement de grève : les impôts, le tourisme, le commerce, la formation professionnelle, le secteur foncier, les services agricoles... Noureddine Guergour