Le RCD dénonce ce qu'il qualifie de «chasse aux sorcières» dont les auteurs sont seuls à en connaître les tenants et les aboutissants. M. Kebci - Alger (Le Soir) - «De glissement en glissement et sous prétexte de protéger le mouvement, les nouveaux donneurs d'ordre ont, rapidement, entraîné l'appareil judiciaire dans une opération de chasse aux sorcières dont eux seuls connaissent les tenants et les aboutissants. Pire encore, alors que ceux qui ont mis le pays à genoux sont en liberté et pour certains aux commandes, un opérateur économique qui a subi les entraves du système Bouteflika est mis sous mandat de dépôt pour un simple litige commercial et une responsable politique est jetée en pâture avant même sa comparution devant la justice militaire», écrit le parti dans un communiqué sanctionnant la réunion mensuelle de son secrétariat national. Des agissements que le RCD dit «condamner avec la plus grande vigueur» pour relever, selon lui, «d'une politique de règlements de comptes et de provocations destinée à détourner la révolution en cours de son cours». Et de signifier son «refus d'instruire le procès du régime et de ses clients par une justice aux ordres», considérant que «seule une justice indépendante, dans un Etat de droit libérée par une phase de transition démocratique disposera de la légitimité pour traiter un tel dossier». Pour l'exécutif du RCD, «l'empressement manifesté et entrepris par le pouvoir de fait pour instruire la justice est plus que suspect, d'autant plus que tout est fait pour éluder les réponses aux revendications essentielles du mouvement : l'organisation d'une phase de transition démocratique pilotée par un personnel non compromis avec l'ancien régime». Pour le parti que préside Mohcine Belabbas, l'entêtement à vouloir organiser une présidentielle, le 4 juillet 2019, pilotée de bout en bout par un personnel politique passé maître de la fraude électorale «ne relève pas d'un simple passage en force pour désigner un nouveau président ou d'un déni ordinaire de la réalité, mais participe d'une stratégie de reprise en main par une partie du système de la décision par un agenda caché». Et de soupçonner le «pouvoir de fait de vouloir être le maître des horloges pour s'imposer à la mobilisation populaire». M. K.