Un rassemblement de soutien à la secrétaire générale du Parti des Travailleurs (PT) s'est tenu avant-hier jeudi pour renouveler l'exigence de sa libération inconditionnelle, elle qui est en détention provisoire à la prison de Blida depuis le 9 mai dernier. M. Kebci-Alger (Le Soir) –Il y avait du monde, jeudi, au siège national du PT à l'occasion de la tenue d'un rassemblement de soutien à la secrétaire générale du parti qui est, aujourd'hui, à son 44e jour de détention provisoire dans une prison à Blida. Elle est accusée de «complot» contre l'Etat et l'armée et poursuivie pour «atteinte à l'autorité de l'armée» et «complot contre l'autorité de l'Etat», ceci dans le cadre de l'affaire impliquant le frère cadet du président déchu, Said Bouteflika, et des généraux Athmane Tartag et Mohammed Médiene dit Toufik. Des représentants de partis politiques exclusivement de la mouvance démocratique, comme le RCD, le FFS, le PST, le MDS et le PLD et des acteurs et autres personnalités comme Djamel Zénati, Khaled Tazaghart, Noureddine Bouderba et Noureddine Benissad et bien d'autres militants anonymes aux côtés de l'illustre moudjahida Zohra Drif-Bitat, qui coordonne le comité national pour la libération de Louisa Hanoune, ont été du rendez-vous. Tout ce beau monde, Ali Laskri pour le FFS, Fetta Sadat pour le RCD, Mahmoud Rachedi pour le PST et les autres intervenants s'est relayé à la petit tribune aménagée à l'occasion dans la cour du siège national pour exiger avec force la libération inconditionnelle de Louisa Hanoune qualifiée de «détenue politique» mais également celle de tous les autres anonymes qui croupissent en prison pour leurs opinions et que le président de la LADDH évalue à près de 27 personnes. Une démarche de libération que certains des intervenants classent au chapitre des «mesures d'apaisement» voire de gage de bonne volonté du pouvoir à l'effet d'amorcer le dialogue auquel il appelle. Un dialogue qui, selon Zohra Drif-Bitat, «n'a aucun sens en l'absence de Hanoune». Et conjoncture politique oblige, les intervenants ont mis l'accent sur l'incontournable amorce d'une transition de rupture d'avec le système en place, insistant sur la vigilance qui doit être de mise pour faire échec à la contre-révolution en cours. Une contre-révolution dont le dernier épisode en date n'est autre que l'interdiction de porter l'emblème amazigh lors des manifestations qui prouve, explique Fetta Sadat, qu'une diversion de plus du pouvoir réel pour détourner le mouvement populaire en cours de son objectif principal, à savoir le départ du système en place. Ramdhane Taazibt, cadre dirigeant du parti, a fait part de la tenue, au même moment, de similaires rassemblements de soutien à Louisa Hanoune dans nombre de pays et aux quatre coins de la planète. il a également annoncé le dépôt, durant la semaine qui commence, d'une seconde demande de libération provisoire de la secrétaire générale du PT après celle déposée le 20 mai dernier et refusée. Cette seconde requête sera appuyée d'un rapport de médecins quant à l'état de santé de Hanoune qui incite à l'inquiétude. Pour rappel, la secrétaire générale du PT a été entendue, mercredi dernier, par le juge d'instruction du tribunal militaire de Blida qui a décidé de son maintien en détention provisoire. M. K.