Le gouvernement veut �viter que la crise du pain s�installe dans la dur�e. C�est ce qu�a laiss� entendre hier le ministre du Commerce, Mustapha Benbada, lors de son d�placement au port d�Alger, plus exactement au niveau de l�inspection des fronti�res. Abder Bettache - Alger (Le Soir) -Le cri de d�tresse lanc� par l�Association nationale des artisans boulangers sur la menace qui p�se sur cette profession est �au centre des pr�occupations du gouvernement�. C�est le ministre du Commerce qui l�a annonc� hier, en indiquant que �les dol�ances de l�Association nationale des boulangers sont r�ellement prises en charge par le gouvernement �. Pour M. Benbada, �le pain est un produit soutenu par l�Etat au m�me titre que les autres produits de base et de premi�re n�cessit�. Selon lui, �les pr�occupations de cette cat�gorie professionnelle seront prises en consid�ration� et que des �mesures seront prises dans le cadre de la loi de finances 2010�. D�apr�s l�Union g�n�rale des commer�ants et artisans alg�riens (UGCAA), �sur les 12 000 � 15 000 boulangers environ qui exercent au niveau du territoire national, plus d�un quart ont baiss� rideau�. Selon le charg� de communication de l�UGCAA, M. El Hadj Tahar Boulenouar, de nombreux boulangers ainsi que des p�tissiers ont ferm�, soit pour cong� annuel, soit par crainte des coupures d��lectricit� qui gr�vent s�rieusement le capital de fonctionnement de ces professions, qui en ont ras-le-bol des incidences de ces coupures. Apr�s les d�lestages r�currents, nombre d�entre ces artisans se sont trouv�s dans l�obligation de mettre en cong� leurs mitrons et fermer purement et simplement leur commerce, ce qui risque de perturber quelque peu la commercialisation du pain si cette situation de coupures n�est pas r�gl�e dans l�imm�diat. Mais il n�en demeure pas moins que la crise que traverse le secteur de la boulangerie trouve ses origines dans notamment �la chert� des intrants utilis�s dans la fabrication du pain�. �La chert� de l'�lectricit� et la hausse des charges salariales des ouvriers employ�s dans les boulangeries sont une autre raison qui pousse les boulangers � arr�ter leur activit�. Des d�marches ont �t� entreprises aupr�s des pouvoirs publics pour trouver des solutions car les coupures � r�p�tition du courant �lectrique font subir des pertes �normes aux boulangers, une moyenne de 7 500 � 20 000 DA quotidiennement lorsque la panne d�passe une heure. Aucune r�ponse n'a �t� re�ue par l'Association � la demande d'audience introduite aupr�s du minist�re de l'Energie�, s�indigne l�Association des boulangers. Ces derniers souhaitent que l�Etat prenne des mesures �appropri�es�, telles que �l�exon�ration d'imp�ts� qu'ils jugent excessifs, les emp�chant d'�voluer dans leur profession. Un appel aux pouvoirs publics a �t� lanc� pour revoir le syst�me fiscal consid�r� comme un obstacle � la profession et � l'activit� commerciale d'une mani�re g�n�rale. Les boulangers n�ont pas manqu� de demander � l'Etat de subventionner les ingr�dients entrant dans la production du pain, une fa�on de les aider � avancer au lieu de fermer boutique. Question : M. Benbada donnera-t-il une suite favorable � toutes ces dol�ances ? �Les premi�res r�ponses seront donn�es dans le cadre de la loi de finances compl�mentaire 2010.�