L'envoyé spécial du secrétaire général des Nations -Unies pour le Yémen, Hans Grundberg, a déclaré que l'escalade des violences dans ce pays était «parmi les pires qu'on ait vécue depuis des années», notant que «les civils étaient de plus en plus visés». Des frappes aériennes sur Sanaa ont tué des habitants et endommagé des infrastructures civiles, a-t-il déploré dans un communiqué. La poursuite de l'offensive dans la province de Marib (centre), qui a jeté au 35 000 personnes sur les routes depuis septembre, tue aussi des civils, cause des dégâts non militaires et fait des déplacés. M. Grundberg s'est également dit préoccupé des attaques persistantes visant l'Arabie Saoudite voisine, lesquelles ont aussi tué des civils et détruit des infrastructures. «Tout ciblage de civils et de biens civils, ainsi que les attaques indiscriminées par quelque acteur que ce soit constituent une violation flagrante du droit humanitaire international et doivent cesser immédiatement», a-t-il lancé en appelant à sanctionner leurs auteurs. Pour l'envoyé spécial, cette escalade compromet les perspectives de parvenir à un règlement politique durable. Hans Grundberg a déploré que «l'année 2021 se termine sur une note tragique pour les Yéménites, dont des millions sont aux prises avec la pauvreté, la faim et de sévères restrictions à leur liberté de mouvement», appelant notamment à la réouverture de l'aéroport de Sanaa. Enfin, il s'est dit prêt «à travailler avec les parties pour trouver des solutions immédiates afin de désamorcer la violence, de répondre aux besoins humanitaires urgents et de permettre un processus politique visant à mettre fin de manière durable et globale au conflit au Yémen».