Le scrutin portant renouvellement à mi-mandat des membres du Conseil de la Nation prévu après-demain samedi, n'a pas été sans provoquer des écarts de conduite au sein des partis, notamment le Front de libération nationale et le Rassemblement national démocratique. M. Kebci-Alger (Le Soir)- Des membres des Assemblées populaires communales et de wilaya, élus le 27 novembre dernier sur les listes des partis du FLN et du RND, ont, à la toute première occasion qui leur a été offerte, décidé de faire faux bond à leurs chapelles partisanes. Ils se sont, en effet, portés à titre de candidats indépendants au scrutin de samedi prochain portant renouvellement à mi-mandat de la composante du Conseil de la Nation. En agissant de la sorte, ils se sont placés en porte-à-faux avec les textes régissant le fonctionnement de leurs partis. Il s'agit, du côté du FLN, d'une dizaine d'élus locaux au niveau des wilayas de Ouargla, Béni-Abbès, Oum el-Bouaghi, Relizane et Tiaret. Des cas qui ont fait l'objet, selon Rachid Assas, membre du bureau politique en charge de l'organique au sein du vieux front du pouvoir, d'une exclusion purement et simplement des rangs du parti selon l'article 18 des statuts du parti. Une démarche disciplinaire que la nouvelle direction nationale du front a «adoptée à sa prise de fonction en mai 2020, puisqu'elle a eu à en faire de même lors des élections législatives anticipées du 12 juin dernier», affirmait, heir mercredi Assas. «Nous n'inventons absolument rien puisque nous ne faisons qu'appliquer les statuts et le règlement intérieur du parti», poursuit notre interlocuteur qui parle, par ailleurs, de l'accueil dans les rangs du parti d'élus locaux indépendants. Il y a également d'anciens militants du parti, élus sur d'autres listes, qui ont émis le vœu de reprendre leur place au sein du front. Une volonté à laquelle la direction du FLN ne ferme pas la porte puisque, selon Assas, il est question de «traitement au cas par cas» de ces élus. Le même phénomène a prévalu chez le frère ennemi, le RND, avec, il est vrai, une bien maigre porportion. Le chargé à la communication du parti parlait, hier mercredi, de «trois à quatre cas d'indiscipline». Des «écarts de conduite qui ont été aussitôt traités puisque les concernés ont été radiés des rangs du parti selon les statuts du rassemblement», explique Safi Larabi. Evoquant une récente contestation de militants de la wilaya de Mila devant le siège national du parti, notre interlocuteur rappelle que l'ex-secrétaire du parti au niveau de cette wilaya avait «démissonné de son propre chef. Une démarche qu'il avait exprimée à deux reprises avec le refus de la direction nationale qui a fini par accéder à sa volonté de prendre du recul». Et de mettre cette relative contestation sur le compte de «la volonté de ces militants de base que l'ex-secrétaire de wilaya renonce à sa démission». Pour rappel, le FLN et le RND ont présenté respectivement 78 candidats dans 50 wilayas et 74 candidats dans 47 wilayas. Chez les autres partis, le MSP, le Front el Moustakbal, le Mouvement el Binaa et le parti de la Voix du peuple, on n'enregistre aucun cas d'écart de conduite. Le FFS favori à Alger Par ailleurs, le parti du FLN a décidé d'apporter son soutien au Front des forces socialistes au niveau des wilayas de Béjaïa, Tizi-Ouzou et d'Alger. Une décision prise suite à la non présentation par le vieux front du pouvoir de candidats au niveau des deux wilayas phares de la Kabylie, et du rejet de son candidat au niveau de la capitale. Un soutien qui n'est pas le seul pour le FFS, puisqu'il bénéficie également de l'appui du MSP et du RND qui n'ont pas présenté de candidats, alors que la candidate du Front el Moustakbal est toujours en attente du verdict du Conseil d'état suite au refus de sa candidature par l'Autorité nationale indépendante des élections. Ce qui ouvre grandement la porte du Sénat pour Farid Oumhammed, l'élu à l'APW d'Alger et candidat du FFS. M. K.