Le ministre de la Santé, qui s'est exprimé au sujet des 1 200 médecins qui s'apprêtent à aller travailler en France, a expliqué que le secteur ne peut plus offrir de postes de travail à ces jeunes médecins. Selon Benbouzid, les médecins ayant atteint l'âge de la retraite ne libèrent pas les postes et préfèrent rester même ayant l'âge de 76 ans. Une explication que les concernés n'ont pas appréciée. Le président du Syndicat national des enseignants chercheurs hospitalo-universitaires a expliqué que le départ des jeunes médecins à l'étranger n'a aucune relation directe ou indirecte avec le départ à la retraite des hospitalo-universitaires. Selon le président du Snechu, ces médecins partent à l'étranger pour des considérations économiques et sociales. «En tant que président du syndicat, j'ai dit à plusieurs reprises qu'il est inadmissible qu'on continue de payer un professeur en médecine après 20 ans d'exercice à ce qui équivaut à 1200 euros ou à 1500 euros », a souligné le professeur Rachid Belhadj. Plus aberrant, poursuit le professeur, « il y a des sociétés privées, des EPIC, où des femmes de ménage ou des secrétaires, avec tous mes respects à toutes les professions, ont un salaire presque égal ou supérieur au salaire d'un médecin généraliste dans le secteur public avec un bac plus 7. C'est inadmissible». Le syndicaliste estime qu'un médecin algérien spécialiste, un hospitalo-universitaire, avec les salaires actuels, ne pourra jamais avoir son propre logement ni un véhicule neuf. Le directeur des activités médicales et paramédicales du CHU Mustapha a soulevé aussi le problème de violence à l'égard des médecins. S. A.