Le ministre de l�Habitat et de l�Urbanisme ne comprend pas ce qui provoque la col�re des citoyens qui sont sortis protester et demander leur relogement imm�diat, au moment o� le gouvernement annonce une vaste op�ration de relogement. �C�est incompr�hensible ! Le gouvernement annonce la construction de plus de deux millions de logements et l�on assiste � ce genre de manifestation dans la rue. Comme si le programme allait s�arr�ter ou que toute l�Alg�rie allait s�arr�ter !�, s�est exclam� hier le ministre de l�Habitat et de l�Urbanisme, Noureddine Moussa, sur les ondes de la radio Cha�ne III. R�pondant � ceux qui critiquent l�attribution de F2 alors que leur construction a �t� interdite par le pr�sident de la R�publique en 2006, il a expliqu� que les F2 qui existent �taient d�j� inscrits sur la liste d�anciens programmes de relogement qui viennent d��tre finalis�s. �J�ai lu, comme beaucoup de citoyens, des d�clarations parues dans la presse qui disent qu�un F2 est une pi�ce de rien du tout ! Cela me para�t exag�r�. Un F2, c�est tout de m�me une pi�ce de 50 m�tres carr�s ! Ces logements ne sont pas un don. Ils appartiennent � la collectivit� nationale et ont �t� financ�s sur fonds publics. Les b�n�ficiaires sont des locataires et ne peuvent pas �tre exigeants. Ces logements doivent �tre pr�serv�s car ils appartiennent � la collectivit�, a martel� Noureddine Moussa. Evoquant le programme de l��radication de l�habitat pr�caire, il a indiqu� que 45 000 familles seront relog�es � Alger. �La liste des b�n�ficiaires a �t� �tablie durant le premier semestre 2007, et aucune autre liste ne peut y �tre adjointe�, a-t-il annonc�, affirmant que les citoyens qui ont fourni de faux documents seront poursuivis en justice. Tentant d�expliquer les retards enregistr�s dans la r�alisation des travaux, il a soulign� que b�tir exige beaucoup de temps, d�argent et de moyens. �Aujourd�hui, les d�lais de r�alisation sont en moyenne de 24 � 26 mois. Les logements qui viennent d��tre r�ceptionn�s ont �t� lanc�s d�but 2008 au moins. La construction de logements n�est pas un produit manufactur� ! On ne peut pas stopper un programme et en lancer un autre imm�diatement�. Selon Noureddine Moussa, beaucoup a �t� accompli dans son secteur. �A la fin du quinquennat 2005-2009, un million et demi de logements ont �t� r�ceptionn�s, alors que plus de 550 000 �taient en chantier. Pour le quinquennat 2010-2014, plus de deux millions de logements seront en chantier�, a-t-il pr�cis�. Pour le moment, les travaux n�ont pas encore �t� entam�s. �Comme la r�glementation actuelle interdit de lancer l��tude et les travaux dans le m�me temps, nous avons profit� de 2010 pour lancer une grande partie des �tudes. Nous souhaitons livrer plus de un million de logements � la fin du programme�. Par ailleurs, le ministre a d�clar� que ce sont les entreprises priv�es qui prennent en charge la totalit� de ces chantiers de construction. Avan�ant des chiffres, il a estim� que dans le programme quinquennal 2005-2009, le taux de participation des entreprises publiques a �t� �valu� entre 4,5% et 5%, celui des entreprises nationales priv�es � 83%, et 9% seulement pour les entreprises �trang�res. Quant � la qualit� du travail assur�e par les promoteurs actuels, le ministre ne cache pas sa satisfaction et soutient que cela s�explique par le nouveau dispositif mis en place r�cemment. �Nous exigeons maintenant un plan de qualit� des promoteurs et des entrepreneurs �, a-t-il d�clar�. R�pondant � une question sur les logements attribu�s par le programme AADL, le ministre a assur� que les b�n�ficiaires qui ont vers� une premi�re tranche ne doivent pas s�inqui�ter. �Nous avons re�u 183 000 demandes, alors que nous ne pouvons en prendre en charge que 25 000�. Ceux dont les dossiers ont �t� refus�s, a-t-il pr�cis�, seront orient�s vers d�autres formules de relogement.