Les �tudiants comme les �l�ves des grandes �coles continuent de protester en tenant des sit-in devant le minist�re de l�Enseignement sup�rieur d�une part, et par la diffusion de communiqu�s de presse que signent leurs d�l�gu�s, d�autre part. Ceci, en d�pit de l�abrogation du d�cret 10-315 du 13 d�cembre 2010 fixant la grille indiciaire des traitements et le r�gime de r�mun�ration des fonctionnaires � une grille rationnelle pourtant �, et la r�ouverture d�un d�bat national justement sur la question de correspondance des dipl�mes. Qu�en est-il au juste ? Lyas Hallas - Alger (Le Soir) - D�abord, la question ne concerne pas uniquement les populations estudiantines en formation, mais toutes les cohortes des dipl�m�s universitaires depuis l�ind�pendance du pays. Le secteur �tant en perp�tuelle �volution, la nomenclature des dipl�mes change au fur et � mesure des r�formes introduites sur le syst�me d�enseignement. L�enjeu est donc, crucial : �Valoriser les dipl�mes d�livr�s dans le cadre du nouveau syst�me sans pour autant d�valoriser les autres.� Ensuite, il convient de pr�ciser que le d�cret abrog� n�aligne pas le dipl�me de licence, class� dans la 11, sur celui d�ing�nieur d�Etat, class� dans la 13, une cat�gorie int�grant �galement les titulaires d�une licence + PGS (dipl�me de post-graduation sp�cialis�). Le d�cret a n�anmoins valoris� le dipl�me de master en le classant dans la cat�gorie 14, au m�me titre du dipl�me de l�Ecole nationale d�administration du nouveau r�gime (licence + 3 ans) et le dipl�me de magister. Et ce dernier titre, plut�t une sp�cificit� alg�rienne (c�est une formation dipl�mant con�ue selon un doyen d�une facult�, � un moment donn� pour r�pondre � un besoin sp�cifique, � savoir juguler le d�ficit en encadreurs, c�est-�-dire, former des enseignants) garde sa valeur. Et m�me si ce type de formation est appel�e � dispara�tre, naturellement puisque l�universit� comme les �coles sup�rieures proposent d�sormais d�autres formations adapt�es et ayant la m�me valeur (syst�me LMD), les �tablissements universitaires n�ont pas encore cess� de d�livrer des magisters, dans le cadre du syst�me classique de formation. Chose maintenue, d�ailleurs, par la Conf�rence nationale des chefs d��tablissements universitaires du 17 f�vrier dernier, �pour les dipl�m�s de l�ancien syst�me, jusqu�� son extinction normale�. Et la m�me conf�rence a recommand�, comme action prioritaire, l���laboration des textes qui doivent r�gir les correspondances entre ce syst�me et le LMD, pr�vus par la loi d�orientation 08-06 du 23 f�vrier 2008�. Dit autrement, �tablir des passerelles n�cessaires permettant aux titulaires d�une licence �classique� d�int�grer le nouveau syst�me et continuer leurs �tudes sup�rieures. L� se pose un probl�me de gestion des flux (infrastructures et encadrement) et des crit�res de s�lection s�imposent selon le vice-recteur de l�Universit� Mentouri de Constantine. (Lire le Soir d�Alg�rie du 22 septembre 2009), puisque, th�oriquement, rien n�emp�che un licenci� du syst�me classique de s�inscrire en master. Le minist�re tergiverse dans l�application des r�formes Bref, �le syst�me classique a fait son temps et la communaut� universitaire a conclu, il y a longtemps, qu�il fallait passer � autre chose. Nous avons engag� la r�forme et il est insens� de continuer de dispenser deux formations cumulatives (le master et le magister)�, estime le charg� d�information aupr�s du minist�re de l�Enseignement sup�rieur, M. Nourredine Khera�fia, conseiller du ministre de l�Enseignement sup�rieur et de la Recherche scientifique charg� de l�information. Bref, le train des r�formes a d�j� parcouru un long chemin (huit ans) et l�arr�ter maintenant provoquerait une situation chaotique et discr�diterait les meneurs de la r�forme vis-�-vis de ceux ayant cru aux p�les d�excellence et se sont laiss�s emporter par les �sir�nes� d�une formation plus adapt�e au contexte socio�conomique du pays. L�abrogation du d�cret 10-315 est une preuve de tergiversation. Peut-�tre que l�agitation des �tudiants trouve son explication dans la mauvaise gestion de la communication, maillon faible du processus de r�forme, ou dans la r�sistance au changement que m�nent certains milieux universitaires. Il s�agit bien d�un faux probl�me. Mais, l�attitude des �tudiants exigeant des garanties �crites que le minist�re a fournies d�j� d�note d�une crise de confiance entre ces derniers et l�administration. Ainsi, au lieu d��voquer leurs dol�ances au sein des comit�s p�dagogiques des �tablissements universitaires o� si�gent les v�ritables repr�sentants des �tudiants, comme pr�vu dans la note m�thodologique adress�e par le minist�re de l�Enseignement sup�rieur aux �tablissements universitaires et aux �coles, ils pr�f�rent manifester dans la rue. Ils exigent des garanties suppl�mentaires, d�int�grer la Conf�rence nationale et d�avancer la r�union de celle-ci. Cette �concertation lanc�e par le minist�re arrivera-t-elle � dissiper les inqui�tudes des uns et des autres ? Rien n�est moins s�r�