De plus en plus de parents font en sorte que leurs enfants en bas �ge soient inscrits dans une cr�che municipale, appel�e commun�ment publique. Pour eux, c�est un gage de s�rieux et d�exp�rience du personnel. Sauf qu�ils sont en butte au manque de moyens mat�riels et p�dagogiques. Les cr�ches municipales d�Alger, appel�es commun�ment celles de l�APC, font face � un manque de moyens des plus flagrants. Les parents des enfants inscrits sont les premiers � mettre en cause cet �tat de fait. �Nous payons 4 000 DA par mois, l��quivalent de ce qui se fait dans les cr�ches priv�es, pensant que nos enfants seront � l�abri et mieux pris en charge. Or, m�me ces structures publiques sont en infraction de la loi�, a relev� une jeune maman qui a requis l�anonymat de peur des repr�sailles. Pas d�assistance m�dicale sur place �Je ne voudrais pas citer la cr�che o� est scolaris�e ma fille de peur des retomb�es, car pour pouvoir y inscrire votre enfant, c�est une vraie gal�re !� s�exclame-t-elle. Au fait, comme elle, beaucoup de parents font �tat de l�inexistence d�infirmerie ou de m�decin. Le d�cret ex�cutif n�2008-287 du 17 Ramadan 1429 correspondant au 17 septembre 2008 fixant les conditions de cr�ation, organisation, fonctionnement et contr�le des �tablissements et centres d'accueil de la petite enfance y fait mention. Dans son article 9, il est stipul� : �Les �tablissements et centres d'accueil de la petite enfance doivent disposer de personnels d'encadrement des enfants qualifi�s et r�pondant aux normes d'encadrement fix�es par la r�glementation en vigueur. Ils doivent s'assurer, en outre, du concours r�gulier d'un m�decin sp�cialiste en p�diatrie ou de celui d'un m�decin g�n�raliste ayant une exp�rience en p�diatrie.� �Nous cumulons plusieurs ann�es d�exp�rience � notre actif. Ce qui n�est pas normal est qu�on per�oit toujours un salaire d�� peine 15 000 DA. De plus, nous sommes dans l�obligation de jouer le r�le d�infirmier ou m�me de m�decin �, s�insurge une monitrice d�une cr�che de la wilaya d�Alger �C�est cette exp�rience qui fait en sorte que les parents veulent inscrire leurs enfants ici. Nous sommes leur capital, ils devraient nous valoriser�, ajoute pour sa part une autre monitrice. �C�est le fait de savoir qu�il y a des traditions et de l�exp�rience que j�ai inscrit ma fille ici. De plus, l�instauration de deux brigades permet une meilleure concentration avec nos enfants. L�Etat ou plut�t les instances concern�es gagnerait beaucoup � voir de pr�s la situation des cr�ches�, rel�ve un jeune papa. Et d�ajouter : �Je trouve que ce n�est pas normal de demander aux parents de ramener des livres de contes, des jouets et autres produits �l�mentaires pour l��veil des enfants.� Inexistence de mat�riels ad�quats �Il y a des enfants qui ne supportent pas les lingettes pour leur toilette intime. Nous sommes dans l�obligation de les laver avec de l�eau glaciale, faute de chauffe-eau�, r�v�le une monitrice. Un autre parent prend le relais pour �num�rer le manque de mat�riel : �Il n�y a ni t�l�vision pour visionner les diff�rents programmes �ducatifs au moins une heure par jour, ni r�frig�rateurs pour garder les m�dicaments de nos enfants. Nous sommes m�me oblig�s d�acheter les rouleaux de papier toilette.� �Les autorit�s veulent qu�il y ait un quota de 30% dans l�APN alors qu�il n�existe m�me pas de vraies mesures pour les enfants. Comment une maman ou des parents peuvent se concentrer dans leur travail et mener � bien leur mission, s�ils ne sont pas tranquillis�s quant au confort de leurs enfants�, s�indigne une maman, cadre dans une entreprise publique. Et de relever : �Nous sommes entre le marteau et l�enclume : priv� ou public, c�est la m�me chose au final !� Pourtant selon l�article 14 dudit d�cret, il est not� : �Les �tablissements et centres d'accueil de la petite enfance ont pour mission g�n�rale de veiller � la sant�, � la s�curit�, au bien-�tre et au d�veloppement des enfants qui leur sont confi�s. A ce titre, ils sont charg�s, notamment, d'assurer l'accueil de la petite enfance en veillant � sa sant�, sa s�curit� et son bien-�tre ; d'organiser des activit�s destin�es � favoriser l'�ducation, l'�veil et la socialisation des enfants accueillis; de concourir � la prise en charge pr�coce et � l'int�gration sociale des enfants en situation de handicap ou atteints d'une maladie chronique invalidante ; d'aider les parents dans l'�ducation de leur enfant et leur permettre de concilier leur vie familiale, leur vie professionnelle et leur vie sociale.� �Dans la cr�che municipale o� j�ai inscrit ma fille, les parents ont d�cid� tour � tour d�acheter des fardeaux d�eau min�rale pour �viter que leurs enfant ne boivent l�eau de la citerne, du fait que des membres du personnel ont eux-m�mes fait cas de son manque d�entretien�, fait observer un papa. Pour ce qui est des activit�s p�dagogiques, les �ducatrices font preuve d�imagination. Un sp�cialiste en la mati�re fait observer : �Les �tablissements et les centres d'accueil de la petite enfance sont administr�s de fa�on effective et permanente par un directeur. Ils sont dot�s d'un conseil psychop�dagogique. � En effet, selon les articles 39, 40 et 41, ce conseil psychop�dagogique est cens� �pauler le directeur et les �ducatrices. Il est charg� d'�tudier, d'�valuer et de suivre la mise en �uvre du projet socio-�ducatif et des programmes d'activit�s de l'�tablissement ou centre d'accueil de la petite enfance. Il comprend le directeur de l'�tablissement ou centre, pr�sident ; l'�ducateur principal ; une repr�sentante des �ducateurs ou assistantes maternelles ; une repr�sentante des aides �ducateurs. Au-del� de ces aspects, les parents tiennent compte de la volont� du personnel de ces cr�ches et font part de leur d�vouement.