La méga-affaire de corruption de la Sonatrach aurait été montée de toutes pièces par le Département du renseignement et de la sécurité pour «cibler Chakib Khelil». Pour Amar Saâdani, l'ex-ministre de l'Energie et des Mines est victime d'une cabale. «C'est le DRS. On a fait éclater, soi-disant, le scandale de Sonatrach pour cibler Chakib Khelil qui est l'un des cadres les plus intègres et le plus compétent de l'Algérie. C'est à son époque que Sonatrach a doublé sa production. Et que le pays a épuré sa dette». Mieux, Saâdani fait fi de toutes les actions engagées par les justices italienne et américaine dans le cadre des affaires Sonatrach et déclare que la justice algérienne a agi en «dehors du cadre fixé par la loi». Là encore, le DRS est accusé d'avoir exercé des pressions sur les magistrats. «La justice algérienne a agi en dehors du cadre fixé par la loi. En fait, on l'a poussée à le faire. En Algérie, à chaque fois qu'on souhaite liquider un président, on lui invente un scandale. En 1997, c'était le général Betchine et la cible fut Liamine Zeroual. En 2004, c'est l'affaire Khalifa et la cible fut Bouteflika. En 2014, la cible est la même mais le scandale est différent, il s'agit de Sonatrach, sans omettre l'extradition de Khalifa Abdelmoumen». Il revient une nouvelle fois à la charge en accusant les «colonels du DRS» d'avoir facilité les dépôts d'argent public dans les caisses de la banque privée. «Je suis en droit de poser les questions suivantes. Les colonels étaient bel et bien présents dans les sociétés qui avaient injecté leur argent dans la banque Khalifa. Quel a été leur rôle ? Pourquoi ils avaient laissé l'argent sortir de la société vers la banque? Et qu'en est-il pour l'argent transféré à l'étranger par Abdelmoumen Khalifa ? Cet argent fut transféré soit par l'aéroport soit par le port. Deux infrastructures qui connaissent une forte présence des colonels du DRS. Où est l'argent de Khalifa ? C'est clair, cette affaire comme celle de Sonatrach ont pour but d'empêcher le président Bouteflika à briguer un nouveau mandat». Fait étrange, à aucun moment Amar Saâdani ne fait mention du méga-scandale de la Générale des concessions agricoles, une affaire dans laquelle il serait soupçonné d'être mêlé.