Une première en Algérie ! Plusieurs années après avoir été désigné par les instances du football comme président de la commission de discipline de la LFP, Abdelhamid Haddadj, membre du BF/FAF, semble dans la tourmente. Deux dirigeants, Omar Ghrib (MCA) et Moh-Chérif Hannachi (JSK) ont, en effet, fini par trouver la parade pour décrier le règne «illégal» de l'ancien président de la FAF (de janvier 2006 à mars 2009) à la tête d'une structure décriée pour ses «injustices». Hier, les deux dirigeants étaient conviés à faire entendre les raisons de leurs propos jugés «déplacés» : Omar Ghrib pour ses déclarations envers M. Mahfoud Kerbadj et Moh-Chérif Hannachi par rapport à ses accusations à l'encontre des arbitres des deux rencontres précédentes de la JSK (CAB puis JSS). Pour les besoins de l'audition, Ghrib et Hannachi étaient accompagnés de deux avocats qui émargent aussi au niveau du TARLS (Tribunal arbitral des règlements et des litiges sportifs). Au menu de l'audition : étalage des preuves de la part des deux «inculpés». Le tout dans une ambiance conviviale ; la veille, Omar Ghrib ayant reçu un appel téléphonique du président de la FAF l'invitant, lui et Hannachi, à ne pas faire trop de bruit avant la rencontre Algérie-Cameroun. Le tout avec promesses que les deux dossiers seront traités avec la plus grande attention. En ce sens que les preuves apportées par Moh-Chérif Hannachi concernant les deux arbitres (Bessiri et Bachir) soient prises en considération. Mieux, des investigations seront menées et éventuellement des sanctions prises. Benmedjber sera-t-il le prochain président de la CD/LFP ? Et pour mieux comprendre les «avancées» dans la gestion de la commission de discipline pas mieux que d'apprendre que Youcef Benmedjber, celui qui devait être intronisé de la Ligue inter-régions (LIRF) à la place de Mohamed Boukaroum, a assisté comme troisième membre de la commission Haddadj. Celle-ci a toujours fonctionné avec deux membres, en tout cas depuis 2010 et l'avènement du championnat professionnel sous Kerbadj, en l'occurrence Abdelhamid Haddadj et Saïd Guidouche. L'arrivée de Youcef Benmedjber est perçue comme une «porte de secours» à l'ancien président de la FAF dont le profil (c'est un ingénieur en chimie) a «échappé» à tout le monde. Or, le poste de président de la commission de discipline (ou jury disciplinaire) requiert une spécialisation, une formation appropriée. La section 5 du code disciplinaire de la CAF (voir encadré) explicite clairement dans son article 15 (composition) quel est le profil requis pour assumer le rôle de président du jury disciplinaire d'une structure de football. A savoir que celui-ci, Haddadj dans le cas présent, doit avoir suivi une formation de juriste. Il doit être également élu et non pas désigné. Dans cet ordre d'idée, même Youcef Benmedjber n'est plus éligible à occuper une telle responsabilité puisqu'il est ingénieur en électronique de formation, en sus du fait qu'aucun organe ne l'a élu pour occuper éventuellement cette fonction. L'article 16 du code disciplinaire de la CAF, texte extensible à toutes les fédérations affiliées faut-il le préciser, prévoit la constitution d'une commission (ou jury) de trois personnes pour que la réunion se tienne valablement. Or, depuis 2010 la CD/LFP a souvent, pour ne pas dire tout le temps, siégé avec un président (Abdelhamid Haddadj) et un vice-président (Saïd Guidouche). D'où la nullité de toutes les décisions (sanctions) prononcées par cette structure ? Il fallait que Hannachi et Ghrib fassent appel à de vrais juristes pour qu'une autre imposture algérienne soit mise à jour. A suivre.