Le P-DG de Naftal a affirm�, jeudi, au cours d'une conf�rence de presse, qu'aucune autre hausse de la marge b�n�ficiaire sur les carburants n'allait �tre exig�e par son entreprise. Avec un chiffre d'affaires de pr�s de 200 milliards de dinars pour l'ann�e 2004, Naftal serait, selon Akli Remini, une entreprise qui jouit d'une bonne sant� financi�re. Les automobilistes vont pouvoir souffler un peu. Apr�s avoir revu � la hausse les marges b�n�ficiaires de Naftal au d�but du mois de janvier, les pouvoirs publics ne pr�voient pas d'augmentation des prix des carburants pour les deux ann�es � venir. C'est du moins ce qu'a affirm�, jeudi, le P-DG de l'unique distributeur de produits p�troliers en Alg�rie qui a anim� une conf�rence de presse en marge de l'inauguration d'un nouveau centre enf�teur de bouteilles de gaz butane, sis � A�n El Bia (Arzew). "Nous ne sommes pas pr�ts � demander une nouvelle hausse de nos marges b�n�ficiaires sur les carburants durant les deux prochaines ann�es. Les majorations de ce d�but de l'ann�e vont permettre d'�quilibrer les comptes de Naftal", a d�clar� � cette occasion Akli Remini. L'entreprise qu'il dirige serait donc sortie de la zone rouge gr�ce � un d�cret ex�cutif sign� par le chef de l'ex�cutif et qui est venu corriger le camouflet inflig� au gouvernement par les d�put�s lors de l'adoption de la loi de finances de 2005. Les membres de l'APN avaient, en effet, vot� contre une brusque augmentation des prix des carburants, notamment celui du gasoil. Bien que "satisfaisante", cette r�vision n'en demeure pas insuffisante au regard du P-DG de Naftal. "Les prix pratiqu�s � la pompe dans notre pays sont parmi les plus bas du monde, insistera-t-il. Notre entreprise r�ussi tout de m�me � se rattraper en r�alisant des profits sur la vente de bitume, de lubrifiants et des pneumatiques, des produits � prix libres." Les journalistes pr�sents � cette conf�rence de presse ont longuement interpell� le premier responsable de Naftal au sujet des perturbations enregistr�es durant cet hiver dans la distribution de bouteilles de gaz butane. "Nous sommes pass�s par des moments tr�s difficiles mais nous pouvons dire que notre entreprise a �t� � la hauteur. Les centres enf�teurs ont fonctionn� sans arr�t durant les vagues de froid successives. En fait, la crise que nous avons connue dans quelques localit�s est essentiellement � certains sp�culateurs. Ce sont eux qui ont augment� le prix de la bouteille de gaz. Nous avons mis fin au contrat de partenariat avec ces distributeurs lorsque les cas de sp�culation ont �t� prouv�s (…), les services de s�curit� ont agi sur la base de d�nonciation de citoyens. Mais il faut cependant reconna�tre que ce sont des cas tr�s rares", rel�vera-t-il en tentant de minimiser les agissements de ces trabendistes du gaz. Pr�f�rant oublier les f�cheux d�sagr�ments caus�s aux citoyens durant cet hiver, Akli Remini s'est lanc� dans la pr�sentation du nouveau centre enf�teur de A�n El Bia, situ� � proximit� du la zone industrielle d'Arzew. D'une capacit� de d'enf�tage de 2400 bouteilles/heure, ce centre est dot� des derni�res technologies en mati�re de production et de s�curit�. Enti�rement g�r�e par ordinateurs, cette infrastructure a n�cessit� un investissement de 1 milliard et demi de dinars, dont 7 millions d'euros pour la partie en devises. Il y a cependant lieu de relever que le gaz qui alimente ce centre d'emplissage n'est pas odoris�, ce qui pourrait repr�senter un risque pour les usagers. En fait, il s'av�re que cette situation dure depuis pr�s d'une quarantaine d'ann�es � l'ouest du pays et serait due au fait que la Sonatrach n'utilise pas d'odorant dans ces installations gazi�res d'Arzew. Des �quipements ad�quats auraient �t� acquis par Naftal, mais les responsables de la Sonatrach auraient refus� de les installer pour des raisons d'ordre environnemental. Questionn� � ce sujet, Akli Remini n'a pas d�menti cette situation : "Ces �quipements sont sur le point d'�tre install�s", insistera- t-il.