Il semblerait que le nouveau wali de Boumerdès, Abderrahmane Madani Fouatih soit sensible au cri de colère des moudjahidine — destruction de Bouzegza site historique de Novembre — et surtout des jeunes des communes de Keddara et Kherrouba dans la wilaya de Boumerdès qui dénoncent depuis des mois l'exploitation effrénée des carrières d'agrégats, qui causent d'énormes dévastations dans les secteurs de l'environnement, de l'habitat naturel de certains animaux rares et spécifiques à la région, des potentialités économiques (agriculture, tourisme, hydraulique et infrastructures routières) remettant gravement en cause le développement de cette région. Ce cri de colère a été, rappelons-le, largement relayé après une profonde enquête sur le terrain, sur 2 pages par le Soir d'Algérie le 10 octobre 2016. En effet, nous avons appris de sources sûres que le wali a, d'ores et déjà, ordonné la fermeture d'une carrière appartenant à une entreprise publique. Après enquête des services de l'environnement de la wilaya, le wali a également adressé une mise en demeure aux responsables locaux de la carrière appartenant à Cosider. Par ailleurs, nous avons appris des mêmes sources que les services de l'environnement ont proposé la fermeture d'une carrière appartenant à un privé. Les trois carrières activent dans la commune de Keddara. Il y a lieu de rappeler que dans un territoire de moins de 3 km2 confiné entre les communes de Keddara et Kherrouba, fonctionnent 16 carrières alors que 4 autres démarreront bientôt. Précisément, beaucoup de responsables de la société civile s'interrogent sur les affectations des autorisations d'exploitation de certaines carrières à des privés qui ne s'embarrassent d'aucune réglementation environnementale ou fiscale. Ces personnes nous ont récemment fait part de leur indignation de constater qu'un bénéficiaire qui a causé une énorme destruction écologique et agricole à Zemmouri se retrouve attributaire à Bouzegza.