Lendemains peu enchanteurs de la r�conciliation nationale d�cr�t�e par le pr�sident de la R�publique. Le �mauvais coup� est donn� par des citoyens cens�s donner l�exemple en termes de fair-play et de moralit�. Des sportifs et leurs �ducateurs se donnent en spectacle devant des milliers de jeunes et moins jeunes supporters et des millions de t�l�spectateurs. Preuve en est que le roi football, puisque c�est de cette pratique �malsaine� qu�il s�agit, n�est pas simplement malade. Il est tout bonnement atteint de rage et, par cons�quent, se doit d��tre achev�, du moins sous sa �gueule� actuelle. Mohamed Bouchama - Alger (Le Soir) - Au bout de cinq petites et fades journ�es- tronqu�es par ailleurs de notre championnat, l�odeur du soufre envahit nos narines, le sang entache d�j� les pelouses synth�tiques de nos stades. Il ne se passe pas en effet, une semaine sans que les titres de la presse nationale rapportent des informations � propos d�incidents entourant des matches de football. Les plus �d�tonants� racontent des faits de violence durant et apr�s des confrontations entre clubs de 1�re et de seconde division. Mais, le cataclysme est plus bas, plus profond. Des batailles rang�es ont �t� furtivement signal�es pendant ou � la fin de rencontres opposant des �quipes de petites divisions o� le sang a vraiment coul�. L��lite faisant habituellement le chou gras de nos tablo�ds, il est quasi-impossible d��tablir le bilan de ses batailles pour lesquelles des structures dirigeantes trouvent des artifices en vue de gracier les auteurs, � quelque degr� que ce soit. C�est, donc, dans une totale impunit� que les �criminels du sport� agissent. Ce qui s�est pass� � Tizi-Ouzou ce lundi, veille du mois sacr� du Ramadhan, est peut �tre fictif, tant les responsables de la JSK et les structures de s�curit� semblaient mettre �l�incident� sur le dos de l�USMA et de ses dirigeants et joueurs. Mais, cet �v�nement a �t� tellement bien mijot� que les deux protagonistes ne pouvaient se quitter en bons termes, malgr� la pr�sence des cam�ras de la t�l�vision et les effets javellisant de la naissante r�conciliation. Les deux �tribus sportives� ne voulaient tout simplement pas enterrer la hache de guerre. M�me si Moh-Ch�rif Hannachi tentait inutilement de se convaincre que son �peuple� r�serverait le plus beau des accueils aux hommes de Sa�d Allik. Le contentieux sentait le roussi et la pilule r�paratrice �tait dure � avaler. Ces deux pr�sidents qui se r�concilient quand il s�agit de faire campagne commune pour les candidats � la FAF, pouvoir supr�me du sport roi, n�arrivent pas � communiquer juste � la veille des matches opposant leurs clubs respectifs. Historiquement parlant, les deux �quipes ont v�cu de formidables noces. Jusqu�� ce qu�arrive ce duo d�enfer, d�fenseurs naturels, qui aiment le contact mais qui renient leur serment de faire d�un terrain de football un lieu de rencontre fraternel o� le meilleur n�est certainement pas uniquement celui qui gagne. La v�ritable victoire est ailleurs. Car � voir, il y a quelques jours, Mohamed Zahaf, le boss de l�USMB, jouir de mani�re ��exub�rante�� suite � la victoire de ses troupes face � l�ennemi jur� du MCA, on a envie de vomir ce football. Ses dirigeants en premier, ses acteurs ensuite. Le mal du football alg�rien est le fruit de ses mentalit�s r�trogrades. L�argent a tu� les bonnes mani�res. Les fondements que nos anc�tres nous ont inculqu�s s�effilochent par la gr�ce de ses chamailleurs d�un autre �ge. Le grand pardon est possible. Mais, point avec ces �trafiquants� qui prennent en otage une pratique populaire qui est en train de s�embourgeoiser. La mafia, puisque c�est une, doit s�extirper par les m�mes moyens qu�elle emploie pour s�incruster dans ce monde merveilleux qui est le football.