La ville de R�gha�a (est de la capitale) a v�cu dans la nuit de dimanche � lundi une �meute qui aurait pu tourner au drame. En effet, plus de trois cents jeunes et adolescents ont, vers 22 heures, barr� la route (R�gha�a - A�n-Taya) � l�aide d�un �norme tronc d�arbre et de pneus qu�ils ont incendi�s. L�intervention de la police s�est sold�e par quelques jets de pierres. Par ailleurs, des automobilistes, de passage sur cette route au moment de cette �meute, auraient vu leurs v�hicules subir des d�g�ts. C�est le cas de ce jeune qui s�est pr�sent� le lendemain au commissariat pour porter suite � la d�t�rioration des feux de stop de son v�hicule. Un autre automobiliste a perdu un pare-brise. A signaler que dans la nuit du vendredi � samedi, ces m�mes citoyens avaient occup�, le tarmac pour protester contre le �ni�me incendie, le 31e, selon les citoyens de la cit� de l�ex-DNC des 81 b�timents regroupant 1451 logements et le 24e selon le P/APC de R�gha�a, M. Belgourari. Accompagn� de M. O. L., la soixantaine bien entam�e, nous nous rend�mes � l�immeuble, le D1, o� l�incendie a �t� d�plor� au dernier �tage. �C�est le cinqui�me depuis moins d�une semaine�, nous diton. En effet, le plafond du palier et le placard abritant l�installation �lectrique �taient noircis par le feu qui a d� �tre intense. Les quatre bo�tes � fusibles des 4 r�sidants de l��tage et les c�bles �lectriques �taient compl�tement d�t�rior�s. �C��tait l�affolement g�n�ral, particuli�rement chez les femmes et les enfants � la vue des flammes. Un drame a �t� �vit� de justesse�, t�moigne H. Mohamed, un habitant de ce b�timent. Auparavant nous avions visit� en compagnie de O. L., l�immeuble A2 qui avait subi le m�me ph�nom�ne. Selon notre h�te depuis la r�fection des installations, les pr�c�dentes �taient, selon lui, de mauvaise qualit�, mais aucun incident n�a �t� enregistr�. Pour les victimes de ce ph�nom�ne, leurs ennuis �lectriques et les incendies avaient commenc� au lendemain du s�isme de 2003 apr�s la r�fection des installations �lectriques collectives et individuelles de cette cit�. Pour eux, ni le mat�riel ni les travaux ne r�pondaient aux normes en mati�re d�alimentation en �nergie �lectrique. �La Sonelgaz avait charg�, pour ces travaux, des sous-traitants qui ne disposaient ni d�un mat�riel ad�quat ni d�un personnel qualifi�, affirme H. Mohamed qui nous montre la cabine de l�installation du rez-de-chauss�e. Dans un espace de moins de 2 m�tres carr�s, 24 compteurs, 3 bo�tiers d�environ 40 sur 20 centim�tres et un autre bo�tier plus grand sont mont�s dans cette espace jug� insuffisant. Pour les responsables locaux et ceux d�p�ch�s par la direction g�n�rale de la Sonelgaz, r�unis ce lundi sous la pr�sidence de la directrice r�gionale install�e au niveau de la ville de Boumerd�s, ce groupement de compteurs a �t� rendu n�cessaire par les nouvelles normes impos�es pour lutter contre la fraude et les branchements illicites. Dans le bureau de leur directrice, ils nous ont �tal� des photos et des copies qui seraient celles de t�moignages �crits par des habitants de ladite cit� sur la nature criminelle de ces actes. Plus grave, d�apr�s nos vis-�-vis, m�mes les conduites de gaz avaient fait l�objet de sabotage. Pour eux, les �quipements et les c�bles mis en place sont homologu�s. Il est vrai qu�un c�ble de 2x16mm peut supporter une charge importante, voire une surcharge d�un m�nage normal. �Une commission d�enqu�te avait �t� d�p�ch�e sur les lieux, elle avait �labor� un dossier complet depuis les premiers incidents. Nous attendons des autorit�s la concr�tisation sur le plan judiciaire sur nos constatations�, nous dit l�un des responsables de la direction g�n�rale de cette entreprise. Selon la directrice, les installations seront toutes r�nov�es mais le m�me dispositif, � savoir le regroupement des compteurs pour lutter contre les branchements illicites sera maintenu. Elle ne cache pas sa crainte de revoir resurgir par la suite ces sabotages. Dernier argument, la directrice r�gionale nous exhibe une liste d�une centaine d�abonn�s qui pour certains sont � leur 9e facture non r�gl�e. Au fait, on ne peut rester sans �lectricit� dans une ville comme R�gha�a. Il y a n�cessairement un branchement miraculeux.