L�association culturelle Talwit du village Ath-Lahcen a organis�, en collaboration avec l�APC d�Ath- Yanni et la maison de la culture Mouloud-Mammeri, des journ�es comm�moratives � l�occasion du deuxi�me anniversaire du d�c�s du chanteur Brahim Izri. Une initiative d�autant plus m�ritoire que ses auteurs ont tenu � saisir cette opportunit� pour rendre hommage, de son vivant, � un autre artiste de la r�gion, � savoir Nabet, de son vrai nom Adjout Abdelkader. Le premier jour du programme d�activit�s a �t� consacr�, apr�s son ouverture dans la matin�e au niveau de l�espace culturel d�Ath- Yanni, en pr�sence des autorit�s locales, � une conf�rence anim�e par Rabaha Inasliye, Nabet et Metref Sliman, dit Slimani, des artistes qui ont c�toy� Brahim Izri et qui mieux que quiconque pouvaient retracer son parcours et �difier l�assistance de l�apport du d�funt � la musique kabyle et alg�rienne. Puis la chorale de l�association culturelle d�Ath-Yanni a eu � faire �talage de l�immense talent de ses membres en interpr�tant quelques airs bien connus. Dans la soir�e, une sympathique veill�e culturelle s�est tenue � la zaou�a L�hadj-Belkacem, le grand p�re de Brahim o� ce dernier avait fait ses premiers pas d�artiste lors des f�tes religieuses. Le lendemain, soit vendredi, une fresque reproduisant le portait de Nabet, �uvre de l�artiste peintre Djamel Senane a �t� inaugur�e au village Ath-Lahcen avant qu�un cort�ge ne se forme et prenne la direction de la zaou�a pour d�poser une gerbe de fleurs sur la tombe de Brahim Izri. Le petit Brahim a vu le jour le 12 janvier 1954, dans une famille de musiciens du village Ath- Lahcen. D�s l��ge de sept ans, il est mis dans le bain en se retrouvant violoniste et percussionniste dans l�orchestre de son p�re. Il participe ainsi pendant dix ans � l�animation de la f�te religieuse hebdomadaire qui se tient dans la zaou�a de son grand-p�re o� il repose aujourd�hui en paix. Le lyc�e de Larba�-Nath- Irrathen lui fait d�couvrir de nouveaux horizons musicaux et lui ouvrent les portes de l�universalit�. Avec des amis, il fonde ainsi en 1973 le groupe Igoudar qui obtient le premier prix de la F�te des cerises. Ayant eu la chance de conna�tre Idir qui est de la m�me r�gion, il s�est produit � plusieurs reprises aupr�s de lui lors de galas donn�s � Alger. En 1977, � l�instar de nombreux artistes, il r�pond au chant des sir�nes de l��migration et s�installe en France pour commencer une longue et riche carri�re de chanteur, auteur et compositeur. Il produit de nombreux albums et adaptations dont la plus connue est peut-�tre la chanson San Francisco de Maxime Le Forstier. Durant son parcours, il n�a pas manqu� de prendre position en faveur des causes justes d�fendues par les Alg�riens dans le cadre du combat d�mocratique et identitaire. Son dernier combat, il eut � le mener pendant quelques ann�es contre une maudite maladie qui finit par avoir raison de sa r�sistance. Il s�est �teint le 3 janvier 2005 � l�h�pital H�tel Dieu en France. P�re d�une fille et d�un gar�on, Brahim s�en est all� et laiss� en plus de son �uvre, l�image d�un homme sympathique et un visage que le sourire ne quittait jamais.