Le r�seau d�assainissement d�faillant, l��tat de la route, longue de quelque 7 km, qui m�ne du chef-lieu de la commune, Souk-El- Khemis, vers leur village, ainsi que celui des innombrables ruelles domestiques ont fait sortir de leurs gonds les habitants du village A�t-A�ssa- Ouziane, qui ont interpell� le P/APC de Ma�tkas par le biais d�une lettre adress�e et sign�e par leur comit� de village et dont des copies ont �t� transmises au P/APW, le chef de da�ra et au service d�hygi�ne. La lettre en question met l�accent en premier lieu sur la r�currence et la multitude des d�marches effectu�es aupr�s de l�APC sans qu�elles soient fructueuses, mais aussi et surtout sur le danger que repr�sente la situation que vivent les citoyens de ce village, notamment par rapport aux conduites des eaux us�es qui se d�verseraient � ciel ouvert. �Nous vous �crivons pour la �ni�me fois pour que vous preniez vos responsabilit�s. La situation ne peut �tre pire�, lit-on, en effet, dans le pr�ambule de cette derni�re. Le plus pr�occupant, � en croire la lettre et aux yeux de certains villageois avec lesquels nous nous sommes entretenus, reste de loin le danger inh�rent � l�assainissement ou ce qu�on appelle les points noirs qui sont ceux o� les conduites des eaux us�es enjambent ou se d�versent compl�tement sur des conduites d�eau potable ou se situent � proximit� de points naturels d�eau destin�e � la consommation. �Des eaux us�es se d�versent sur la conduite d�eau et tout pr�s, � une quarantaine de m�tres, d�une source d�eau, avec tous le risques que cela peut engendrer sur la sant� publique�, a-t-on �crit en pr�cisant les deux lieux o� le probl�me se pose, � savoir Tizi n�Zav et Isselnane. A ce sujet, la lettre mentionne qu�un projet qui aurait �t� acquis apr�s des d�marches ant�rieures aupr�s de l�APW �a �t� d�vi� au profit du village limitrophe, Tizi-Menous�, c�est pourquoi les r�dacteurs de la lettre parlent �de points d�ombre qui restent � �claircir sur les raisons, le comment et le pourquoi de cette d�viation�. En outre, concernant le m�me probl�me, on nous a appris que les fosses sceptiques r�alis�es par les villageois pour combler le presque inexistant r�seau d�assainissement risquent de d�border, �compliquant la situation et accentuant le risque qui est vraiment authentique�, ont-ils tenu � nous pr�ciser sur un ton tr�s anxieux et courrouc�. Par ailleurs, ils attirent l�attention sur les routes, particuli�rement celles reliant le village au chef-lieu de la commune, �truff�es de nids-de poule et dont le bitume est compl�tement d�grad�. �Cela dure depuis 18 ans et les 10 000 habitants qui l�empruntent quotidiennement en souffrent�. Les r�dacteurs terminent en souhaitant que les autorit�s locales prennent �les mesures n�cessaires � m�me d��viter des cons�quences d�sastreuses�, disent-ils, tout en rappelant l��pid�mie de la m�ningite qui a touch� le village en 1985 et qui �a fait 8 morts et plusieurs handicap�s � vie et que les citoyens du village ne sont pas pr�s d�oublier�. Au niveau de l�APC, les deux premiers vice-pr�sidents que nous avons consult�s sur le sujet soutiennent, tout en reconnaissant l�existence du probl�me, celui de l�assainissement, dans toute sa gravit�, que le cas de ce village sera pris en charge dans le cadre du PCD 2007. A propos �du projet d�tourn� au profit d�un village riverain�, nos interlocuteurs avancent la raison de �l�insuffisance de l�enveloppe allou�e pour la r�alisation du r�seau d�assainissement n�cessaire � un village aussi grand que celui d�A�t-A�ssa-Ouziane. C�est pour cette raison que nous avons pr�f�r� le consacrer � un village plus petit, au lieu de le perdre�. Il faut mentionner que ce village de quelque 2 500 habitants, l�un des plus grands au niveau de la commune de Ma�tkas, accuse beaucoup de retard au plan d�veloppement local, en g�n�ral. En effet, c�est l�un des derniers au niveau de la r�gion � b�n�ficier de l'�lectrification et du bitumage de la route qui y m�ne et qu�aucune infrastructure n�y a �t� implant�e au profit de la jeunesse. Par le pass�, ce village, en plus de tous ceux du m�me secteur, a d� user de la mani�re �muscl�e� en occupant le si�ge de la mairie pendant trois jours et deux nuits, avant l�ann�e 1988, pour faire entendre leur voix et pr�tendre au minimum.