Peupl� de quelque 500 �mes, Tizi-Menous est un village, � l�instar de la quasi-majorit� de ses pairs � l��chelle de la commune de Ma�tkas, qui patauge dans des conditions de vie tr�s difficiles dues au manque, ou carr�ment � l�absence de projets de d�veloppement local l�ayant vis� depuis longtemps. Il fait partie du versant appel� commun�ment le secteur A�t-A�ssa Ouziane, l�un des plus grands villages de la r�gion et dont il faisait partie justement dans un pass� pas tr�s lointain. A Tizi-Menous, les affaires de la cit� sont r�gies par le comit� de village, forme d�organisation h�rit�e et inspir�e de la structure ancestrale �tajma�t�, qui englobait en son sein il y a quelques ann�es seulement et dans un cadre plus coll�gial les hameaux limitrophes que sont Lazithen, Akham Nehmedh et Irekvithen. Ce comit�, agr�e en 2004 et qui fonctionne gr�ce aux dons et cotisations tant mensuelles que trimestrielles, r�glemente la vie communautaire par le biais de son conseil form� de 15 membres, � travers un r�glement int�rieur strictement appliqu� et respect� par tout le monde. Il est charg�, entre autres, de r�gler les diff�rends et conflits qui surviennent entre les membres de la communaut�. Mais au-del� de cette attribution, la mission principale et le grand d�fi qu�il s�est lanc� est la prise en charge des pr�occupations quotidiennes des habitants et de constituer le porte-voix des citoyens du village aupr�s des autorit�s pour r�soudre ou du moins am�liorer les conditions de vie du village. Conditions de vie rendues difficiles de part les innombrables probl�mes qui se sont accumul�s sur les diverses facettes du d�veloppement local que le comit� a traduit sous forme d�une plate-forme de revendications socioculturelles. L�assainissement semble le c�t� le plus pr�occupant et qui en plus de tous les d�sagr�ments qu�il fait endurer repr�sente un authentique danger sur la sant� des villageois � cause des maladies � transmission hydrique. �Avant, le r�seau d�assainissement �tait quasiment inexistant. Les d�marches et la mobilisation et surtout la compr�hension et le civisme des villageois ont permis la r�alisation d�un r�seau et l�octroi de deux projets, l�un dans le cadre du PCD de la commune de 2005, long de 200 m, et l�autre en TUP HUMO, long de 500 m�, nous dira M. R. Imine, pr�sident du comit� en question, qui a tenu � d�mentir l�information parue dans l�une de nos pr�c�dentes �ditions s�inspirant d�une d�claration �mise par le comit� du village d�A�t-A�ssa Ouziane et qui soutient que le dernier projet cit� �tait destin� initialement � leur village avant d��tre �d�tourn� au profit de celui de Tizi- Menous. Quoi qu�il en soit, ces deux projets ont permis � une vingtaine de foyers de r�gler leur probl�me d�assainissement et d��radiquer de mani�re d�finitive un point noir. Pour autant, le danger n�est pas compl�tement �cart�, puisqu�il subsiste un autre point noir au lieudit Thizi Nezav o� une conduite des eaux us�es se d�verse � ciel ouvert et surtout sur une conduite d�AEP et une vanne d�arr�t d�o� est aliment� tout le village. Notre interlocuteur, documents � l�appui, nous dit que la sonnette d�alarme a �t� tir�e depuis longtemps ; malheureusement, la proposition de d�viation et les multiples demandes et rappels n�ont pu faire avancer l�ordre des choses. L��tat du chemin qui relie le village au chef-lieu de la commune, les chemins domestiques, les conduites d�AEP us�es et non refaites en PHD, la d�localisation du CEM pr�vu dans le secteur, le non-entretien des pistes agricoles d�pourvues de foss�s d��vacuation des eaux pluviales et soumises � d�gradation, l�extension de l��clairage public, la l�absence de m�decin et de permanence au niveau de l�infirmerie la plus proche... sont autant de manques �num�r�s dans la plate-forme de revendications pour laquelle tous les responsables tant locaux qu�au niveau de la wilaya auraient �t� maintes fois interpell�s et sur laquelle le comit� ne compte pas l�cher prise jusqu�� sa satisfaction. Ils comptent, selon toujours M. Imine, entreprendre des actions dans un proche avenir pour faire entendre leurs voix. Par ailleurs, la st�le que les villageois ont voulu �riger � la m�moire des martyrs de la R�volution peine � se concr�tiser, malgr� la disponibilit� d�une assiette fonci�re, faute de moyens et surtout d�une oreille attentive. Les autorit�s, la direction des moudjahidine de Tizi-Ouzou et la kasma de Ma�tkas n�auraient pas encore daign� r�pondre favorablement aux nombreuses sollicitations. �Pourtant, dira enfin M. Imine, notre village a �t� un haut-lieu de lutte pendant la guerre de Lib�ration. Il totalise, pour un si petit nombre d�habitants, plus d�une dizaine de martyrs, dont 7 appartenant � une m�me famille et plus de 20 moudjahids�. R. A. AZEFFOUN La poste fait des siennes Le service postal dans la da�ra d�Azeffoun ne cesse de faire des m�contents parmi ses usagers, des remous provoqu�s par des d�sagr�ments rencontr�s lors des diff�rentes op�rations qu�ils sont amen�s � effectuer quotidiennement, selon ces derniers. Mais ces jours-ci, cet �tat de fait a �t� accentu� par la rupture d�argent qui dure depuis pr�s d�une semaine les laissant ainsi d�sorient�s. C�est ce qui les pousse � afficher une insatisfaction couv�e depuis longtemps, un avis partag� aussi dans la localit� des Aghribs qui voit, elle aussi, ce service confront� au m�me probl�me d�indisponibilit� de liquidit�s � une p�riode o� l�on attend plus la perception des paies. En effet, depuis pr�s d�une semaine, dans le cas de la poste d�Azeffoun et encore plus concernant celle des Aghribs, le manque d�approvisionnement fait qu�il �tait impossible de proc�der � un quelconque retrait d�argent. Il faut dire que, selon ces m�mes usagers, les prestations de services n�ont jamais �t� � la hauteur de leurs attentes puisque depuis longtemps d�j�, ils ont constat� que lorsque l�ordinateur fonctionne, l�argent manque, le contraire est vrai aussi. Dans la da�ra d�Azeffoun donc, au moment o� cette institution s�efforce de satisfaire le citoyen, l�on remarque des situations qui cr�ent une cacophonie indescriptible contraignant les citoyens � faire ainsi le d�placement jusqu�� la poste d�Azazga o� l�on atteint des records d�affluence. Par ailleurs, pour ceux qui travaillent toute la semaine, m�me cette solution leur est interdite. F. B. PROTECTION DE L'ENVIRONNEMENT Net regain des �colos Ils sont jeunes, la plupart d�entre eux sont des universitaires et militent pour la protection de la nature et de l�environnement. Quatre associations de Tizi-Ouzou et deux centres de Dra� Ben Khedda se sont rencontr�es trois jours durant et ont conjugu� leurs efforts pour sensibiliser, expliquer et vulgariser leur pr�occupation et leur combat �cologique : expositions, conf�rences, concours de dessin pour enfants, projections vid�o et sortie sur le CET �taient au programme. Une entreprise du traitement des eaux de Tadma�t, deux p�pini�res et un apiculteur se sont joints � la manifestation qui prenait des allures de floralies en cette fin du mois de mars. Prot�ger et am�nager les espaces verts, reboisement, lutte contre les d�charges sauvages et tout autre forme de pollution tel est leur �smig-�cologique�. Un membre de l�APEDD de Tizi-Ouzou nous a confi� : �D�sormais, nous comptons peser sur toutes les grandes d�cisions des autorit�s locales qui engagent le cadre de vie du citoyen. A l�heure o� le monde entier s�inqui�te du r�chauffement de la plan�te, il y a urgence chez nous � cesser le massacre de la nature et de l�environnement ; seule une r�elle prise de conscience serait salutaire.� Nul doute qu�avec une telle lucidit�, les �colos auront leur mot � dire. T. Bouamar