La contamination est � l�origine de 70 � 90% des cas d�h�patites selon l�association SOS h�patites. Cette situation inqui�te les membres de cette association de malades qui tirent ainsi la sonnette d�alarme sur une autre statistique, celle qui concerne la contamination des personnes dans les cabinets de chirurgie dentaire. Une �tude annonce en effet que 70 % des personnes contamin�es par l�h�patite B et C ont �t� atteints lors de soins dentaires. F. Zohra B. - Alger (Le Soir) - Cette situation pourrait prendre de l�ampleur notamment � l�est du pays o� un nombre important de cas sont signal�s, explique M. Bouallag, pr�sident de l�association SOS h�patites et membre du bureau de la F�d�ration mondiale des associations de lutte contre les h�patites, ceci d�autant que les personnes atteintes ne signalent leur pathologie que dans des cas rares. Par ailleurs, la maladie, selon les sp�cialistes, ne pr�sente pas de signes apparents. Est ainsi point�e du doigt la m�thode de st�rilisation du mat�riel utilis� par les chirurgiens dentistes jug�e �archa�que� par les membres de SOS h�patites. Si le virus n�est pas d�truit par les m�thodes de st�rilisation classiques largement utilis�es en Alg�rie, il aura une p�riode de survie de 72 heures, explique M. Missaoui, secr�taire g�n�ral de ladite association. Pour �liminer les risques de contamination, une st�rilisation dans des autoclaves est n�cessaire. Ces derniers assurent une st�rilisation � 3 000 degr�s, explique M. Missaoui, contrairement au mat�riel utilis� actuellement par les dentistes et qui n�atteignent que les 120 degr�s. Notre interlocuteur soul�vera aussi le probl�me de la disponibilit� du mat�riel dans les cabinets dentaires. Pour les membres de l�association, qui d�fendent les droits des malades, le co�t important de ces autoclaves est souvent �voqu� par les chirurgiens dentistes pour expliquer le fait qu�ils ne soient pas largement utilis�s. Ainsi, tout en d�clarant que la sant� de la population est prioritaire, M. Bouallag dira que des solutions peuvent �tre trouv�es. Il s�agit de l�achat group� des autoclaves par les dentistes qui pourraient ainsi b�n�ficier de r�duction et m�me de formules de facilit� de payement. Selon M. Bouallag, le minist�re de la Sant�, inform� et sensibilis� sur cette probl�matique, a �tabli un programme qui concerne la formation des chirurgiens dentistes du secteur public sur les modalit�s de st�rilisation du mat�riel. Ces actions ont toutefois �t� suspendues, notera notre interlocuteur, qui annoncera, en outre, une autre action programm�e par la tutelle qui concerne un autre programme de sensibilisation et de contr�le, cette fois-ci, � l�adresse des praticiens priv�s. M. Missaoui citera, par ailleurs, le cas des r�gions de Khenchela et de Barika qui sont class�es comme zone rouge concernant la pr�valence des h�patites. �Au niveau de ces deux villes, les dentistes ont �t� dans l�obligation de s��quiper en autoclaves vu l�insistance des malades qui craignent une contamination massive�, dira M. Missaoui. �Actuellement, des statistiques fiables concernant les h�patites au niveau national ne sont pas disponibles au niveau des services concern�s �, soulignent les membres de l�association qui d�noncent le refus de certains m�decins de soigner les porteurs de la maladie, ce qui am�ne ces derniers � dissimuler leur pathologie pour b�n�ficier de soins dentaires. La sensibilisation et l�information des malades repr�sentent aussi une donn�e importante pour �viter la contamination. Actuellement, environ 500 millions de personnes sont atteintes d'h�patite dans le monde, dont 350 millions souffrent de l'h�patite B et 150 millions atteintes de l'h�patite. En Alg�rie, selon les donn�es officielles, 2,5 % de la population est porteuse de l�h�patite B et 2,7 % de l�h�patite C. Ainsi, un demi million d�Alg�riens sont porteurs de la maladie. L�association SOS h�patites recommande aussi la redynamisation des 60 centres de d�pistage.