Quatorze agents de l�administration p�nitentiaire sont actuellement incarc�r�s pour avoir agress� des prisonniers. C�est ce qu�a r�v�l� mercredi dernier, � Alger, le ministre de la Justice Tayeb Bela�z. Rym Nasri - Alger (Le Soir) - Rappelant son intransigeance envers toute personne maltraitant des d�tenus, le garde des Sceaux a assur� qu�il ne tol�rera aucune forme de violence au sein des �tablissements de privation des libert�s. �Certes, pendant son incarc�ration, le d�tenu perd sa libert� mais ne perd jamais sa dignit�, a tenu � souligner le ministre lors d�une visite d'inspection de l'�tablissement de r��ducation et de r�insertion d'El-Harrach. Tayeb Bela�z a rappel�, � cette occasion, la cr�ation depuis six mois d�une inspection charg�e d'effectuer des visites inopin�es et continues des diff�rents �tablissements p�nitentiaires et centres de r��ducation. Pr�sid�e par l'inspecteur g�n�ral, �cette instance �labore des rapports p�riodiques sur la situation qui pr�vaut au sein des �tablissements p�nitentiaires �. Evoquant l'agression dont a �t� victime un prisonnier � Blida, le ministre de la Justice a indiqu� que �l�enqu�te a d�montr� que l'agent de l'�tablissement p�nitentiaire a bel et bien frapp� le prisonnier. L'agent se trouve actuellement en d�tention pr�ventive�. Interrog� au sujet des r�centes d�clarations de Farouk Ksentini, pr�sident de la Commission nationale consultative pour la promotion et la protection des droits de l�Homme (CNCPPDH), se rapportant aux tortures subies par des prisonniers alg�riens dans les ge�les libyennes, le ministre r�pond que �ces d�clarations n�engagent que leur auteur�. Tayeb Bela�z a, par ailleurs, salu� le geste du colonel Ma�mmar Al Kadhafi qui a promulgu� une gr�ce pr�sidentielle au profit de trente d�tenus alg�riens en 2008, de vingt-huit d�tenus durant le 1er semestre de l'ann�e 2009 et �largi r�cemment encore trente-trois autres d�tenus. L'initiative du Guide de la r�volution libyenne, ajoute le ministre, traduit les bonnes relations qui lient l'Alg�rie � la Libye. Et de pr�ciser que la gr�ce, qui n'est pas un droit, a �t� accord�e � des d�tenus condamn�s pour la majorit� � la peine capitale ou � la perp�tuit� pour des crimes lourds ou pour trafic de stup�fiants. R. N. Des d�tentions pr�ventives tr�s longues Lors de sa visite d'inspection de l'�tablissement de r��ducation et de r�insertion d'El-Harrach, le ministre de la Justice a eu droit aux maintes plaintes des prisonniers. En t�te de liste : les p�riodes des d�tentions pr�ventives qui se font de plus en plus longues. Des s�jours qui, selon ces d�tenus, ont atteint pour certains d�entre eux deux ann�es. Le ministre a, ainsi, ordonn� � ce que les d�tenus soient jug�s dans les brefs d�lais.