Le centre universitaire Colonel-Akli Mohand- Oulhadj sombre de plus en plus dans l�extr�misme religieux. Apr�s avoir r�ussi � bannir la mixit� au niveau du restaurant central, les int�gristes poursuivent leur �uvre gr�ce � la complicit� d�une administration de plus en plus amorphe, en imposant la s�paration des filles et des gar�ons dans les bus et en entamant une autre action. En effet, selon des �tudiants qui se sont d�plac�s � notre bureau, la semaine derni�re, une note myst�rieuse leur a interdit d�acc�der � l�unique jardin situ� � proximit� de la r�sidence filles. Les �tudiants, qui avaient coutume de s�y rendre, se sont vu interdire l�acc�s par des agents qui leur aurait avanc� le fallacieux pr�texte d�une instruction venue du directeur des �uvres universitaires. Les �tudiants, qui ont voulu en savoir plus aupr�s de la directrice de la r�sidence, n�ont pas �t� convaincus par les arguments avanc�s par cette derni�re. Dimanche dernier, plusieurs dizaines d��tudiants se sont d�plac�s vers ce jardin en for�ant le cordon de s�curit� compos� par des agents de s�curit� de la r�sidence. Une fois dans le jardin, la directrice de la r�sidence est sortie � leur encontre, en compagnie d��tudiantes en djelbab. Ces derni�res ont commenc� � prof�rer des injures contre les �tudiants, les qualifiant de �Yahoud� (juifs). Quelques minutes plus tard, ce fut au tour du directeur des �uvres universitaires de s�y rendre pour intimider � son tour les �tudiants pr�sents. Pourtant, et toujours d�apr�s ces �tudiants, lorsque l�espace attenant � la r�sidence filles, a �t� �rig� en jardin, le wali, qui a pris la d�cision, avait parl� d�un espace de d�tente pour les �tudiants. En aucun cas le wali n�avait fait la diff�rence entre les filles et les gar�ons. De plus, le jardin objet de cette pol�mique est s�par� de la r�sidence par un portail et la r�sidence filles poss�de son propre espace vert. Mardi, les �tudiants, refusant de se plier au diktat des int�gristes, ont rendu publique une d�claration dans laquelle ils rappellent les missions de l�universit� qui devra �tre ouverte � l�universalit�, en permettant � tous les �tudiants, gar�ons et filles, de vivre dans une harmonie totale, loin de toute surench�re ou autre discrimination de race ou de sexe. Le colonel Akli Mohand Oulhadj, qui avait fait trembler la France coloniale, doit se retourner dans sa tombe apr�s les d�rives int�gristes qui se font au vu et au su de tout le monde dans ce centre universitaire qui porte son nom.