Par Mourad N. Face � une image ressentie comme une �fen�tre sur le monde�, il est des mises en sc�ne d�interrogations, d��motions qui font appel � des voix, � des mimiques et un registre de langage accessibles � tout un chacun, sans trop de prises de t�te... Courir dans tous les sens, puis se perdre dans le labyrinthe des pens�es confuses ou dans la volupt� de la phrase qui ne veut rien dire, n�est pas le �dada� de ces voix, de ces mimiques, de ce langage voulu standard. Ces mises en sc�ne cathodiques se font plut�t rares du c�t� de notre Boulevard o� pseudo-intellos et autres n�o-historiens (!) s'emm�lent au quotidien les pinceaux entre �t�l�-�cho� et �t�l�-miroir�. Elles sont par contre � profusion sur les signaux partant d�ailleurs et, l�on est forc�ment preneurs du moment que la libert� de parole et, para�t-il, menac�e entre... politiques et comiques ! Effet boomerang Cela se sentait et c�est arriv�. Sur la petite cha�ne de service public (!) France 4, les oreilles d�un ministre ont d� siffler en ce lundi soir consacr� au rire. Se devant de coller � l�actualit�, le spectacle ne pouvait faire l�impasse sur les relations plut�t houleuses qu�avaient Eric Besson (ministre de l�Immigration et de l�Identit� nationale) et St�fane Guillon, l�emp�cheur de tourner en rond, chroniqueur humoriste de son �tat...L e s oreilles du ministre ont dr�lement siffl� et c�est le vieux Guy Bedos qui portera haut le porte-voix en ass�nant un tonitruant : �M. le ministre, allez vous faire encu...!� Patrick Timsit, en ma�tre de c�r�monie, prendra le relais et ce sont tous les humoristes du PAF, r�unis pour la soir�e, qui se feront un malin plaisir, celui d��triller en long, en large et sous toutes les coutures le politiquement correct. Solidaires d�avec leur acolyte, St�phane l�aiguillon de France Inter, tous ces comiques affirment que la libert� de parole est menc�e...Rappelons juste que le Guillon avait critiqu� vertement le Besson et sa politique d�immigration dans l�une de ses chroniques. Trait� �d�espion lep�niste aux yeux de fouine, donc id�al pour trahir� (allusion � peine voil�e sur l��pisode qui vit le politicien PS passer � l�UMP de Sarkozy), le ministre aura beau expliqu� que les attaques ne doivent pas toucher le physique et la vie priv�e des politiciens, il ne subit en fait que l�effet boomerang de la peopolisation de la politique, si ch�re � son mentor du moment : le Nicoles Sarkozy ! Dans les ann�es 1970, sous Giscard notamment, Guy Bedos avait connu le purgatoire pour ses revues de presse et Thierry le Luron �se d�couvrait� des fraudes fiscales. Sur le ton de la d�rision, Coluche avait alors l�ch� : �Honni soit qui manigance� et l��quilibre restait quand m�me subtil, d�li�, habile. Aujourd�hui par contre, tout le personnel humoristique manie le registre corrosif sur le mode explosif et vogue la gal�re du �bling-bling� voulu par leur Sarko ! Et dire qu�ils se planquent tous derri�re la libert� de parole... menac�e. Le seul son de cloche qui convient � nos oreilles de chastet� impos�e par l�ENTV et ses appendices (...) est celui d�un ex-ministre de la Culture, Jack Lang. Pincesans- rire et pourvu d�un humour qui lui permet de parler politique sans �tre soporifique, il affirme : �Mieux vaut la pol�mique � l�indiff�rence.� Nos politiciens, nos pseudo-intellos, nos n�o-historiens pensent-ils l�inviter un jour pour d�battre de la question ? Vaste programme qui s�apparente � notre projet de TNT, relevant comme d�habitude d�un p�tard mouill� Du rire aux larmes Difficile de trouver la transition, passer du rire aux larmes est un exercice fort p�rilleux mais du moment qu�une femme, surnomm�e �Super Nanny� a �t� la nounou pr�f�r�e des Fran�ais, champions du paradoxe, autant se rassurer� La �Super Nanny� en question aura aval� son bulletin de naissance en janvier dernier. Ravie aux siens et au PAF (paysage audiovisuel fran�ais) qui lui vouait une admiration et une consid�ration � la mesure de sa force de caract�re et de sa force d�amour, elle figurait dans tous les JT de France et de Navarre, annon�ant le d�c�s tragique de Cathy. M6 bousculera m�me sa programmation pour faire place � un petit hommage, quinze minutes, � celle qui lui assurait depuis 2005 une audience appr�ciable aupr�s des foyers en butte � des probl�mes avec leurs mioches mal �lev�s, mal �duqu�s, etc. Nous, d�ici, on a bien s�r compati et l�on s�est quand m�me dit que la cha�ne trouvera vite une rempla�ante, p�dopsychiatre, sociologue ou autre � la �Super Nanny� de l��mission consacr�e aux rejetons mal l�ch�s, aux parents mal outill�s pour la paix et la s�r�nit� de toute une soci�t� Mais nous �tions � mille lieux de nous douter que la Cathy en question �tait en fait une Keltoum, pur produit de la Tunisie voisine ! Personne n�avait pip� net sur l�origine de la regrett�e� Faut-il en rire ou en pleurer ? Ce n�est que vendredi dernier, soir�e hommage � la d�funte, que le scotch� lambda aura su. Il aura su que la petite et jeune immigr�e � d� se battre pour s�imposer et en imposer � la t�l� fran�aise. De nurse chez des rombi�res et contesses coinc�es face au torchage et l'emmaillotage des b�b�s, Keltoum est pass�e au concept t�l� et � la notori�t�, sous le pseudo de Cathy. Encore une exception (� cacher�) qui confirme la r�gle d�une int�gration pour toujours souhait�e au pays des fromages qui puent l�exclusion ! M. N. Le m�decin incrimin� accuse Michael Jackson de s'�tre tu� lui-m�me ! Alors que le proc�s du m�decin pour homicide involontaire commence aujourd'hui, on conna�t sa ligne de d�fense : rien n'est de sa faute, MJ s'est inject� la dose mortelle tout seul... Murray et ses avocats ont m�me le sc�nario bien en t�te : ancien toxicomane de longue date, d�pendant au propofol, le King of pop se serait inject� des doses mortelles de propofol au moment o� le doc a quitt� la salle bri�vement pour aller aux toilettes. L'homme reconna�tra cependant avoir donn� 25 mg du fameux m�dicament � 10h50. A son retour, il aurait alors d�couvert MJ sans vie et aurait tent� de lui apporter les premiers secours. Bien entendu, cette version est contest�e par la partie adverse, Joe Jackson montant en premi�re ligne : �Je ne le crois pas. Ce n'est pas vrai. Pourquoi aurait-il (Conrad) cach� toutes les bouteilles si une telle histoire �tait vraie ? Le rapport du coroner montre que l'histoire n'est pas vraie. �a me navre vraiment d'entendre cela.� Un pr�sentateur TV libanais condamn� � la d�capitation Le citoyen libanais, condamn� pour sorcellerie en Arabie Saoudite, n'a pas �t� ex�cut� vendredi, comme cela �tait pr�vu. Selon le site www.jeanmarcmorandini.com, Ali Sibat qui devait �tre d�capit� vendredi dernier, jour de la semaine traditionnel pour ce type de condamnation, n'a pas �t� ex�cut�. Jeudi, son avocate avait appel� les responsables saoudiens et libanais � l'�pargner. En revanche, elle ignore si l'ex�cution a juste �t� report�e ou annul�e. �Ali Sibat restera en vie ce vendredi, mais nous ne savons pas ce qui se passera le lendemain, samedi, lundi ou un autre jour�, a-t-elle d�clar�. Les autorit�s saoudiennes n'ont fait aucun commentaire pour l'instant et le ministre libanais de la Justice n'�tait pas joignable. M. Sibat, 49 ans, p�re de cinq enfants, fait partie de ces dizaines de personnes arr�t�es chaque ann�e dans le royaume, pour incantations, sorcellerie, magie noire et pour avoir pr�dit l'avenir. Ces pratiques sont consid�r�es comme polyth�istes par le gouvernement saoudien, qui applique la charia. Pour Me Al- Khansa, son client n'a pas pratiqu� de pr�dictions en Arabie Saoudite et il n'est pas citoyen ou r�sident saoudien, par cons�quent, il devrait �tre extrad�. M. Sibat, qui faisait des pr�dictions sur une t�l�vision arabe satellitaire depuis chez lui � Beyrouth, a �t� arr�t� par la police religieuse saoudite, lors de son p�lerinage � M�dine en mai 2008 et condamn� � mort en novembre dernier. �Ali n'est pas un criminel. Il n'a pas commis de crime ou d'acte honteux�, a martel� son avocate. L'association de d�fense des droits de l'homme Human Rights Watch s'�tait insurg�e contre le gouvernement saoudien, qui doit cesser d'utiliser �de plus en plus fr�quemment l'accusation de sorcellerie, qui est vague et employ�e arbitrairement�. Une journaliste de la TV danoise relax�e du �meurtre� de 12 poissons Une journaliste de la t�l�vision publique danoise DR, condamn�e en premi�re instance pour avoir fait mourir douze poissons d�aquarium lors d�une �mission destin�e � d�montrer la toxicit� d�un shampooing, a �t� relax�e vendredi 26 mars en appel � Copenhague. La journaliste Lisbeth Koelster avait voulu d�montrer, en novembre 2004, dans l��mission de d�fense des consommateurs �Kontant� qu�un shampooing antipelliculaire �tait si toxique qu�il pouvait tuer des poissons. Elle avait vers� dans un aquarium un �chantillon extr�mement dilu� de ce shampooing contenant un agent fongicide et bact�ricide contre les pellicules. Douze des 13 petits poissons de l�aquarium �taient morts dans les trois jours. Un v�t�rinaire avait alors port� plainte contre la journaliste pour avoir fait subir des souffrances inutiles aux poissons et pour violation des lois sur la protection et sur l�exp�rimentation des animaux.