La col�re est de retour au sein des corps de l��ducation nationale, plus particuli�rement parmi les enseignants des trois cycles qui s�estiment flou�s par la tutelle. Ils donnent l�impression d�avoir �t� leurr�s par les promesses du ministre de l�Education dont l�objectif semble avoir �t� de disloquer l�unit� d�action des syndicats pour venir � bout du mouvement de gr�ve de f�vrier dernier. Les syndicats actifs au sein du secteur dans la wilaya de Tizi Ouzou, le Sete, l'Unpef et le Cnapest, viennent de manifester, � quelques jours d�intervalle, leur m�contentement apr�s les promesses non tenues du ministre et du fonctionnement � part de la direction de wilaya. Moins d�un mois apr�s la reprise du travail, en r�ponse aux promesses mais aussi aux menaces prof�r�es par la tutelle contre les enseignants qui persisteraient dans le mouvement revendicatif g�n�ral qui a secou� le secteur et l�opinion publique, le bureau de wilaya de l�Union nationale des personnels de l��ducation et de la formation dresse un r�quisitoire en r�gle contre la direction de wilaya de Tizi ouzou accus�e de marginaliser les travailleurs de l��ducation. Celle-ci fonctionnerait � la tra�ne des autres wilayas du pays, soulignent les auteurs de la d�claration qui se demandent s�il s�agit-l� d�une sanction contre leur combativit� ou d�une fatalit� qu�il faut accepter la mort dans l��me ?� �L�organisation moderne du travail n�existerait pas dans cette structure et la revendication des droits, un vain mot, un non-sens�. La revendication des droits devient m�me un d�lit passible de sanctions s�v�res, laisse-t-on entendre implicitement . Les �cessations arbitraires, les affectations hors mouvement, � la t�te du client, les conseils de discipline sans raison valable, les harc�lements divers, le piston dans les mutations et les recrutements, les insultes et injures prof�r�s �contre les enseignants�, le despotisme et l�arrogance �sont retenus, par les responsables de l'Unpef, comme chefs d�accusation � l�encontre du directeur de la DE qui ne r�agirait plus positivement, comme � son arriv�e, aux dol�ances des travailleurs, rejoignant, m�me ces derniers temps, l�attitude de ses pr�d�cesseurs coupables, selon l'Unpef, de cr�er �l�amalgame et le d�sordre dans les carri�res des enseignants, l�instabilit� sous toutes ses formes dans leurs vies, la d�prime dans leurs t�tes�. Au plan concret, des situations financi�res toujours pendantes depuis la centralisation des paiements. On fait �tat des �alignements, int�grations, rappels d��chelons, application et rappels d�allocations familiales, de la femme au foyer, de salaires impay�s ou r�imput�s, de retenues � tort, d�heures suppl�mentaires qui restent dues, d�apr�s ce syndicat qui se plaint �galement de �l�organisation d�faillante des concours et examens professionnels et de l�ins�curit� au sein des �tablissements scolaires�. Au chapitre des propositions l'Unpef demande, entre autres, la cr�ation de sous-directions visant � d�centraliser le paiement des salaires, � l�instar de ce qui s�est fait � Alger, de permettre aux commissions paritaires de se r�unir en cas de n�cessit� pour r�gulariser dans les plus brefs d�lais les situations administratives, de mettre en place les cr�dits n�cessaires � l�assainissement des situations financi�res pendantes ainsi qu�un fonctionnaire du Tr�sor public � la disposition de la DE. Rappelons, enfin, que ce syndicat est le second, apr�s le Sete, � d�noncer la marginalisation ou la singularisation de la wilaya par un dysfonctionnement flagrant aux antipodes de ses potentialit�s disponibles et des comportements intol�rables et r�volus contraires aux missions d�volues � la DE. Le Cnapest n�est pas en reste dans la d�nonciation de la gestion � part, prompte � faire des ponctions � tort et � travers, mais particuli�rement lente � appliquer les mesures favorables aux salari�s. La DE de Tizi Ouzou fait ainsi l�unanimit� des syndicats du secteur contre elle, � commencer par le partenaire officiel habituellement cit� par les DE.