Le président Emmanuel Macron refuse que la Corse exige l'indépendance comme l'a fait la Catalogne en Espagne. Arrivé dans cette île française, il a rappellé ses efforts pour aborder les revendications des habitants. En Corse, il y a quelques jours, le président français a rappelé ses efforts visant à aborder les revendications des habitants de cette île indépendantiste, tout en essayant de maintenir cette région «dans le cadre de la République». La visite de deux jours du président français Emmanuel Macron, la première depuis son élection, est scrutée attentivement en France, car certains craignent que l'octroi de plus d'autonomie à cette île va stimuler, à l'avenir, les tendances séparatistes. Les nationalistes corses, qui ont renforcé leur position à l'Assemblée nationale via les élections, ont, jusqu'ici, rejeté tout plan destiné à sortir la Corse de la tutelle française. Emmanuel Macron a rendu hommage, au début de sa visite, à Claude Erignac, préfet de la Corse, qui a été assassiné, en 1998, en marchant dans une avenue très fréquentée à Ajaccio. Lors de cette cérémonie d'hommage, Emmanuel Macron a souligné que cet assassinat avait plongé la Corse dans un état de choc. La police française a arrêté Yvan Colonna quatre ans après l'assassinat. Il a été condamné à la prison à vie. M. Macron a souligné que la Corse, dépendant économiquement de la France, faisait partie intégrante du pays. Il a promis aux habitants de Corse un avenir prometteur et de ne jamais negliger les revendications séparatistes. La langue corse et sa reconnaissance au même titre que le français, ainsi que l'amnistie des citoyens corses impliqués dans des violences sont au cœur des revendications des dirigeants nationalistes. Au cours de sa campagne électorale, Emmanuel Macron avait noté qu'il était plus disposé que ses prédécesseurs à reconnaître l'avenir de la Corse. Les nationalistes corses ont longtemps demandé l'amnistie pour les «prisonniers politiques», les détenus corses soupçonnés d'être mêlés à des affaires de terrorisme. Parmi eux, on trouve notamment Pierre Alessandri, Alain Ferrandi et Yvan Colonna, condamnés à la réclusion criminelle à perpétuité pour l'assassinat du préfet Claude Erignac, en 1998. «Le terme de prisonnier politique n'apparaît pas juridique, ce sont des personnes condamnées pour une ou des infractions prévues par la loi», rétorque le porte-parole du ministère de la justice, Youssef Badr. Le nombre de détenus corses incarcérés présumés impliqués dans des affaires terroristes n'est pas connu, précise par ailleurs la chancellerie. La France a dénoncé la proclamation d'indépendance de la Catalogne, en Espagne. Le chef du gouvernement provisoire de la Catalogne, Carles Puigdemont, a été limogé par Madrid qui a tenu des élections nouvelles en Catalogne. Les indépentantistes ont triomphé et désigné Carles Puigdemont qui a fui en direction de la Belgique. Madrid a refusé. Un tribunal espagnol a lancé un mandat d'arrét européen contre Carles Puigdemont.