Les prix du pétrole s'engageaient sur une troisième séance consécutive de hausse modérée, hier, en cours d'échanges européens, alors que l'attention des marchés se portait sur les tensions géopolitiques.Vers 11h00 GMT (12h00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai valait 65,23 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 11 cents par rapport à la clôture de jeudi. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» (Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour le contrat d'avril prenait 20 cents à 61,39 dollars. «Les marchés continuent de digérer les rapports mensuels de l'AIE et de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole, l'Opep», a souligné Michael van Dulken, analyste chez Accendo Markets. L'AIE a ainsi revu à la hausse ses prévisions de demande mondiale, ce qui a ravivé l'intérêt des investisseurs pour le pétrole, qui reste cependant en retrait sur la semaine. Dans un marché calme, les analystes portaient leur attention à la géopolitique qui pourrait perturber la production mondiale, alors que la tension monte entre le premier exportateur mondial, l'Arabie saoudite, et un autre membre de l'Opep, l'Iran. «L'Arabie saoudite ne veut pas se doter d'une arme nucléaire, mais si l'Iran développe une bombe nucléaire, nous suivrons la même voie le plus vite possible, sans l'ombre d'un doute», a prévenu le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane dans une interview accordée à la chaîne de télévision américaine CBS, dont l'intégralité sera diffusée dimanche. «Alors que la tension monte au Moyen-Orient, les deux premiers producteurs mondiaux s'opposent frontalement», a souligné Stephen Brennock, analyste chez PVM. L'administration Trump a annoncé jeudi une série de sanctions contre des individus et des entités russes en réponse à l'ingérence de Moscou dans l'élection présidentielle américaine de 2016 et à plusieurs cyberattaques. «Les tensions géopolitiques profitent aux prix», a résumé M. Brennock, «mais l'abondance de pétrole américain continue de peser sur les cours, qui reculent pour l'instant sur la semaine».