L'heure de vérité est arrivée pour l'ES Sétif qui disputera ce soir à partir de 20h la demi-finale retour de la Ligue des champions d'Afrique face à Al Ahly du Caire, vainqueur (2-0), chez lui à l'aller. Les Sétifiens doivent inscrire trois buts, sans en encaisser, pour disputer une troisième finale en C1 africaine. Rendre aux Ahlaouis la monnaie de leur pièce et aller à la série fatidique des tirs au but est un autre scénario rêvé par les troupes de Hassan Hammar, avides de refaire le coup réussi en 1988 par les hommes du défunt Mokhtar Aribi face au même adversaire et au même stade de la compétition, dans la défunte coupe d'Afrique des clubs champions remportée, alors, par l'Entente alors qu'elle évoluait en seconde division. Les coéquipiers de Djabou y croient dur comme fer surtout avec l'apport de leurs merveilleux supporters que le vétuste et exigu stade du 8 mai 1945 ne peut contenir ce soir à l'occasion de ces chaudes retrouvailles avec les Diables Rouges d'Al Ahly, finalistes malheureux de la dernière édition de la Champions League africaine. « On est revenu de loin dans cette compétition et on veut aller jusqu'au bout. La mission s'annonce des plus ardues face à un adversaire qui n'est plus à présenter, mais tout est possible. On y croit encore, surtout que notre équipe sera au grand complet. Si on arrive à marquer d'entrée, on pourra réussir un nouvel exploit devant Al Ahly », lance le président de l'ESS, Hassan Hammar, avide d'offrir à son club une troisième étoile et un second sacre historique dans cette C1 africaine, déjà gagnée par l'Entente en 2014, à la surprise générale. Les partenaires de Djahnit sont appelés à sortir le grand jeu pour réussir la passe de trois devant Al Ahly, quatrième club plus titré du monde derrière le Real Madrid, le FC Barcelone et le Milan AC, avec ses 20 titres continentaux. Jamais deux sans trois L'ESS vise la passe de trois face à Al Ahly qu'elle avait éliminé aux tirs au but en 1988 et vaincu aussi après la série des tirs au but en finale de la Super Coupe d'Afrique en 2015 au stade Mustapha Tchaker de Blida. Cette finale s'était achevée sur le score de parité (1-1). Les Ahlaouis sont venus à Sétif avec la ferme intention de prendre leur revanche sur les Sétifiens et composter leur ticket pour une 15e finale africaine, la seconde d'affilée en Ligue des champions d'Afrique. Même leur entraîneur, le Français Patrice Carteron a une revanche à prendre sur l'Entente qui l'avait privé d'une finale en C1 africaine, en 2014, où il était à la barre technique du TP Mazembe. Carteron rêve d'un second sacre africain, après celui de 2015 aux dépens de l'USM Alger avec le TPM. « On a deux buts d'avance, mais on n'est pas encore qualifiés. Nous devons sortir le grand jeu pour repartir avec la qualification. L'ES Sétif est une équipe qui a une grande popularité et qui a plusieurs milliers de fans. J'ai eu déjà une expérience face à cette équipe lorsque je dirigeais le TP Mazembe. Il y aura beaucoup de monde au stade. On doit bien gérer cette pression… Comme je l'ai à maintes fois dit, mon rêve, c'est de gagner une Ligue des champions avec Ahly après l'avoir gagnée avec le TP Mazembe », dira Carteron qui va livrer un chaud duel tactique avec le Marocain Rachid Taoussi ce soir. Ces retrouvailles entre l'ESS et Al Ahly seront dirigées par l'arbitre sud-africain Victor Miguel de Freitas Gomes. L'autre demi-finale retour se jouera également ce mardi à Radés, à partir de 17h, entre l'ES Tunis et le Desportivo De Agosto de l'Angola, vainqueur (1-0) à l'aller.