Le personnel médical, paramédical et les travailleurs exerçant au niveau de l'Etablissement hospitalier Omar Yacef, spécialisé en cardiologie et chirurgie cardiaque, de la ville de Draâ Ben Khedda (10 kilomètres à l'ouest de Tizi-Ouzou) ont observé hier, une grève pour dénoncer la pression qu'ils subissent quotidiennement de la part des responsables de cet EHS, qu'ils accusent d'être à l'origine de la détérioration de la qualité de soins, au grand malheur des malades. Ainsi, les médecins-cardiologues dénoncent haut et fort le climat de tension et les harcèlements dont ils sont victimes, ce qui les oblige à démissionner. En effet, c'est dans un climat très tendu que les cardiologues de l'EHS cardiologie de DBK, le personnel paramédical et le staff administratif effectuent leur travail, et ce suite à la gestion chaotique imposée par les responsables de cet établissement qui tentent de «déstabiliser cette structure», dira, Dr Madjid Taziboua, spécialiste en chirurgie cardiaque et secrétaire général de la section syndicale (affiliée à l'UGTA). Le même spécialiste a accusé ces responsables, d'être à l'origine du non-respect de la répartition des responsabilités. Pour étayer ses propos, il a affirmé que suite à la pression imposée à l'encontre de deux radiologues, ils ont décidé de remettre leur démission. Une situation qui profite en faveur de ces responsables, pour désigner des anesthésistes chargés de mener des scanners aux malades, ce qui est totalement contradictoire avec la loi médicale, et qui porte préjudice à la santé publique. «Nous ne pouvons pas désigner un anesthésiste pour effectuer un scanner. C'est le travail du radiologue et non pas de l'anesthésiste», a-t-il dénoncé le même spécialiste. Une stratégie qu'il a qualifiée de suicide pour les malades. Dr Taziboua a tiré à boulets rouges sur ces responsables à la tête de cet établissement, puisqu'ils ne travaillent pas pour l'intérêt de cet hôpital qui accueille les malades de 36 wilayas du pays. «Ces responsables sont en train d'intimider le personnel médical, et ils pourraient vendre le matériel de dernière génération technologique installé dans cette structure», a-t-il insisté. Par ailleurs, Dr Taziboua a révélé le manque de médicaments qui sont à court de consommable pour l'exercice 2019. «Ils veulent à ce que le personnel médical et paramédical démissionne, pour procéder à la fermeture de cet EHS. C'est ignoble de leur part, puisque le perdant dans cette situation reste le malade». Le même spécialiste a affirmé que ces problèmes de gestion menacent la stabilité de cet établissement. Pour cela, il a appelé le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière d'intervenir pour mettre de l'ordre dans la gestion de cet EHS, qui risque d'être fermé au détriment des malades cardiaques. «Nous voulons le départ de ces responsables, et d'être remplacés par des personnalités compétentes, qui motiveront les cardiologues de mener leur travail en toute sérénité».